Liste des maires de Thiers — Wikipédia
Maire de Thiers | ||
Blason de Thiers | ||
Titulaire actuel Stéphane Rodier depuis le | ||
Création | ||
---|---|---|
Durée du mandat | Élu 6 ans | |
Site internet | http://www.ville-thiers.fr/ | |
modifier |
Cet article présente la liste des maires de la ville de Thiers dans le Puy-de-Dôme, en France.
Période révolutionnaire
[modifier | modifier le code]En 1791, le maire de Thiers est M. Rudel. En 1795, le maire de Thiers est M. Vimas- Lajarrige.
Premier Empire et Restauration
[modifier | modifier le code]- 1803-1820 : Barthélémy Darrot-Dulac, propriétaire négociant (1751-1835)
Monarchie de Juillet
[modifier | modifier le code]- traces entre 1833 et 1838 : M. Claude-Bénigne Darrot-Farjon (1789-1838), propriétaire, conseiller d'arrondissement du canton de Thiers.
- Jean-Baptiste Darrot-Andrieu, Maire de Thiers de 1839 à 1848. Conseiller d'arrondissement aux élections du 25 novembre 1833, réélu en 1836 sur le canton de Thiers. Conseiller général du canton de Thiers de 1845 à 1848. Député du Puy-de-Dôme du 20 février 1847 au 24 février 1848
Deuxième République
[modifier | modifier le code]- Jean Garmy[Quand ?], propriétaire vigneron à Nadal, né à Thiers le , époux de Benoîte-Marie Mondanel.
- 1848-1851 : Alexandre Chassaigne-Goyon (1814-1903). Conservateur, bonapartiste. Né à Thiers, il fait des études classiques à Clermont-Ferrand puis étudie le droit à Paris et devient avocat en 1834. Il devient maire de Thiers en février 1848 puis conseiller général. Élu député du Puy-de-Dôme l'année suivante, il siège dans les rangs conservateurs et appuie la politique de Louis-Napoléon Bonaparte. Il montre des réticences contre le Coup d'État mais se rallie très vite à l'Empire. Il est par la suite préfet de la Marne de 1852 à 1864 puis revient au Conseil d'État jusqu'à sa retraite en 1873[1]. Commandeur de la Légion d'honneur en 1873, il meurt dans son château de La Gagère (commune de Saint-Jean-d'Heurs) en 1903.
Il est le père de Paul Chassaigne-Goyon.
De son action pour la région thiernoise, on retiendra sa contribution à la loi de 1857 sur la protection des marques de fabrique essentielle pour l'industrie locale et l'ouverture de la ligne de chemin de fer Clermont-Thiers-Montbrison[2].
Second Empire
[modifier | modifier le code]- En 1856 et 1857 : on retrouve la trace de monsieur Grangeon : limites du mandat à préciser.
- De 1860 à 1862 : on retrouve la trace de monsieur Dufraisse : limites du mandat à préciser.
- En 1864 : on trouve la trace de monsieur Dumas : limites du mandat à préciser.
- En 1867 : on trouve la trace de monsieur Carmantrand de la Rousilhe : limites du mandat à préciser.
- En 1870, on trouve la trace de monsieur Samajut-Barricand : limites du mandat à préciser.
- En 1870, on trouve la trace de monsieur Marilhat : limites du mandat à préciser.
Troisième République
[modifier | modifier le code]- Entre 1871 et 1874 / on trouve la trace de monsieur Cerisier : limites du mandat à préciser.
- En 1875 et 1876 : on trouve la trace de monsieur Samajut-Barricand.
- - : Étienne Guillemin-Bétant. Radical. Il aura passé trente deux ans à la tête de la ville. Élu une première fois le , il démissionne avec son conseil municipal le à la suite du refus de l'État d'accorder une subvention pour la construction du nouveau collège Audembron.
- - : Ballande-Fougedoire (1814-1891). Papetier et poète « officiel » de Thiers dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il assure un court intérim avant d'être contraint à la démission par une campagne de lettres anonymes[3].
- - : Étienne Guillemin-Bétant. Il retrouve son fauteuil de maire moins de deux mois après sa démission et gardera sa fonction jusqu'au . Ses mandats sont marqués par l'ouverture de plusieurs écoles dans les faubourgs de la ville ainsi que la tenue, en 1884 d'une grande exposition pour laquelle on aménage le square des Grammonts (Square de Verdun) et le kiosque à musique de la place aux arbres (place Duchasseint)[3].
- - : Antoine Duvert.
- - : Jean-Jacques Cotillon-Martin (1867-1942). « Socialiste indépendant ». Distillateur, il crée le Combestin, « apéritif anticlérical ». Il fonde en 1901 un journal destiné à sa promotion dans lequel il se présente comme le « meilleur des socialistes ». Il sera cependant très vite en lutte avec les socialistes « orthodoxes » qui ne voient en lui qu'un opportuniste ce qui ne l'empêchera pas d'accéder à la fonction de maire en 1904[4]. Sa réélection du est invalidée pour vice de forme et il est battu en novembre par Étienne Guillemin.
