Labyrinthulomycetes — Wikipédia

Labyrinthulomycetes
Description de cette image, également commentée ci-après
Une cellule d’Aplanochytrium vue au Microscopie électronique à balayage avec le réseau de filaments ectoplasmiques
Classification MycoBank
Règne Chromista

Division

Labyrinthulomycota
Whittaker, 1969

Classe

Labyrinthulomycetes
Arx, 1970

Les Labyrinthulomycetes (ICBN) ou Labyrinthulea[1] (ICZN) sont une classe de protistes du supergroupe des Stramenopile, qui produisent un réseau ectoplamisque[2],[3] de filaments ou de tubes, dont les cellules se servent pour absorber des éléments nutritifs et le long desquels elles glissent. Il y a deux groupes principaux, les labyrinthulides et les thraustochytrides. Ce sont des êtres essentiellement marins, généralement sous forme de parasites sur des algues ou des décomposeurs de matériel végétal mort. Leur groupe comprend aussi des parasites d'invertébrés marins.

Bien qu'ils soient situés en dehors des cellules, les filaments sont dotés d'une membrane. Ils se forment et se connectent au cytoplasme par une organelle unique nommée un « bothrosome » par Porter (1969)[4],[5] ou « sagenogenetosome » par Perkins (1972)[6],[7]. Les cellules sont à noyau unique et typiquement en forme d'œuf, et se déplacent le long du réseau amorphe à des vitesses entre 5-150 µm par minute. Les cellules des labyrinthulides sont renfermées dans les tubes alors que, chez les thraustochytrides, elles sont attachées à leurs côtés.

Classification

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À l'origine, les labyrinthulomycètes furent classés par Whittaker (1969) sous l'embranchement désuet[réf. nécessaire] des Labyrinthulomycota. On les considérait comme des moisissures visqueuses inhabituelles, bien qu'ils ne ressemblent pas beaucoup aux autres moisissures amiboïdes (placées au sein des Mycétozoaires[8] ou bien au sein des Myxomycètes[2],[9]). La structure de leurs semences (zoospores) et en plus des études génétiques démontrent qu'ils sont un groupe primitif d'hétérokontées, mais leur classification n'est toujours pas résolue.

Ils étaient anciennement positionnés au sein des Fungi[10] et étudiés comme tels par des biologistes marins[11],[12],[13].

Cavalier-Smith les considérait comme des chromistes hétérocontes hétérotrophes et les rangeait, en 1997, au sein du phylum des Sagenista[1]. Puis, ses réflexions sur la classification phylogénétique évoluant, il les classait, en 2010, dans le phylum des Bigyra[14].

Au sein du règne des Chromista, la classe n'a que deux ordres, les Labyrinthulales et les Thraustochytriales[15].

D'autres biologistes ont une vision différente de la taxinomie du vivant et les considèrent comme un phylum qu'ils placent dans le super-groupe des Stramenopila[16].

Le comité Adl et al. (2012)[5] de la Société internationale des protistologistes entérine le taxon Labyrinthulomycetes Dick 2001, placé au sein des Stramenopiles Patterson 1989.

Liste des ordres

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Selon AlgaeBase (12 septembre 2022)[17] et World Register of Marine Species (12 septembre 2022)[18] :

Selon NCBI (17 février 2024)[19] :

Systématique

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Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Labyrinthulea Olive ex Cavalier-Smith, 1986[17].

