Maillé (Vendée) — Wikipédia
Maillé | |||||
Le port et l'écluse sur la Sèvre niortaise. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Vendée | ||||
Arrondissement | Fontenay-le-Comte | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Vendée-Sèvre-Autise | ||||
Maire Mandat | Jean-Marie Gelot 2020-2026 | ||||
Code postal | 85420 | ||||
Code commune | 85132 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mailletais | ||||
Population municipale | 752 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 43 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 20′ 36″ nord, 0° 47′ 19″ ouest | ||||
Altitude | 3 m Min. 1 m Max. 13 m | ||||
Superficie | 17,68 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Fontenay-le-Comte (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Fontenay-le-Comte | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Vendée Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire | |||||
Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
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Maillé est une commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le territoire municipal de Maillé s’étend sur 1 768 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 3 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 1 et 13 mètres[1],[2].
Maillé, du nom d'homme Mallius, est un port situé à la pointe méridionale de l'île de Maillezais, au confluent de la Sèvre niortaise et des deux Autises, dans le golfe des Pictons, en plein cœur du marais poitevin.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La Sèvre niortaise qui traverse la commune est également le point de jonction avec le canal de la jeune Autise.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Poitou-Charentes » et « Littoral charentais et aquitain »[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 772 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marans à 16 km à vol d'oiseau[6], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 739,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Maillé est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,7 %), prairies (33 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), zones urbanisées (5,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le peuple des Pictons, ou Pictaves, vécut sur les bords du golfe plus de cinq-cents ans avant la colonisation romaine de cette partie de la Gaule.
La légende raconte que vers 540, Pient, évêque de Poitiers en visite dans son diocèse fut surpris par une tempête. Ayant réussi à apaiser les flots, il fit le vœu d'élever une église à l'endroit où sa barque échoua. Le site sur lequel le sanctuaire a été construit, près du port de la Pichonnière, porte encore le nom de Bas-de-la-Chapelle. Plusieurs chartes du XIIe siècle témoignent de l'importance du port de Maillé par où transitaient les chargements de sel.
Au XVIIe siècle, Théodore Agrippa d'Aubigné édifie le fort du Dognon sur un îlot rocheux en plein marais d'où il contrôle la Sèvre.
Il écrivit et imprima plusieurs de ses œuvres dans cette forteresse dont Les Tragiques et son Histoire universelle.
La Révolution donna son martyr à la commune, en la personne du curé Joseph Herbert, guillotiné à La Rochelle en 1793. Plus tard, nombreux furent les maraîchins qui se réfugièrent en insoumis dans les roselières, pour échapper aux interminables guerres napoléoniennes.
Économie
[modifier | modifier le code]L'économie agraire basée autrefois sur l'élevage et la polyculture a évolué pour faire place à une agriculture moderne entraînant une modification paysagère importante. L'industrie du bois de peuplier y a trouvé une place avec la fabrication d'emballages légers, et récemment un atelier de mécanique générale est venu renforcer un artisanat prospère et de qualité.
En revanche, le commerce s'est effondré avec la démographie, ce qui a orienté le choix de la municipalité vers un tourisme fluvial grâce à sa flottille de « Capucines » et vers d'autres équipements de loisirs.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2021, la commune comptait 752 habitants[Note 3], en évolution de −2,08 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,8 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 378 hommes pour 376 femmes, soit un taux de 50,13 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église Notre-Dame-de-l'Assomption
[modifier | modifier le code]À façade occidentale romane, elle est dotée d'un portail à archivolte avec quatre voussures en arcs brisés décorées de sculptures très élaborées (dresseurs d'ours, acrobates, musiciens...), de colonnes à chapiteaux sculptés, d'un chœur du XVe siècle et d'une chaire.
Le reste de l'édifice est néo-classique. La partie romane de la façade occidentale a été classée[22] par les Monuments historiques par un arrêté du .
Le reste de la façade était inscrit aux Monuments historiques depuis le .
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption. -
Le portail. -
Les voussures décorées.
Aqueduc sur pilotis
[modifier | modifier le code]Il permet à deux canaux – celui de Vix et celui de la Jeune Autise – de se croiser sans que leurs eaux ne se mélangent, ceci afin de séparer les eaux du marais desséché de celles du marais mouillé. Il s'agit donc d'un aqueduc souterrain à trois conduits en pierre de taille.
Construit en 1664, il a été rénové en 1749 à la suite d'un éboulement. Une plaque scellée indique la reconstruction, sur le jambage nord-ouest. On peut y lire en vieux français : « ANS LAN 1749 EST REBATIE LA CADUC DU TAN DE MoS ... ».
Le terme sur pilotis est dû à la technique de construction employée qui consiste à enfoncer des pieux de bois dans un sol instable sur lesquels reposeront des traverses de bois et l'ouvrage maçonné. Cette technique a notamment été utilisée pour l'édification de la corderie royale et pour la cité de Brouage en Charente-Maritime.
Un deuxième aqueduc a été construit en 1950, dans le prolongement du premier. Il est constitué de deux conduits en béton.
Des travaux (courant 2009) visent à rénover l'ensemble de ces ouvrages.
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L'aqueduc. -
Détail des pieux de chênes (près de l'eau). -
Plaque commémorative datant la reconstruction.
Moulin de la Pichonnière
[modifier | modifier le code]Ce moulin à vent de type tour a été récemment restauré.
Fontaine rouillée
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'une fontaine recouverte d'un dôme de pierre.
- 46.345446, -0.782492 (+46° 20' 43.61"; -0° 46' 56.97")
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean René Constant Quoy (1790-1869), chirurgien de marine, zoologiste et circumnavigateur, y est né.
- François-Xavier Loizeau (1939-), évêque de Digne, y est né.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Liste Vivre à Maillé
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Commune 23094 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
- « Maillé », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Maillé et Marans », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Marans », sur la commune de Marans - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Marans », sur la commune de Marans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Maillé ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Maillé (85132) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
- L'église de Maillé sur le site Patrimoine de France
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Photos
[modifier | modifier le code]-
Le port -
La fontaine rouillée
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Anat Tcherikover, High Romanesque sculpture in the Duchy of Aquitaine, c. 1090-1140, Oxford University Press, 1997, p. 125-130 (ISBN 9780198174103)
- (fr) J. Gambier, À propos du trésor de Maillé, Annuaire de la Société d'Émulation de la Vendée, 1964, p. 62-75
- (fr) Julien Rousseau, Les Vieilles églises de Vendée : essai sur l'architecture religieuse en Bas-Poitou, des origines à la Renaissance, Le Cercle d'or, Les Sables d'Olonne, 1974, 328 p.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel de la commune
- Maillé sur le site de l'Institut géographique national
- « Le trésor de Maillé (Vendée) » (article de Jean-Baptiste Giard dans Revue numismatique, 1963, vol. 6, n° 5, p. 143-152)