Laurence Boone — Wikipédia

Laurence Boone
Illustration.
Laurence Boone en 2023.
Fonctions
Secrétaire d'État chargée de l'Europe

(1 an, 6 mois et 7 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Ministre Catherine Colonna
Gouvernement Borne
Prédécesseur Clément Beaune (ministre)
Successeur Jean-Noël Barrot (ministre, indirectement)
Biographie
Nom de naissance Laurence Raymonde Marguerite Boone
Date de naissance (55 ans)
Lieu de naissance Boulogne-Billancourt (France)
Nationalité Française
Diplômée de London Business School
Université Paris-Nanterre
Université de Reading
Profession Économiste
Secrétaire d'État chargée de l'Europe

Laurence Boone, née le à Boulogne-Billancourt, est une femme politique et économiste française spécialisée en macroéconomie, en politique européenne et en finances publiques.

Après une carrière dans le privé et l'enseignement, elle est conseillère économique de François Hollande, président de la République française, de à . Elle poursuit sa carrière au sein du groupe Axa puis de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée de l'Europe dans le gouvernement Élisabeth Borne mais ne fait ensuite plus partie du gouvernement français à compter du 8 janvier 2024[1].

Famille et formation

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D'une famille aux lointaines origines irlandaises, fille d'ingénieur, Laurence Boone effectue sa scolarité dans les institutions de Notre-Dame-de-Sion, La Bruyère-Sainte-Isabelle et l’École du Sacré-Cœur[2].

Laurence Boone est diplômée de l'université Paris-Nanterre (DEA de modélisation et d'analyse quantitative), de la London Business School (doctorat d'économie)[3] et de l'université de Reading (master d'économétrie).

Elle est l'épouse du polytechnicien Xavier Faure[2] et mère de deux enfants[4].

Dans le privé et dans la recherche

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Laurence Boone commence sa carrière en tant qu'analyste chez Merrill Lynch Asset Management (1995-1996). Elle devient ensuite chercheuse au Centre d'études prospectives et d'informations internationales, le CEPII (1996-1998), puis économiste au département des affaires économiques de l'OCDE (1998-2004). En 2004, elle rejoint Barclays Capital France en tant que chef-économiste[4].

En 2011, elle devient chef-économiste Europe de Bank of America Merrill Lynch[5], qu'elle quitte en 2014 pour rejoindre l’Élysée.

En mars 2016, quittant son poste de conseillère auprès de François Hollande[6], Laurence Boone rejoint le groupe Axa comme chef économiste[7],[8],[9],[10].

Le , elle est nommée chef économiste de l'OCDE, en remplacement de Catherine Mann[11]. En janvier 2022, Laurence Boone est nommée secrétaire générale adjointe de l'OCDE[12].

Laurence Boone est membre du Cercle des économistes[13]. Elle a enseigné à l'École polytechnique, à l'ENSAE, à Sciences Po Paris et à l’École normale supérieure de Cachan. Elle a par ailleurs été membre du jury du concours de l'ENA. Elle est membre du conseil d'administration du groupe Kering (ex-PPR) de 2010 à 2014[14], puis de 2016 à 2018[15].

Laurence Boone est l'auteure de nombreuses publications dans le cadre de ses fonctions d’études et de recherche au CEPII ou à l'OCDE[16], ou encore dans le cadre des rencontres organisées par Le Cercle des économistes[17]. Début 2014, elle rédige des chroniques dans le quotidien L'Opinion[4].

En septembre 2024, elle prend la tête de la filiale française de la banque espagnole Santander[18].

Au palais de l'Élysée

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En [19],[20], Laurence Boone est nommée au poste de conseiller économique et financier au palais de l'Élysée. L'annonce de sa nomination auprès du président de la République François Hollande est faite début [3] en anticipation d'un futur départ d'Emmanuel Macron[21].

Le , elle voit son titre changer : de conseillère, chef du pôle « Économies et finances », elle devient conseillère spéciale pour les affaires économiques et financières multilatérales et européennes, sherpa de François Hollande, à l'occasion du mouvement « simplificateur » du cabinet de celui-ci[22]. Durant la crise de la dette publique grecque, elle participe à le convaincre de l'importance de maintenir la Grèce dans la zone euro[23],[24].

Elle participe à la réunion du groupe Bilderberg de 2015[25],[26].

Le , Laurence Boone est nommée secrétaire d'État chargée de l'Europe dans le gouvernement Élisabeth Borne.

