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DeutschMadame Sans-Gêne — Wikipédia
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| Duchesse |
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| Naissance | |
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| Décès | |
| Sépulture | |
| Nom de naissance | Catherine Hubscher |
| Nationalité | |
| Conjoint |
Catherine Hubscher, née le à Altenbach et morte le à Paris, est une femme d'origine modeste ayant connu une ascension sociale en devenant l'épouse du maréchal d'empire Lefebvre, duc de Dantzig.
Elle est restée célèbre pour son franc-parler et ses manières populaires, qui déplaisaient fortement à l'entourage de l'empereur Napoléon Ier alors que lui l'appréciait beaucoup et la défendait toujours. Elle est restée dans l'historiographie sous le nom de « Madame Sans-Gêne », sobriquet attribué par l'auteur de théâtre Victorien Sardou en 1893, pour sa pièce Madame Sans-Gêne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Personnage éminent de la vallée de Saint-Amarin, Catherine Hubscher serait née dans une maison de la rue du Bessay à Altenbach, maison existant toujours et répertoriée à l'inventaire général du patrimoine culturel français[1]. Cette localisation fait encore débat : c'est Le Petit Journal du 5 août 1917, 82 ans après la disparition de l'intéressée, qui mentionne cette maison comme lieu de naissance de Catherine Hubscher, avec une photographie légendée : « En Alsace reconquise, Altenbach, la maison où naquit la Maréchale Lefebvre ». Cette maison est l'une des seules à Altenbach bâtie avant 1753, année de naissance de la future duchesse de Dantzig.
Catherine Hubscher exerce le métier de repasseuse à Oderen. Femme de tempérament, d’abord cantinière puis blanchisseuse, elle épouse le le soldat François Joseph Lefebvre, sergent aux gardes françaises, homme coquet et gracieux. L'ascension sociale de son époux, maréchal d'Empire le , lui fait intégrer la cour impériale sans qu'elle perde son parler et ses manières populaires, au grand dam de beaucoup. Loyale envers l'Empereur, elle ne se privait pourtant pas de le critiquer et le désarmait — il l'appréciait pour sa franchise et la soutenait contre ceux qui voulaient la chasser de la cour —, tenant aussi tête à Talleyrand, pourtant expert en joutes verbales.
Elle eut quatorze enfants, dont treize n'atteignirent pas l'âge adulte, et vécut de 1813 à 1832 dans le château acheté par son mari, situé dans la commune actuelle de Pontault-Combault, dont il est devenu depuis l'hôtel de ville[2].
Vivant alors dans une grande richesse, elle n'oubliera jamais ses origines modestes : bonne et généreuse, elle venait en aide à ses proches moins favorisés qu'elle. Morte à Paris le 29 décembre 1835, elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.
Dans les arts et la culture populaire
[modifier | modifier le code]Théâtre
[modifier | modifier le code]Comédie
[modifier | modifier le code]- Le personnage a été immortalisé sous ce nom par la pièce Madame Sans-Gêne de Victorien Sardou (1893), écrite en collaboration avec Émile Moreau[3]. Mais son héroïne mêle en réalité les histoires de deux femmes : Catherine Hubscher et Marie-Thérèse Figueur, femme-soldat née à Talmay le .
- La pièce originale est reprise en 1973 au Théâtre de Paris dans une mise en scène de Michel Roux, puis le au théâtre Marigny pour l'enregistrement de l'émission télévisée Au théâtre ce soir diffusée le :
- Jacqueline Maillan : Madame Sans-Gêne.
Opéra
[modifier | modifier le code]- Madame Sans-Gêne est un opéra en trois actes d'Umberto Giordano, adapté de cette pièce par Renato Simoni (1915).
Filmographie
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- Madame Sans-Gêne est un film français de 1941, réalisé par Roger Richebé :
- Arletty : Madame Sans-Gêne ;
- Albert Dieudonné : Napoléon
- Henri Nassiet : le maréchal Lefebvre.
- Madame Sans-Gêne est un film franco-hispano-italien réalisé par Christian-Jaque et sorti en 1961 :
- Sophia Loren : Madame Sans-Gêne ;
- Robert Hossein : le maréchal Lefebvre.
Télévision
[modifier | modifier le code]Téléfilm
[modifier | modifier le code]- Madame Sans Gêne de Claude Barma (1963) , avec :
- Sophie Desmarets : Madame Sans Gêne ;
- Raymond Pellegrin : Napoléon ;
- Renaud Mary : le maréchal Lefebvre.
Littérature
[modifier | modifier le code]Bande dessinée
[modifier | modifier le code]- Elle apparaît également dans Godaille et Godasse de Sandron et Cauvin, parue d'abord dans le journal de Spirou, puis en albums chez Dupuis (1982).
- Elle est encore au centre d'une chasse au trésor dans la bande dessinée de Bruno Bertin, Vick et Vicky et l'héritage, publiée aux éditions P'tit Louis (2010).
Roman
[modifier | modifier le code]- La vie romancée de Catherine Hubscher a été publiée en 1986 sous le titre Thérèse Sans-Gêne (le roman de la vraie Madame Sans-Gêne[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Mengus, Nicolas., Ces Alsaciens qui ont fait l'histoire (ISBN 978-2-917875-87-2 et 2-917875-87-9, OCLC 1010595094, lire en ligne), p. 94-96.
- « Madame Sans Gène : page Histoire sur le site de la ville de Pontault-Combault ».
- Jean-Pierre Fontaine, Les nouveaux mystères de l'Yonne, p. 373.
- Colette Piat, Thérèse Sans-Gêne : roman, Albin Michel, , 334 p. (ISBN 978-2-226-02248-6, OCLC 948304070, lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Foessel, « Catherine Hubscher (Madame Sans Gêne) », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 17, p. 1683
- Christophe Nagyos, Madame Sans-Gêne : une femme du peuple à la cour de Napoléon, La Nuée bleue, Strasbourg, 2001, 238 p. (ISBN 2-7165-0458-X)
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
