Joseph Romain-Desfossés — Wikipédia

Joseph-Romain Desfossés
Joseph Romain-Desfossés
Amiral Romain Desfossés, Yan' Dargent, 1864, Landerneau

Naissance
au manoir de Bourgneuf à Gouesnou (Finistère)
Décès (à 65 ans)
8e arrondissement de Paris
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Pavillon de la Marine du Premier Empire Marine impériale française
Pavillon de la marine royale française Marine royale française
 Marine nationale
Dignité d'État Amiral de France
Années de service 18071864
Conflits Guerre des Pâtisseries
Campagne d'Italie (1859)
Faits d'armes Bataille de San Juan de Ulúa
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Médaille militaire (1858)
Autres fonctions Député
Ministre de la Marine
Sénateur
Président de la Société de géographie (1861)

Ministre de la Marine

Joseph-Romain Desfossés, dit « Romain-Desfossés », né à Gouesnou le et mort à Paris le , est un amiral de France et homme politique français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Il est député, ministre et sénateur sous le Second Empire.

Origines et famille

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Joseph-Romain Desfossés est issu d'une famille originaire de l'ouest de la France en Vendée et Charente-Maritime. Son grand-père paternel est marin et son père commençe sa carrière comme mousse et la termine au XIXe siècle comme capitaine de frégate (e.r.) en 1829 et chevalier de Saint-Louis[1]. Son grand-père maternel est Antoine Babron peintre du Roi en poste à Brest. Son oncle Jean-baptiste antoine babron est aussi officier dans la marine et est l'auteur du Précis des pratiques de l'art naval qui lui vaudra l'ordre de Saint-Louis par Louis XVIII, livre cosigné par Louis de France . Son grand-père maternel est d'origine normande tandis que sa grand-mère maternelle est d'origine noble du Pays de Léon, du Trégor et de Cornouaille, descendante des seigneurs du Quistillic.

Il est l'aïeul de Jacques Romain-Desfossés dit Gaulois des Pitons, colonel (e.r.) dans l'armée française au XXe siècle, commandeur de la Légion d'honneur, croix de guerre 39-45 avec palmes, croix des TOE avec palmes, croix de la Valeur militaire avec palmes, président d'honneur de l'Union nationale des parachutistes, mort en 1998[2],[3].

Il est l'époux d'Hortense Guillou née à Landerneau en 1816. Ils ont deux fils également dans la Marine.

Carrière dans la Marine française

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Il fait ses premières armes à 9 ans comme mousse à bord du Cassard. À 12 ans, il passe aspirant de 2e classe sur la canonnière commandée par son père, alors lieutenant de vaisseau. En 1811 il est élève de l'école de marine de Brest.

Il s'engage alors pour plusieurs années et poursuit une brillante carrière militaire dans la marine au cours de laquelle il participera à toutes les affaires maritimes de l'époque.

Enseigne de vaisseau en , lieutenant de vaisseau en , il fut ensuite attaché à l'état-major de l'amiral Grivel, préfet maritime de Brest.

Capitaine de la corvette La Loire (), il fait ensuite croisière dans le Levant comme capitaine de vaisseau en second sur l'Iéna et accompagna en 1838 le prince de Joinville lors de la bataille de San Juan de Ulúa.

Nommé capitaine de vaisseau le , il commande en chef la station de Madagascar de 1844 à 1847. Il conclut un traité avantageux avec l'iman de Mascate, fait une démonstration navale contre Madagascar en représailles à l'assassinat des commerçants Franco-Anglais de Tamatave en 1845, il bombarde la ville.

Romain-Joseph Desfossés, Amiral de France (1798-1864), Jules Rigo (Paris, 1810 ; Paris, 1880), Musée de l'Histoire de France (Versailles).

À son retour en France, il est nommé contre-amiral le . Major Général de la Marine à Brest, il se présente aux élections de 1849 à la députation du Finistère, commençant ainsi sa carrière politique. Il est élu le et siège au nom du parti bonapartiste (jusqu'au ).

Le il est appelé par le prince-président au ministère de la Marine et des colonies. À ce poste il fait notamment voter une indemnité pour les propriétaires d'esclave dépossédés. Il fait demander pour la presse des colonies une législation plus sévère et propose l'île de Nuku Hiva en tant que lieu de déportation.

Il quitte le ministère lorsque Louis-Napoléon Bonaparte se sépare de sa majorité en révoquant le général Changarnier de ses fonctions de commandant de la garde nationale (). Il prend par la suite le commandement en chef de l'escadre du Levant.

Fait Vice-amiral le , membre du Conseil d'Amirauté, président du comité des travaux de la marine, il est nommé sénateur le et le resta jusqu'à sa mort.

Commandant en chef de l'escadre d'évolution, il reçoit la reine d'Angleterre à Cherbourg en . Le , il est décoré de la médaille militaire en tant qu'officier général[4]. Pendant la Campagne d'Italie (1859) menée contre l'Autriche, il commanda l'escadre de la Méditerranée et de l'Adriatique. Après cette campagne, il bombarde Tétouan pour venger une insulte faite au drapeau français.

Grand officier le , il est fait grand-croix de la Légion d'honneur le [5].

Le , il est promu Amiral de France, couronnement de sa carrière dans la Marine.

Il est aussi président du Conseil général du Finistère et de la Société de géographie de Paris. L’amiral Joseph Romain-Desfossés fut également président général de l’Œuvre des écoles d'Orient de 1861 jusqu’à sa mort survenue à Paris le .

Décorations

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Notes et références

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Sources et bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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