- - : Étienne Guillemin-Bétant. Le , il revient aux affaires avec l'appui des socialistes après leur rupture avec Cotillon et restera maire de Thiers jusqu'au . Il se présente sans succès aux législatives de 1911 qui voient le triomphe de Joseph Claussat.
- - : Clouvel-Rerolle (1858-1955). Coutelier.
- - : Jean-Jacques Cotillon-Martin. Il occupe de nouveau la fonction de maire entre 1925 et 1935, pour un mandat marqué notamment par l'ouverture de l'École nationale professionnelle. Après un échec sévère en 1911, il se présente à nouveau aux législatives en 1928 mais est devancé de peu par Ernest Laroche, le maire socialiste de Puy-Guillaume. Battu par la gauche aux municipales de 1935, il devient le chef de l'opposition à Antonin Chastel. Il aurait espéré revenir aux affaires dans la délégation spéciale nommée par le régime de Vichy en .
- - : Antonin Chastel (1886-1952). SFIO. Socialiste. Suspendu par le régime de Vichy le .
Occupation et Libération
[modifier | modifier le code]- - : Lieutenant-colonel Lucien Brasset (1882-1972) Militaire de carrière formé à Saint-Cyr, ce natif de Thiers prend sa retraite en 1932 et ouvre une école de perfectionnement pour officiers. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 1937. Il reprend du service en 1939 et se distingue dans le contexte de débâcle en repoussant une division italienne au fort de Briançon[5]. Président de la délégation spéciale nommé par Vichy[6] puis nommé maire par arrêté ministériel le , il garde cette fonction jusqu'à la libération. Dans ses fonctions de maire, il servira la politique du régime de Vichy fidèlement[7] mais sans excès de zèle[8]. La visite du Maréchal le sera la manifestation la plus marquante du pétainisme à Thiers. Lors des combats du pour la libération de Thiers, Brasset sera, avec le sous-préfet Villaret, l'intermédiaire entre les FFI et les troupes allemandes. Mis aux arrêts pendant quelques jours, il bénéficiera des témoignages d'Antonin Chastel, de Jean-Jacques Caburol et d'autres figures de la résistance locale. Il ne sera plus inquiété par la suite et pourra finir ses jours à Thiers.
- - : Antonin Chastel. SFIO. Un nouveau conseil municipal est installé par les responsables de la Libération.
Quatrième et Cinquième Républiques
[modifier | modifier le code]- - : Antonin Chastel. SFIO. Décédé en cours de mandat. Le parc des sports principal de la ville porte son nom (Parc des sports chastel)[9].
- - : Fernand Sauzedde (1908-1985). SFIO. Député de 1962 à 1978. Conseiller général de 1952 à 1973. La maison des sports dans le bas de la ville porte son nom[10].
- - : René Barnérias (1928-2011). UDF. Député de 1978 à 1981. Conseiller général de 1973 à 1979. Il est à l'origine de l'ouverture de la piscine municipale en 1973 qui a pris son nom (piscine René Barnérias)[11]. Maire de la ville à l'époque du tournage de L'Argent de poche de François Truffaut, il tient un petit rôle dans le film. Il interprète Monsieur Desmouceaux, le père handicapé de Patrick. Il décède en 2011 à Chausseterre dans le département de la Loire à son domicile où les pompiers étaient intervenus pour éteindre un incendie[12].
- - : Maurice Adevah-Pœuf (1943-2021). PS. Député de 1981 à 1993 et de 1997 à 2002. Conseiller général de 1979 à 1992. Il est la personne qui sera resté le plus longtemps au titre de maire de Thiers (24 ans). Ses actions porterons surtout sur le développement touristique et sportif de la ville. Durant les quatre mandats, il créa la maison des sports, le musée de la coutellerie, le creux de l'enfer, le nouveau Centre hospitalier de Thiers au Fau, la vallée des Rouets, la zone industrielle du Felet, le complexe Espace et accueillera à Thiers en 1985 le Symposium national de sculpture monumentale métallique[13]. Il réaménagea en grande partie la ville-basse comme la Route nationale 89 entre le magasin Carrefour Thiers et E.Leclerc de Thiers. Il a été aussi été à l'initiative de la création du Parc naturel régional Livradois-Forez[14]. Le projet phare du conseil municipal est bien la construction de la grande Base de loisirs d'Iloa Les Rives de Thiers proche de Courty qui comprend plusieurs courts de tennis (intérieurs et extérieurs), des circuits de modélisme, un stade, un camping, un restaurant, un cynodrome, un minigolf ou encore la plus grande piscine d'Auvergne (piscine d'Iloa)[15]. Il remportera à plusieurs reprises les élections municipales de Thiers face à Jean Déglon, le père de Thierry Déglon.
