Mathieu Lespagnandelle — Wikipédia
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Mathieu Lespagnandelle[1] est un sculpteur français, né à Paris le et décédé dans la même ville le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Mathieu Lespagnandelle est né dans une famille protestante, fils de Jean Lespagnandelle et de Judith Milleville[2]. Le , alors qu'il travaille à Richelieu, il abjure sa foi protestante pour devenir catholique afin de pouvoir se marier avec Perrine Prou qui est catholique. Son fils aîné est baptisé catholique. Cependant, en 1648, alors qu'il est à Paris, son fils Mathieu ainsi que ses trois autres enfants sont baptisés protestants. Lui-même revient au protestantisme. Il est alors lié d'amitié, avec la famille de Marot.
Il a travaillé comme sculpteur sur les chantiers des châteaux de Vaux-le-Vicomte, du Louvre et de Versailles. Il est reçu à l'Académie de Saint-Luc en 1651. Il est admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture le sur la promesse de réaliser un marbre[3]. Il apporté le marbre pour sa réception à l'Académie le [4]. En 1681, Louis XIV destitue les protestants de leurs charges. Le , Samuel-Jacques Bernard (1615-1687), Henri Testelin, Louis Ferdinand Elle l'Aîné, Nicolas Heude, Jean-Baptiste Forest et Jean Michelin démissionnent. Mathieu Lespagnandelle est absent ce jour-là mais un ordre du roi lui impose de démissionner. Il abjure le . Il est réintégré dans l'Académie le .
Il a été inhumé à l'église Saint-Étienne-du-Mont de Paris.
Quelques sculptures
[modifier | modifier le code]- Les deux groupes du Tibre et de l’Ancueil dans les niches des rampes de la Grotte du jardin du château de Vaux-le-Vicomte réalisés suivant les directives d'André Le Nôtre[5] et les huit termes de la Grande Grille.
- Les statues Le Flegmatique[6], Prisonnier Farnèse, dit aussi Tigrane, roi d'Arménie[7] installées dans les jardins de Versailles entre 1682 et 1686, ainsi que les termes Diogène[8] et Socrate..
- Les Quatre sphinges pour le Grand Parterre du château de Fontainebleau en 1664[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ La forme du nom et du prénom est celle adoptée par la Bibliothèque nationale de France. On trouve aussi Matthieu Lespagnandelle, Mathieu Lespagnandel, Matthieu L'Espagnandel ou Espagnandel.
- ↑ Haag 1857, p. 35
- ↑ Montaiglon 1875, p. 284
- ↑ Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, t. 1 1648-1672, Paris, E. Baur libraire, (lire en ligne), p. 377
- ↑ Jean Cordey (préf. Pierre de Nolhac), Vaux-le-Vicomte, Paris, éditions Albert Morancé, (lire en ligne), p. XII, 69, 86, 87, 9092, 93, 95, 97, 183, 223-226, 238 (extraits)
- ↑ Catalogue des sculptures des jardins de Versailles et de Trianon : Le Flegmatique
- ↑ Catalogue des sculptures des jardins du château de Versailles et de Trianon : Prisonnier Farnèse, dit aussi Tigrane
- ↑ Catalogue des sculptures des jardins de Versailles et de Trianon : Diogène
- ↑ Château de Fontainebleau : Quatre sphinges
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Eugène et Emile Haag, « L'Espagnandel (Matthieu) », dans La France protestante, t. VII L'Escale-Mutonis, Paris, Joël Cherbuliez libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 35-36
- Jacques Moulin, « Le Nôtre et le décor sculpté des jardins : Fontainebleau, Vaux-le-Vicomte et Versailles au XVIIe siècle », Bulletin Monumental, t. 172, no 4, , p. 293-307 (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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