Ligne de Saintes à Royan — Wikipédia

Ligne de
Saintes à Royan
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne.
Voir l'illustration.
La gare de Pisany aujourd'hui fermée.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Saintes, Saujon, Royan
Historique
Mise en service 1875 – 1912
Concessionnaires Ch. de fer de la Seudre (1867 – 1880)
État (Non concédée) (1880 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 544 000
Longueur 37 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique
(Anciennement à double voie)
Signalisation BM-VU
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER Nouvelle-Aquitaine, fret (réduit)

La ligne de Saintes à Royan est une ligne ferroviaire française à écartement standard reliant les villes de Saintes et Royan, en Charente-Maritime, via Saujon. Longue de 37 kilomètres, elle a été ouverte au trafic en 1875 pour la partie entre Saujon et Royan et en 1912 pour la seconde partie entre Saujon et Saintes.

Le est créée la Compagnie du chemin de fer de la Seudre qui dépose une concession pour la création d'une ligne entre Royan, Saujon et Pons, pour relier ainsi la station balnéaire à la ligne Nantes - La Rochelle - Bordeaux et donc indirectement à Paris[1]. Un embranchement entre Saujon et La Tremblade est aussi envisagé pour le transport des huîtres de Marennes-Oléron.

La ligne « de Pons à la Tremblade, avec embranchement de Saujon sur Royan » est concédée par deux conventions signées les et entre le préfet de Charente-inférieure[2] et Messieurs Richard et Desgranges. Ces conventions sont approuvées et la ligne est déclarée d'utilité publique, à titre d'intérêt local, par un décret le [3].

Après trois ans de travaux, la ligne entre Royan et Pons est inaugurée le et celle entre Saujon et La Tremblade le .

Par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie du chemin de fer de la Seudre, l'État rachète la ligne de Pons à la Tremblade et son embranchement sur Royan. Cette convention est approuvée par une loi le qui reclasse l'ensemble dans le réseau d'intérêt général[4]. Par un décret du suivant, la ligne est intégrée dans le réseau des chemins de fer de l'État à compter du [5].

Les trains les plus rapides mettent alors Royan à sept heures de Paris, ce qui permet à la station balnéaire de devenir le rendez-vous du « tout Paris » et de connaitre une expansion et un succès grandissants[6].

Le , un train assurant la liaison Bordeaux - Royan et transportant environ 1 100 voyageurs, percute un train de marchandises garé à l'intersection de deux voies en gare de Saujon. L'accident fait 38 morts et 80 blessés[7].

Ancien bâtiment voyageurs de la gare de Varzay, avec une architecture caractéristique de la ligne.
Ancienne gare de St-Romain-de-Benet avec l'enseigne des chemins de fer de l'état

Le réseau de l'État décide de construire une ligne directe entre Saintes et Royan, grâce à un embranchement à Saujon.

Le tronçon de Saintes à Saujon, partie d'un itinéraire de Saint-Jean-d'Angély à Saujon est déclaré d'utilité publique par une loi le [8]. L'ouverture de cette ligne, en double voie, a lieu le .

La crise économique de l'entre-deux-guerres a pour conséquence la fermeture au trafic voyageurs de la ligne reliant Pons, Saujon et La Tremblade, le . Seul subsiste alors un trafic de fret sur cette ligne.

Le trafic fret finit lui aussi par s'éteindre progressivement sur ce tronçon, tout d'abord entre Pons et Gémozac le , la ligne est d'ailleurs déferrée par la suite, puis entre La Tremblade et Saujon, le , à cause de la concurrence du transport routier ostréicole. Un faible trafic de fret subsiste encore entre Saujon et Gémozac.

Après la remise en état de la ligne au lendemain de la seconde Guerre mondiale, la desserte voyageurs Royan - Saintes peine à retrouver son attractivité d'antan. La ligne est alors mise en voie unique dans les années 1950 avec croisements possibles dans les gares de Saujon et Pisany. Des dessertes directes vers Lyon ou la desserte quotidienne sans correspondance avec la capitale s'arrêteront. La construction de l'autoroute A 10 accentue ce déclin malgré le maintien de trains directs vers Paris-Austerlitz en haute saison.

Le renouveau de la ligne vient de l'arrivée du TGV à Angoulême en 1990 puis à Niort en 1993. Les temps de parcours entre Royan et Paris sont alors ramenés à 3h45, rendant plus attractive cette ligne. La mise en service de nouveaux matériels roulants diesel (X 73500 puis B 81500 ou B 82500 et enfin Régiolis) achetés par la région Poitou-Charentes (autorité organisatrice des TER circulant sur la ligne jusqu'en 2016), et la rénovation des gares de Royan et Saujon, accompagnent ce renouveau.

