Le Scaphandre et le Papillon (film) — Wikipédia
Réalisation | Julian Schnabel |
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Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 112 min |
Sortie | 2007 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Scaphandre et le Papillon est un film franco-américain du réalisateur Julian Schnabel, adapté du livre Le Scaphandre et le Papillon de Jean-Dominique Bauby. Il a été tourné en 2006 et est sorti en salles le .
Il a été multi-primé à travers le monde, particulièrement pour le metteur en scène Julian Schnabel (festival de Cannes 2007, Golden Globe Award 2008) et l'interprète principal Mathieu Amalric (César du meilleur acteur 2008). Il a également reçu le Golden Globe Award 2008 du meilleur film étranger.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Dans son livre Le Scaphandre et le Papillon, Jean-Dominique Bauby raconte comment, alors rédacteur en chef du magazine Elle, il est plongé le par un AVC massif dans un coma d'où il ressort vingt jours plus tard affecté du locked-in syndrome. Le seul moyen de mouvement et d'expression qui lui reste est sa paupière gauche ; lettre par lettre (un clignement pour sélectionner la lettre dans l'alphabet qu'on lui lit), il dicte pendant l'été 1996 son livre, qui paraît quelques jours avant sa mort le .
Analyse
[modifier | modifier le code]Le film, sorti sous le même titre en 2007, exprime à son tour, aussi fidèlement que possible, les effets matériels, affectifs et psychologiques du locked-in syndrome en général sur ses victimes et sur leur entourage. Dans cette mise à l'écran, le cas personnel de Jean-Dominique Bauby reçoit plusieurs changements substantiels, notamment l'ajout d'un troisième enfant (Hortense) et une certaine altération des rôles respectifs, à l'hôpital, de la maîtresse et de la mère des enfants[1]. En effet, si l'ex-femme de Jean-Dominique Bauby, détentrice des droits d'auteur (en attendant que leurs deux enfants les récupèrent à 25 ans) a validé le scénario, sa dernière compagne, journaliste à Elle, intervient aussi car elle est « présentée, dans le scénario, comme tellement désespérée qu'elle n'ose pas venir voir le malheureux »[2].
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : Le Scaphandre et le Papillon
- Réalisateur : Julian Schnabel
- Scénariste : Ronald Harwood, d'après l'œuvre originale de Jean-Dominique Bauby Le Scaphandre et le Papillon (Robert Laffont, 1997)
- Producteur : Kathleen Kennedy et Jon Kilik
- Directeur de la photographie : Janusz Kaminski
- Cadreur : Berto
- Musique originale : Paul Cantelon
- Montage : Juliette Welfling
- Décors : Michel Eric et Laurent Ott
- Costumes : Olivier Beriot
- Son : Jean-Paul Mugel, Francis Warnier et Dominique Gaboriau
- Format : couleur
- Production : Pathé Renn Productions, France
- Genre : drame, biopic
- Durée : 112 minutes
- Dates de sortie :
Distribution
[modifier | modifier le code]- Mathieu Amalric : Jean-Dominique Bauby
- Emmanuelle Seigner : Céline Desmoulin
- Marie-Josée Croze : Henriette Durand
- Anne Consigny : Claude
- Patrick Chesnais : le docteur Lepage
- Niels Arestrup : Roussin
- Olatz Lopez Garmendia : Marie Lopez
- Jean-Pierre Cassel : Le père Lucien / le vendeur à Lourdes
- Marina Hands: Joséphine
- Max von Sydow : Papinou
- Isaach de Bankolé : Laurent
- Emma de Caunes : l'impératrice Eugènie
- Jean-Philippe Ecoffey : le docteur Mercier
- Gérard Watkins : le docteur Cocheton
- Nicolas Le Riche : Nijinski
- François Delaive : l'infirmier
- Anne Alvaro : Betty
- Françoise Lebrun : madame Bauby
- Zinedine Soualem : Joubert
- Agathe de La Fontaine : Ines
- Franck Victor : Paul
- Laure de Clermont-Tonnerre : Diane
- Théo Sampaio : Théophile
- Fiorella Campanella : Céleste
- Michael Wincott : le photographe de mode
- Jean-Baptiste Mondino : lui-même
- Lenny Kravitz : lui-même
- Farida Khelfa : elle-même
Création du film
[modifier | modifier le code]Les droits d'adaptation du livre sont achetés par Steven Spielberg et sa société DreamWorks avant d'être rachetés par Pathé[2].