Notes et références

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  1. a et b (en) Thomas Cavalier-Smith, « Sagenista and bigyra, two phyla of heterotrophic heterokont chromists », Archiv für Protistenkunde, vol. 148, no 3,‎ , p. 253–267 (ISSN 0003-9365, DOI 10.1016/S0003-9365(97)80006-1, résumé)
  2. a et b Marc-André Selosse et Guy Durrieu, « Une classification mycologique phylogénétique francophone (en 2003) », Acta Botanica Gallica, vol. 151, no 1,‎ , p. 73-102 (ISSN 1253-8078, DOI 10.1080/12538078.2004.10516022, lire en ligne)
  3. (en) Clement K.M Tsui, Wyth Marshall, Rinka Yokoyama, Daiske Honda, J. Casey Lippmeier, Kelly D. Craven, Paul D. Peterson et Mary L. Berbee, « Labyrinthulomycetes phylogeny and its implications for the evolutionary loss of chloroplasts and gain of ectoplasmic gliding », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 50, no 1,‎ , p. 129-140 (ISSN 1055-7903, DOI 10.1016/j.ympev.2008.09.027, résumé)
  4. (en) David Porter, « Ultrastructure of Labyrinthula », Protoplasma, vol. 67, no 1,‎ , p. 1-19 (ISSN 0033-183X, DOI 10.1007/BF01256763, résumé)
  5. a et b (en) Sina M. Adl, Alastair G.B. Simpson, Christopher E. Lane, Julius Lukeš, David Bass, Samuel S. Bowser, Matthew W. Brown, Fabien Burki, Micah Dunthorn, Vladimir Hampl, Aaron Heiss, Mona Hoppenrath, Enrique Lara, Line Le Gall, Denis H. Lynn, Hilary McManus, Edward A.D. Mitchell, Sharon E. Mozley-Stanridge, Laura W. Parfrey, Jan Pawlowski, Sonja Rueckert, Laura Shadwick, Conrad L. Schoch, Alexey Smirnov et Frederick W. Spiegel, « The Revised Classification of Eukaryotes », Journal of Eukaryotic Microbiology, vol. 59, no 5,‎ , p. 429-514 (ISSN 1066-5234, DOI 10.1111/j.1550-7408.2012.00644.x, lire en ligne)
  6. (en) Frank O. Perkins, « The ultrastructure of holdfasts, “rhizoids”, and “slime tracks” in thraustochytriaceous fungi and Labyrinthula spp. », Archiv für Mikrobiologie, vol. 84, no 2,‎ , p. 95-118 (ISSN 0302-8933, DOI 10.1007/BF00412431, résumé)
  7. (en) Giselle Walker, Richard G. Dorrell, Alexander Schlacht et Joel B. Dacks, « Eukaryotic systematics : a user's guide for cell biologists and parasitologists », Parasitology, vol. 138, no 13,‎ , p. 1638-1663 (ISSN 0031-1820, DOI 10.1017/S0031182010001708, lire en ligne)
  8. (en) Lindsay S. Olive, The Mycetozoans, New York, Academic Press, Inc., , 293 p. (ISBN 0-12-526250-7)
  9. Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, Paris, Belin, , 3e éd. (1re éd. 2001), 559 p., 1 vol. + 1 livret des arbres de la classification phylogénétique (ISBN 2-7011-4273-3), p. 146-147
  10. (en) John Charles David, « A Preliminary Catalogue of the Names of Fungi above the Rank of Order », Constancea, vol. 83, no 16,‎ , p. 1-30 (lire en ligne [html])
  11. (en) Stephen T. Moss, « Chapter 11 : Biology and phylogeny of Labyrintulales and Thraustochydriales », dans Stephen T. Moss, The Biology of marine Fungi, vol. 4 : International marine mycology symposium, Cambridge, Cambridge University Press, , 382 p. (ISBN 0521308992), p. 105-130
  12. (en) G. Bahnweg et I. Jäckle, « Chapter 12 : A new approach to taxonomy of the Thraustochydriales and the Labyrintulales », dans Stephen T. Moss, The Biology of marine Fungi, vol. 4 : International marine mycology symposium, Cambridge, Cambridge University Press, , 382 p. (ISBN 0521308992), p. 131-140
  13. (en) Eduardo M. Leaño et Varada Damare, « Chapter 12 : Labyrinthulomycota », dans E.B. Gareth Jones, Ka-Lai Pang (Eds.), Marine Fungi : And Fungal-like Organisms, Boston, De Gruyter, , 528 p. (ISBN 978-3110264067), p. 210-243
  14. (en) Thomas Cavalier-Smith, « Supplementary material for : Kingdoms Protozoa and Chromista and the eozoan root of the eukaryotic tree », sur Biology Letters, (consulté le ).
  15. BIOGEOnet, Université de Liège, consulté le 2 mai 2013
  16. (en) Eleanor Lawrence (dir.), Henderson's Dictionary of Biology : Fourteenth Edition, Harlow (Essex), Pearson Education, , 14e éd. (1re éd. 1920), xii + 759 (ISBN 978-0-321-50579-8, lire en ligne), p. 744-745
  17. a et b Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 12 septembre 2022
  18. World Register of Marine Species, consulté le 12 septembre 2022
  19. NCBI, consulté le 17 février 2024

Liens externes

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