À l'opposé, la liaison par voitures directes de type Corail Intercités remorquées par locomotives BB 67000 entre Angoulème et Royan, Paris-Austerlitz - Royan via Angoulême et Saintes est supprimée en 2009[réf. nécessaire] pour la liaison de nuit, puis en 2014[9] pour ce qui est de la liaison estivale de jour.

Le train direct Paris Royan remorqué par une locomotive BB 67000 vient de quitter Saujon et se dirige vers son terminus Royan. Juillet 2003

Des opérations de modernisation de la voie entre Saintes et Royan sont programmées et ont été réalisées du au pour un montant de 34,9 millions d’euros[10],[11]. Cette opération lourde, qui a nécessité la fermeture temporaire de la ligne, inclut le renouvellement du ballast et doit permettre d'anticiper un relèvement de la vitesse à 140 km/h[12],[13].

Trafic voyageurs

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Des TER Nouvelle-Aquitaine, plus nombreux l'été, permettent des correspondances TGV à Niort ou Angoulême via Saintes, en direction de Paris. Le meilleur temps de parcours est inférieur à quatre heures entre Paris et Royan. Néanmoins, les correspondances n'étant pas toujours parfaites, cela engendre un temps de parcours oscillant entre 4h15 et 5 heures.

Trafic fret

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La ligne à voie unique de Saintes à Royan, à hauteur du petit embranchement desservant un silo à grains à Saintes.

Devenu quasiment inexistant, un faible trafic fret est présent grâce à deux embranchements menant à des silos à grains:

Chemin de fer touristique

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L'embranchement entre Saujon et La Tremblade (ligne de Saujon à La Grève), suivant les coteaux de la Seudre et les marais ostréicoles, a été réaménagé en chemin de fer touristique à voie métrique. Le Train des Mouettes propose ainsi durant l'été des allers-retours pour ballades à petite vitesse.

En 2008, un projet d'électrification des lignes Royan - Saintes - Angoulême et Royan - Saintes - Niort avait été envisagé[14], permettant de supprimer la rupture de traction des trains pour éventuellement développer une desserte directe de TGV Royan - Paris.

Notes et références

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  1. Rail17 : la ligne Saintes - Royan
  2. Nom à l'époque du département de la Charente-Maritime.
  3. « N° 2225 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Pons à la Tremblade, avec embranchement de Saujon sur Royan : 15 janvier 1873 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 7, no 145,‎ , p. 72 - 90 (lire en ligne).
  4. « N° 9683 - Loi qui, 1° incorpore dans le réseau d'intérêt général le chemin de fer de Pons à la Tremblade, avec embranchement de Saujon sur Royan ; 2° approuve la convention passée avec la Compagnie du chemin de fer de la Seudre pour le rachat de ladite ligne : 27 juillet 1880 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 21, no 553,‎ , p. 302 - 304 (lire en ligne).
  5. « N° 10084 - Décret concernant l'exploitation du chemin de fer de Pons à la Tremblade, avec embranchement de Saujon sur Royan : 30 novembre 1880 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 21, no 580,‎ , p. 1043 (lire en ligne).
  6. in Royan, par Yves Delmas, page 63
  7. Yves Le Dret, Le train en Poitou-Charentes - Tome 1, Les Chemins de le mémoire (ISBN 2-84702-111-6)
  8. « N° 39926 - Loi qui déclare d'utilité publique, à titre d'intérêt général, l'établissement du chemin de fer de Saint-Jean-d'Angély à Saintes et à Saujon : 1er avril 1901 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 62, no 2267,‎ , p. 2239 (lire en ligne).
  9. « sudouest.fr/politique/dominiqu… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. « Retour des trains à Royan », transportrail, 16 avril 2018 (consulté le 1er août 2019).
  11. « La ligne TER entre Saintes et Royan va rouvrir samedi après les travaux de modernisation », France 3, 11 avril 2018 (consulté le 1er août 2019).
  12. « Modernisation de la VU Saintes - Royan », sur Rail Passion,
  13. « Travaux SNCF : pas de train Saintes-Royan entre novembre 2017 et avril 2018 », Sud Ouest, 25 janvier 2017 (consulté le 12 septembre 2017).
  14. Question à l'Assemblée Nationale

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Articles connexes

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Liens externes

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