Le tournage a eu lieu en partie à l’hôpital maritime de Berck dans le Pas-de-Calais, où Jean-Dominique Bauby a été soigné. C'était, aux dires du réalisateur, « parce que les paysages, l’ambiance, les infirmiers étaient essentiels à la crédibilité de l’adaptation »[4].
Le film, d'un coût total de 10,9 millions d'euros, a été tourné en moins de deux mois[2].
Thématiques
[modifier | modifier le code]On peut voir dans le film deux références à des classiques du cinéma : - Tant qu'il y aura des hommes, où la célèbre scène du baiser entre Burt Lancaster et Deborah Kerr est reproduite par Mathieu Amalric et Agathe de La Fontaine ; - et Les Quatre Cents Coups de François Truffaut, avec le passage où le personnage principal, au volant de sa voiture, roule dans Paris, scène qui ressemble beaucoup à l'ouverture du film et en reprend le thème musical.
Autour du film
[modifier | modifier le code]- Certaines sources créditent par erreur Hiam Abbass dans le rôle de Betty.
Accueil critique
[modifier | modifier le code]Sur Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 94% d'avis favorables, sur la base de 178 critiques collectées et une note moyenne de 8,30/10 ; le consensus du site indique :« Les visuels à couper le souffle et les performances dynamiques font "Le Scaphandre et le Papillon" un biopic puissant »[5]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 92 sur 100, sur la base de 36 critiques collectées[6].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Les prix reçus sont en gras.
- Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2007 :
- Prix de la mise en scène pour Julian Schnabel
- Prix Vulcain de l'artiste technicien pour le directeur de la photographie Janusz Kaminski
- 65e cérémonie des Golden Globes :
- Nommé au grand prix de l'Union de la critique de cinéma en 2008
- Prix Lumières du meilleur film lors de la 14e édition
- Prix Jacques-Prévert du scénario, catégorie adaptation, pour Ronald Harwood
- 33e cérémonie des César :
- César du meilleur film
- César du meilleur réalisateur pour Julien Schnabel
- César du meilleur acteur pour Mathieu Amalric. L'acteur était absent lors de son sacre, il était en plein tournage de Quantum of Solace.
- César de la meilleure adaptation pour Ronald Harwood
- César du meilleur montage pour Juliette Welfling
- César de la meilleure photographie pour Janusz Kaminski
- César du meilleur son pour Jean-Paul Mugel, Francis Wargnier et Dominique Gaborieau
- 80e cérémonie des Oscars :
Le film est considéré par la BBC comme appartenant aux 100 meilleurs du 21e siècle (en 77e position)[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) The truth about The Diving Bell and the Butterfly, Beth Arnold, Salon.com, 23 février 2008
- « Le Scaphandre et le papillon », sur lexpress.fr, .
- « Sorties en bonus », sur Le blog Écran Noir,
- Julien Schnabel lors de la conférence de presse de son film, au Festival de Cannes 2007. Voir la fiche du film sur le site officiel du festival.
- (en) « The Diving Bell and The Butterfly », sur Rotten Tomatoes.com.
- (en) « The Diving Bell and The Butterfly », sur Metacritic.com.
- Cf. Top 100 des films du 21e siècle : classement complet de la BBC
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]- Cavalcade, film sur le même thème
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (fr) Analyse critique de Le Scaphandre et le papillon
- (fr) Le Scaphandre et le papillon sur Cinefil.com