Lou Doillon — Wikipédia
Naissance | Neuilly-sur-Seine, France |
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Nationalité | Française Britannique |
Profession | Actrice, auteure-compositrice-interprète, mannequin |
Site internet | loudoillon.fr |
Lou Doillon est une auteure-compositrice-interprète, actrice, dessinatrice et mannequin franco-britannique, née le à Neuilly-sur-Seine.
Après avoir joué dans plus d'une quinzaine de films, Lou Doillon sort en 2012 son premier album Places qui reçoit un très bon accueil de la part des critiques et du public. Elle reçoit en 2013 la Victoire de la musique de l'artiste interprète féminine. En 2015, elle publie un deuxième album intitulé Lay Low[1], puis Soliloquy[2] en 2019. Tous seront portés par des tournées internationales.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et jeunesse
[modifier | modifier le code]Fille du cinéaste Jacques Doillon et de l'actrice Jane Birkin, Lou Doillon a, de ce fait, cinq demi-sœurs et un demi-frère : Kate Barry et Charlotte Gainsbourg du côté de sa mère, Lola Doillon, Lili Doillon, Lina Doillon et Lazare Doillon du côté de son père[3].
Lou, dont le prénom est inspiré des Poèmes à Lou de Guillaume Apollinaire et de Lou Andreas-Salomé[4],[5], passe son enfance en France métropolitaine et à Saint-Barthélemy pour terminer sa scolarité au lycée l’Ecole Maigret et au lycée Victor-Duruy.
Le 12 juillet 2002, elle accouche d'un fils, Marlowe Jack Tiger Mitchell[6], dont le père est le musicien franco-américain John Mitchell, et d'un autre garçon le 26 juillet 2022, nommé Laszlo Keats Miller Manel[7], et dont le père est l'illustrateur Stéphane Manel.
Cinéma et télévision
[modifier | modifier le code]Lou Doillon joue son premier rôle au cinéma, dans le film Kung Fu Master d’Agnès Varda en 1987, alors qu'elle a 5 ans. Le scénario d'Agnès Varda est inspiré d'un récit de Jane Birkin.
Elle interprète son premier grand rôle dans le film Trop (peu) d'amour de Jacques Doillon en 1998. En 1999, elle joue dans Mauvaises Fréquentations de Jean-Pierre Améris. Elle joue aussi dans Carrément à l'ouest de Jacques Doillon en 2001, Blanche de Bernie Bonvoisin en 2002, dans lequel elle incarne Blanche de Péronne et est également à l'affiche de Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc la même année.
À la télévision, Édouard Molinaro lui offre le rôle principal du téléfilm Nadia Coupeau dite Nana en 2001. Elle joue en 2003, dans le téléfilm britannique The Private Life of Samuel Pepys qui dresse le portrait historique de l'homme politique et diariste anglais Samuel Pepys.
En 2004, dans le film Saint Ange de Pascal Laugier, elle est Judith, une pensionnaire dérangée d'un orphelinat au côté de Virginie Ledoyen.
En 2006, elle tourne pour le réalisateur américain Abel Ferrara dans Go Go Tales. Ce film italo-americain, présenté au Festival de Cannes en mai 2007, sort en Italie en juin 2008, puis au États-Unis en janvier 2011 et enfin en France en février 2012. En 2007, Lou Doillon joue dans Boxes, un drame de et avec Jane Birkin, sorti en 2007, avec notamment Geraldine Chaplin, Michel Piccoli, Natacha Régnier et Adèle Exarchopoulos.
En 2010, elle joue, pour Canal +, dans le court-métrage Le crocodile du Dniepr qui fait partie de La collection pique sa crise. Dans cette série de courts-métrages articulés autour du thème de la crise, huit réalisateurs ont fait tourner huit personnalités (Fabrice Eboué, Lou Doillon, Virginie Despentes, François Bégaudeau, Augustin Legrand, Jules-Édouard Moustic et Vikash Dhorasoo). La même année, elle fait une apparition dans le premier épisode de la saison 4 de la série américaine Gossip Girl, lors d'une séquence tournée à Paris. Elle fait également partie du casting de la première saison de la série Les Invincibles, puis l'année suivante, joue dans les 6 épisodes de L'Épervier de Stéphane Clavier, avec notamment Aurélien Wiik et Fanny Valette.
En 2011, elle apparaît dans le rôle de Sœur Melissa dans le film Polisse de Maïwenn. La même année, elle tient le rôle principal du film de Laure Charpentier Gigola, celui d'une jeune garçonne attirée par les femmes belles et riches.
En 2012, elle interprète l'un des rôles principaux du film de Jacques Doillon Un enfant de toi.
Mannequin
[modifier | modifier le code]Parallèlement à sa carrière d'actrice, elle mène une carrière de mannequin.
À 16 ans, elle devient égérie Givenchy puis de Morgan et de Mango[8].
Elle œuvre comme creative designer pour Lee Cooper, & Other Stories et La Redoute, elle signe six capsules collections. En 2020, c'est pour Freelance qu'elle crée six paires de santiags (bottes)[9].
