Malika Sorel — Wikipédia
Malika Sorel | |
Malika Sorel en 2024. | |
Fonctions | |
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Députée européenne | |
En fonction depuis le (5 mois et 5 jours) | |
Élection | 9 juin 2024 |
Circonscription | France |
Législature | 10e |
Groupe politique | PfE |
Biographie | |
Nom de naissance | Halima Mayouf |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Marseille (France) |
Nationalité | Algérienne Française |
Diplômée de | IEP de Paris (1996) |
Profession | Essayiste |
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Malika Sorel-Sutter, née à Marseille sous le nom de Halima Mayouf et plus connue sous le nom de Malika Sorel, est une essayiste et femme politique française.
Elle est nommée membre du Haut Conseil à l'intégration par Nicolas Sarkozy en 2009, fonction qu'elle occupe jusqu'à la dissolution de l'instance en 2012. Elle rejoint la liste du Rassemblement national pour les élections européennes de 2024, à l'issue desquelles elle est élue députée.
Elle est alors âgée de 64 ans[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et formation
[modifier | modifier le code]Halima Mayouf naît à Marseille[2] de parents algériens[3].
Elle fait ses études primaires et secondaires dans le système éducatif français et vit une quinzaine d'années en Algérie[3].
Elle est ingénieure de l'École polytechnique d'Alger, titulaire d'un diplôme d'études approfondies en automatique et traitement du signal et d'un master en administration des affaires à Sciences Po Paris, en 1996[2].
Elle épouse M. Sorel-Sutter et prend le nom de Malika Sorel[4], puis, vers ses trente ans, la nationalité française[2].
Carrière
[modifier | modifier le code]Elle refuse de confirmer au Monde l'existence d’un travail rémunéré après ses études[2], mais selon le JDD[5],[6], elle aurait travaillé au recrutement de cadres pour le secteur des hautes technologies. Elle commence ensuite à écrire sur des sujets de société. Ses travaux s'intéressent aux problèmes de l'éducation et la formation des jeunes générations, la politique familiale, les problématiques de l'immigration[3] ainsi que la politique étrangère de la France.
En date du , elle est nommée, par le président de la République Nicolas Sarkozy, membre du Haut Conseil à l'intégration[7] créé par Michel Rocard en 1989, fonction qu'elle occupe bénévolement[2] jusqu'à échéance du décret du HCI, non renouvelé par François Hollande, en septembre 2013[8]. Selon Le Monde, elle participe activement aux réunions du HCI mais ne prend en main aucun rapport, et d'anciens membres du conseil estiment que dialoguer avec elle était impossible[2]. Luc Ferry au contraire la considère « remarquable »[2].
Elle soutient François Fillon pour l'élection présidentielle de 2017[2].
Le , Malika Sorel annonce qu'elle rejoint la liste de Jordan Bardella, sous la bannière du Rassemblement national (sans en prendre la carte), pour les élections européennes de juin 2024[9]. Elle figure en deuxième position sur la liste[10].
Le , Le Canard enchaîné rapporte qu'avant de figurer dans la liste du RN, elle avait « inondé de textos » la messagerie du président de la République pour faire savoir son intérêt pour le ministère de l'Éducation nationale. Emmanuel Macron réagira plus tard : « Cette dame que je ne connaissais pas a fait acte de candidature pour le gouvernement. Et elle vient de toper pour être numéro deux de M. Bardella. Voilà, voilà »[11].
Selon Le Monde, Malika Sorel a considérablement enjolivé son parcours pour décrocher une place éligible aux élections européennes[2],[12].
Positions idéologiques
[modifier | modifier le code]Mondafrique lui prête une collusion intellectuelle avec l'extrême droite car ses prises de positions sont publiées sur des sites comme Riposte laïque ou car son blog est régulièrement cité par des sites d'extrême droite comme le Bloc identitaire[13]. Selon Libération, elle est également soutenue par une gauche que le journal qualifie de « laïcarde »[14].
Le Monde note ses positions identitaires[15]. D'après Philippe Marlière, elle défend une politique assimilationniste envers les populations immigrées en France[14].
Distinction
[modifier | modifier le code]Elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le au titre d'« écrivaine, membre du Haut Conseil à l'intégration ; 23 ans de services »[4].
Publications
[modifier | modifier le code]- Le Puzzle de l'intégration : les pièces qui vous manquent, Paris, Éditions Mille et Une Nuits, , 269 p. (ISBN 978-2-7555-0029-5).
- Immigration, intégration : le langage de vérité, Paris, Éditions Mille et Une Nuits, , 288 p. (ISBN 978-2-7555-0615-0).
- Décomposition française : comment en est-on arrivé là ?, Paris, Fayard, , 312 p. (ISBN 978-2-213-67853-5).
- Elle y dénonce « la faillite des élites » qui, selon elle, prennent des décisions sur l'immigration et l'intégration sans consulter les Français[16].
- Les Dindons de la farce, Paris, Albin Michel, , 170 p. (ISBN 978-2-226-47396-7).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Qui est Malika Sorel-Sutter, la nouvelle recrue du Rassemblement national pour les élections européennes ? », sur Europe 1, (consulté le )
- Clément Guillou, Corentin Lesueur et Alexandre Pedro, « Les vies rêvées de Malika Sorel-Sutter, la dauphine identitaire de Jordan Bardella », sur Le Monde.fr, (consulté le )
- Eugénie Bastié, « Qui est Malika Sorel, la femme qu'on voit tout le temps derrière François Fillon ? », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Décret du 13 juillet 2011 portant promotion et nomination.
- « Qui est Malika Sorel-Sutter, numéro 2 de la liste RN aux européennes et ancienne "icône laïque" de François Fillon ? », sur Yahoo News, (consulté le ).
- « Européennes : l'essayiste Malika Sorel rejoint Jordan Bardella », sur lejdd.fr, (consulté le )
- Décret du 4 septembre 2009 portant nomination au Haut Conseil à l'intégration.
- « Malika Sorel : «Il faut refonder l'Observatoire de la laïcité» », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Célestine Gentilhomme et Paul Laubacher, « Malika Sorel rejoint Jordan Bardella : «Je souhaite participer à la recomposition française» », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Elections européennes : l’essayiste Malika Sorel-Sutter rejoint le Rassemblement national », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Ministre de Macron, sinon... numéro deux de Bardella », Le Canard Enchaîné, no 5394, , p. 2.
- Youmni Kezzouf, « Européennes : derrière les ralliements au RN mythifiés, une réalité au rabais », sur Mediapart, (consulté le )
- « Malika Sorel, l’icône laïque de François Fillon », sur le site web d'investigation Mondafrique (consulté le ).
- Tristan Berteloot et Nicolas Massol, « Européennes : au RN, Malika Sorel, une recrue qui «va être dure à gérer» » , sur Libération, (consulté le )
- « Les vies rêvées de Malika Sorel-Sutter, la dauphine identitaire de Jordan Bardella », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Élections Européennes : qui est Malika Sorel-Sutter, la numéro 2 de la liste du RN ? », sur rtl.fr, 25 mars 2024, mis à jour le 27 mars 2024
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à plusieurs domaines :