En octobre 2022, interrogée par le quotidien La Repubblica sur la manière dont le gouvernement français travaillera avec le prochain gouvernement italien, elle affirme : « Nous serons très vigilants sur le respect des valeurs et des règles de l’État de droit ». Ces déclarations provoquent la colère de Giorgia Meloni, dont le parti Frères d'Italie a terminé vainqueur des législatives du 25 septembre précédent. Meloni, Presidente du Conseil des ministres depuis le 22 octobre 2022, réagit en dénonçant « une menace inacceptable d’ingérence contre un Etat souverain membre de l’Union européenne »[27].

  • Agnès Bénassy-Quéré, Laurence Boone et Virginie Coudert (3e édition [entièrement refondue et mise à jour]), Les taux d'intérêt, la Découverte, coll. « Repères », (1re éd. 2003), 126 p. (ISBN 978-2-7071-8586-0)
  • Laurence Boone, Antoine Goujard, Jean-Pierre Bellier, Le cerveau face au numérique: L'impact des écrans sur les jeunes, Futuribles, 31 octobre 2019

Décorations

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Notes et références

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  1. Le site officiel du gouvernement indique que cet ancien membre n'en fait plus partie après cette date : [1]
  2. a et b David Fontaine, « Laurence Boone : en tailleur Channel », Le Canard enchaîné,‎ , p. 7
  3. a et b Emmanuel Jarry et Jean-Baptiste Vey, « Laurence Boone, nouveau conseiller économique à l'Élysée », sur Reuters, (consulté le )
  4. a b et c Marie Visot, « Laurence Boone, une forte tête à l'Élysée », Le Figaro, encart « Culture »,‎ , p. 38 (lire en ligne).
  5. Marina Alcaraz, « Laurence Boone rejoint BofA Merrill Lynch », sur lesechos.fr, (consulté le )
  6. Arrêté du 1er mars 2016 portant organisation du cabinet du Président de la République
  7. Laurence Boone, la conseillère économique de François Hollande, quitte l'Elysée, lexpress.fr, 11 janvier 2016
  8. « Laurence Boone quitte l’Élysée pour le Groupe AXA », lesechos.fr, 11 janvier 2016.
  9. La conseillère économique de Hollande quitte l'Élysée, lefigaro.fr, 11 janvier 2016
  10. Fin du quinquennat : François Hollande recase ses proches et ses conseillers, lepoint.fr, 18 mai 2016
  11. Le Figaro.fr avec AFP, « OCDE: Laurence Boone nommée cheffe économiste », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  12. « Laurence Boone nommée secrétaire générale adjointe de l'OCDE », sur LEFIGARO, (consulté le )
  13. « Laurence Boone », sur Le Cercle des économistes (consulté le )
  14. « Kering : démission de Laurence Boone », sur Le Figaro, (consulté le )
  15. Kering : Laurence Boone quitte le conseil d’administration, article sur Fashion Network du 27 juillet 2018
  16. « Laurence Boone (isidore.science) », sur isidore.science (consulté le )
  17. Laurence Boone. Le Cercle des économistes (18 Décembre 2023)
  18. « Laurence Boone nommée à la tête de Santander en France », sur Les Echos, (consulté le )
  19. Arrêté du 12 juillet 2014 portant nomination à la présidence de la République
  20. Ivan Valerio, « Un proche de Valls critique le recrutement de la nouvelle conseillère de Hollande », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  21. « Hollande remanie l'Élysée et recrute Laurence Boone », sur Le Point, (consulté le ).
  22. « François Hollande boucle la réorganisation de son cabinet », sur La lettre de L'Expansion, (consulté le )
  23. « Laurence Boone », in « Les 50 Français les plus influents du monde », Vanity Fair n°64, décembre 2018 - janvier 2019, p. 101.
  24. Patrick Artus (banque Natixis) et Laurence Boone (Bank of America ML), « "Prendre ses pertes" sur la dette de la Grèce est une fausse solution. Tribune. », sur lemonde.fr, (consulté le )
  25. Pierre Breteau et Alexandre Pouchard, « 3 questions sur le très secret groupe Bilderberg, objet de fantasmes », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  26. « Qui sont les dix Français invités du très secret groupe Bilderberg? », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. Italie : Paris se dit «vigilant sur l'État de droit», Meloni outrée, lefigaro.fr, 8 octobre 2022
  28. Décret du 12 juillet 2013 portant promotion et nomination

Article connexe

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Liens externes

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