Elle est égérie Gucci depuis 2017. Elle participe au défilé Resort 2023, alors qu’elle est enceinte, dans une tenue mettant en valeur sa grossesse[10].
Art
[modifier | modifier le code]En , elle sort Drawings[11], aux Éditions Astier de Villate, son premier recueil de soixante dessins à l’encre ainsi que des facsimilés de certaines pages de son journal. La sortie du livre est suivie d'une exposition à Paris à la maison Molière.
Lors du 1er confinement lié à la pandémie du COVID, elle établit un rendez-vous quotidien via la plateforme instagram, pendant 57 jours elle partagera des lectures de poèmes, textes de littérature, ainsi que des reprises musicales. Ce rendez qui se nomme Hand in Hand, interpelle et inspire une galeriste installée à New York. En , se tient l'exposition Hand in Hand à la Bienvenu Steinberg & Partner[12] ; plusieurs des dessins à l'encre de Lou Doillon y sont exposés, entourés des œuvres de Sophie Calle, John Ahearn, ou encore Ivan Argote.
Musique
[modifier | modifier le code]Lou Doillon a découvert la musique par le biais de son père[13] « Lorsque mes parents se sont séparés, j'ai découvert la musique chez mon père, qui a un goût délirant et pour le moins éclectique[13] ». « Quand j'étais enfant, mon père me disait souvent : « Assieds-toi là, ne bouge pas et écoute attentivement. » Il passait des disques de Chet Baker, de Siouxsie and the Banshees, de Nick Drake, de Patti Smith pendant des heures[14] », passant du jazz au folk et du folk au rock anglo-saxon. La chanteuse cite aussi Bob Dylan[15], David Bowie[15] et les Kinks[15].
En 2012, Lou Doillon signe un contrat pour trois albums[16] avec le label français Barclay. Un premier EP de quatre titres intitulé ICU sort en juin : il a été produit par Étienne Daho et mixé par Philippe Zdar, un membre du groupe Cassius. La chanteuse signe paroles et musique, son univers est décrit comme un folk hanté par Nick Drake[14] et Leonard Cohen[15]. Libération parle de « folk songs élégamment troussées, délicates et légères[15] ».
Son premier album Places paraît en septembre[17] avec un succès critique important. Le magazine Magic lui attribue la note de cinq étoiles sur six et écrit : « ces morceaux d'intimité bénéficient d'arrangements aussi variés qu'éclatants[16] ». Le morceau Questions and Answers est salué comme étant potentiellement un tube soul[16]. Le disque a également reçu un bon accueil critique de la part de Télérama[18] et des Inrockuptibles[19].
Le timbre de Lou Doillon est décrit comme « plaintif mais décidé, autoritaire mais vulnérable[16] ». À propos de ses chansons, elle déclare : « c'est étrange de produire une musique qui n'est pas celle que j'écoute au quotidien[13] ». Ses chanteuses préférées sont Lhasa[13], Sibylle Baier[13], Kate Bush[13] et Siouxsie Sioux[13] mais musicalement elle apprécie aussi le courant lo-fi. Son univers se rapproche de ceux de Karen Dalton[13], Cat Power[13] et Patti Smith[13].
Filmographie
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- 1987 : Kung-fu Master d'Agnès Varda : Lou
- 1998 : Trop (peu) d'amour de Jacques Doillon : Camille
- 1999 : Mauvaises Fréquentations de Jean-Pierre Améris : Olivia Monti
- 2000 : Scénarios sur la drogue- segment Avalanche de Guillaume Canet et Jean-Christophe Pagnac
- 2000 : Mamirolle de Brigitte Coscas : Delphine
- 2001 : Carrément à l'ouest de Jacques Doillon : Fred
- 2002 : Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc : Émilie
- 2002 : Blanche de Bernie Bonvoisin : Blanche de Péronne
- 2004 : Saint Ange de Pascal Laugier : Judith
- 2005 : Juanita de Tanger (La Vida perra de Juanita Narboni) de Farida Ben Lyziad : Helena Narboni
- 2006 : Sisters de Douglas Buck : Angélique / Annabelle Tristiana
- 2006 : Go Go Tales d'Abel Ferrara : Lola
- 2007 : Boxes de et avec Jane Birkin : Camille
- 2009 : Bazar de Patricia Plattner : Elvire
- 2011 : Gigola de Laure Charpentier : Gigola
- 2011 : Polisse de Maïwenn : Sœur Melissa
- 2011 : Moving Target de Mark Tierney : Olivia
- 2011 : L'Amère mature (court métrage) de Hugues Espinasse : Elle
- 2012 : Un enfant de toi de Jacques Doillon : Aya
Télévision
[modifier | modifier le code]Téléfilms
[modifier | modifier le code]- 2001 : Nadia Coupeau, dite Nana d'Édouard Molinaro : Nana
- 2003 : The Private Life of Samuel Pepys (en) d'Oliver Parker : Elizabeth Pepys