- - : Thierry Déglon (° 1954). Sans étiquette. Il dirige la société Déglon, fondée à Thiers en 1921 par son grand-père Jean Déglon, originaire de Suisse. La production de l'entreprise de coutellerie est destinée aux professionnels des métiers de bouche. Ancien adjoint à l'économie du maire socialiste Maurice Adevah-Pœuf, en rupture avec celui-ci, Thierry Déglon se présente en 2001 à la tête d'une liste sans étiquette. Sa liste arrive en seconde position de la triangulaire, derrière l'union de la gauche mais devant la liste de droite. Après le retrait de cette dernière, il remporte le second tour. L'échec relatif du nouveau maire aux cantonales de 2004 semble lui promettre une réélection difficile. Cependant, en 2008, il bénéficie de l'absence de liste à droite et remporte les municipales au premier tour face à la gauche conduite par la conseillère générale Annie Chevaldonné. Son action s'est portée plus particulièrement sur le renouvellement urbain (avec l'ANRU) ainsi que sur la promotion du sport et la rénovation des équipements sportifs. Son deuxième mandat a vu la création de la Maison de l'Aventure Industrielle (Usine du may), la fermeture de la piscine d'Iloa ainsi que d'un pôle des services publics dans l'ancien collège Audembron.
- - juin 2020 : Claude Nowotny (° ). PCF. Ingénieur de la fonction publique, chargé du développement culturel du Parc naturel régional Livradois-Forez, président de l'office de tourisme de Thiers. Suppléant du député André Chassaigne de 2002 à 2012. Son action porte particulièrement attention aux finances de la ville ainsi que son endettement, au renouvellement urbain (habitat et commerce) et à l'entretien de la commune[16].
- juin 2020 - : Stéphane Rodier (° 1974). Responsable recherche et développement dans une usine de coutellerie de la montagne thiernoise.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fiche d' Alexandre Chassaigne-Goyon sur le site de l'Assemblée Nationale
- Georges Therre et Jacques Ytournel, Thiers, tome III, coll. « Mémoire en images ».
- Georges Therre et Jacques Ytournel, Thiers tome I, coll.Mémoire en Images
- Guy Rousseau, p. 63, Le Temps du Gouyat; L'enracinement socialiste dans le Puy-de-Dôme (1870-1914)
- Pierre Chevalérias, p. 10-11 Bulletin du Cercle no 2.
- Sont aussi nommés par Vichy deux adjoints, Antoine Sigaud, chef de district des chemins de fer en retraite et Joseph Malaleuge, mercier en gros. Il revient ensuite aux trois hommes de proposer une liste de conseillers municipaux qui est validée par les autorités Cf. Pierre Chevalérias Le Bulletin du Cercle no 2, septembre 1999.
- Son esprit « militaire » s'accorde avec le caractère autoritaire du régime et il déclare à ses conseillers : « Vous êtes nommés et non élus, ce qui assurera votre indépendance et renforcera votre autorité » cf. Pierre Chevalérias, Le Bulletin du Cercle no 2, septembre 1999
- Fernand Sauzedde le décrit comme un « brave homme », « un militaire qui obéissait aux ordres » et rapporte les propos que lui a tenus Brasset dans une entrevue avec Pierre Chevalérias de 1982 publiée en 1999 dans le no 2 du Bulletin du Cercle : « Le Maréchal Pétain m'a demandé d'aller à la mairie, j'ai obéi, Thorez aurait été Maréchal de France, j'y serais allé aussi »
- « http://www.ville-thiers.fr/Parc-des-sports-Antonin-Chastel-et », sur www.ville-thiers.fr (consulté le )
- Centre France, « Très urticantes, des chenilles colonisent les chênes du stade Fernand-Sauzedde », www.lamontagne.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Centre France, « Fuites, chute de lattes et normes obsolètes, la piscine René-Barnérias menacée de naufrage », www.lamontagne.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Décès de l'ex-député-maire René Barnérias », sur lesechos.fr, (consulté le )
- « Symposium national de sculpture monumentale métallique 1985, Thiers : catalogue - Symposium National De Sculpture Monumentale Métallique », sur www.bibliotheques-clermontmetropole.eu (consulté le )
- Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « Création du parc du Livradois-Forez : travail préparatoire », sur Ina.fr, (consulté le )
- conseil municipal de Thiers, « Thiers info », Thiers info, , p. 16 (lire en ligne)
- Centre France, « Interview - Le maire de Thiers Claude Nowotny répond à La Montagne », www.lamontagne.fr, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pays de Thiers, le regard et la mémoire, ouvrage collectif sous la direction de Dany Hadjadj, éd. Presses Universitaires Blaise Pascal, 1999 (ISBN 2-84516-116-6).
- Le Temps du Gouyat ; L'enracinement socialiste dans le Puy-de-Dôme (1870-1914), de Guy Rousseau, éd. Institut d'Études du Massif central, 1991.
- Thiers trois tomes de Georges Therre et Jacques Ytournel, coll. « Mémoire en images », éd. Alan Sutton (ISBN 2-84253-500-6) (ISBN 2-84253-745-9) (ISBN 2-84910-212-1).
- Auvergne, J'écris ton nom… Résistance de Serge Combret, préfacé par Robert Chambeiron et Henri Rol-Tanguy, éd. AEDIS, 1994 (ISBN 2-9506201-3-2).
- Bulletin Le bulletin du Cercle, publication périodique de l'association Cercle d'études de la deuxième guerre mondiale Thiers et sa région.