Séries télévisées
[modifier | modifier le code]- 2010 : La Collection pique sa crise : Le crocodile du Dniepr (court métrage) de Nicolas Engel : Émilie
- 2010 : Les Invincibles d'Alexandre Castagnetti et Pierric Gantelmi d'Ille, saison 1, 5 épisodes : Zoé
- 2010 : Gossip Girl, saison 4, épisode 1 Belles de jour de Mark Piznarski : elle-même
- 2011 : L'Épervier de Stéphane Clavier (6 épisodes) : Marion Pouliquen
Théâtre
[modifier | modifier le code]Lecture musicale :
- 2021 : Lettres d'une solitaire aventureuse d'Emily Dickinson, Festival Correspondances de Manosque / Maison de la Poésie
Comme comédienne :
- 2007 : Lettres intimes, mise en scène Michel Didym, Théâtre de la Madeleine
Comme lectrice :
- 2006 : L'Image de Samuel Beckett, conception d'Arthur Nauzyciel
- 2010 : L'Une de Denis Lachaud
Discographie
[modifier | modifier le code]Albums studio
[modifier | modifier le code]- ICU
- Devil or Angel
- One Day After Another
- Defiant'k
- Same Old Game
- Jealousy
- Make a Sound
- Hushaby
- Questions And Answers
- Places
- Real Smart
- Left Behind
- Above My Head
- Where to Start
- Nothing Left
- Lay Low
- Weekender Baby
- Let Me Go
- Good Man
- Worth Saying
- Robin Miller
- So Still
- Brother
- The Joke
- All These Nights
- Last time
- Too Much
- It’s You
- Burn
- Flirts
- Nothing
- Soliloquy
- Widows
- Snowed In
EP
- Claim me
- Look at me now
- Miss
Singles
[modifier | modifier le code]- 2012 : ICU
- 2013 : Devil Or Angel
- 2013 : Defiant
- 2013 : Questions And Answers
- 2015 : Where To start
- 2015 : Good Man
- 2015 : Weekender Baby
- 2018 : Burn
- 2021 : Il n'est jamais trop tard avec Ariane Moffatt adaptation libre d’Everybody’s Got to Learn Sometime des The Korgis
- 2021 : Goodbye et So long, Marianne avec H-Burns sur l'album hommage à Léonard Cohen
- 2023 : What’s the Point en duo avec Robert Wyatt sur l'album Cœur sacré - un hommage de Frédéric Lo à Daniel Darc
Distinctions
[modifier | modifier le code]Récompense
[modifier | modifier le code]Nominations
[modifier | modifier le code]- Fangoria Chainsaw Awards 2009 : meilleure actrice secondaire pour Sisters
- Victoires de la musique 2013 : Victoire de l'album rock pour Places
Décoration
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- France Info.fr
- [1]
- « Lou Doillon », sur Internet Movie Database, (consulté le ).
- « Lou Doillon a 5000 livres », sur La Dépêche,
- « Lou Doillon : "A 8 ans, j’ai dit à mon petit copain : 'Soit tu m’embrasses, soit je hurle'" », sur Paris Match,
- Summer Litchfield, « Wild child », lien Internet Archive, sur Times Online, (consulté le ).
- « Lou Doillon à nouveau maman : elle dévoile le prénom de son petit garçon - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
- Milla Jovovich lance sa collection Jovovich-Hawk pour Mango avec Lou Doillon pour égérie, marieclaire.fr.
- Héloïse Salessy, « Lou Doillon signe les bottes parfaites… Et vous les garderez toute votre vie », sur Vogue, (consulté le )
- « Le ventre en majesté de Lou Doillon au défilé Gucci », sur Madame Figaro, (consulté le )
- Astier de Villatte.com
- Galerie Josée Bienvenu Gallery.com
- Franck Vergeade, "Au Commencement", Magic! no 165, septembre 2012.
- Laurent Mereu-Boulch, Lou Doillon : « Je ne suis pas radio Gainsbourg », "Evene.fr", 13/09/2012, Consulté le 19-09-2012.
- Philippe Brochen "Lou Doillon connaît la chanson", Libération, 12 juin 2012, Consulté le 19-09-2012.
- Thibaut Allemand, "Places (chronique de l'album)", Magic! no 165, septembre 2012, page 67, note : cinq étoiles sur six, « ces morceaux d'intimité bénéficient d'arrangements aussi variés qu'éclatants ».
- Nescop V. : « Lou Doillon dévoile son jardin secret », air le mag, no 34, novembre 2012, p. 27.
- "Sept disques qui rythment la rentrée", Télérama, 6 septembre 2012, consulté le 1er octobre 2012, "Places met en lumière un chant, en anglais, intense et singulier, puissant et mystérieux".
- Christophe Conte, "Lou Doillon : renaissance rock", Lesinrocks, 13 juillet 2012, consulté le 1er octobre 2012, "En avant-goût du somptueux Places qui sortira à la rentrée, elle publie un premier ep, I.C.U.".
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives à la mode :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- [vidéo] Lou Doillon sur Ina.fr