Ministère de la Métropole — Wikipédia
Ministère de la Métropole | ||||||||
Création | ||||||||
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Disparition | ||||||||
Juridiction | Gouvernement du Québec | |||||||
Effectifs | 75[1] au 31 mars 1997 | |||||||
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Le ministère de la Métropole, au Québec, est un ancien ministère du gouvernement du Québec chargé de favoriser le développement économique, culturel et social de la métropole montréalaise. Ce ministère était spécifique en ce qu'il n'avait pas de responsabilité sectorielle particulière et que sa structure était relativement légère[2].
Historique
[modifier | modifier le code]Le le nouveau premier ministre Lucien Bouchard nomme Serge Ménard ministre d'État à la Métropole et ministre responsable de la région de Montréal. Le nouveau gouvernement veut donc prouver sa détermination à engager la relance économique de la région de Montréal, alors aux prises avec une importante récession. Le premier ministre déclare ainsi lors du dévoilement de son conseil des ministres[4]:
« Montréal et sa région métropolitaine présentent un cas à part. La démographie montréalaise, la complexité de son tissu de villes et de banlieues, son rôle économique et culturel, l'ampleur des problèmes qui l'assaillent démontrent amplement que le Montréal métropolitain doit être doté d'un levier politique à sa mesure »
— Lucien Bouchard, premier ministre du Québec
La loi sur le ministère de la Métropole est sanctionnée le pour une entrée en vigueur le [5]. Elle précise les attributions du nouveau ministère[6] et confirme le transfert du personnel de l'ancien Secrétariat à la métropole qui dépendait du ministère du Conseil exécutif[7].
La pertinence du ministère est remise en doute dans les années qui suivent, du fait de son faible pouvoir de décision. Le Parti libéral du Québec promet même de le supprimer lors de la campagne des élections générales de 1998 alors que Lucien Bouchard refuse de s'engager à le maintenir[8]. Deux projets phares du ministère (soit la création d'une Commission de développement de la Métropole et la fusion des sociétés de transport) n'aboutissent pas devant l'opposition des villes de banlieue[9].
Le ministère de la Métropole est supprimé le et ses responsabilités transférées au ministère des Affaires municipales qui devient alors ministère des Affaires municipales et de la Métropole[10].
Le titre de ministre responsable de la Métropole réapparaît avec la nomination de Chantal Rouleau au titre de ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal le [11].
Liste des ministres
[modifier | modifier le code]Titulaire Intitulé | Parti | Début | Fin | Cabinet | |
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Serge Ménard Ministre d'État à la Métropole | Parti québécois | Bouchard | |||
Robert Perreault Ministre d'État à la Métropole | Parti québécois | ||||
Louise Harel Ministre d'État aux Affaires municipales et à la Métropole | Parti québécois | ||||
Landry | |||||
Chantal Rouleau Ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal | Coalition avenir | Legault | |||
Pierre Fitzgibbon Ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal | Coalition avenir | En fonction |
Mandat
[modifier | modifier le code]Le ministre obtient un mandat large mais délimité strictement sur le plan géographique[12]. Il est ainsi chargé de soutenir la métropole sur les plans économiques, culturels et sociaux. Il obtient aussi des pouvoirs dans l'aménagement du territoire et l'organisation des transports[13].
Le ministère subventionne plusieurs festivals importants tenus à Montréal (notamment Juste pour rire, le Festival de jazz, les FrancoFolies...) et participe à la mise en place de la société Quartier international de Montréal[14].
Organismes rattachés
[modifier | modifier le code]Lors de la constitution du ministère, plusieurs organismes sont placés sous la responsabilité du ministère :
- La Régie des installations olympiques[15] ;
- La Société du Palais des congrès de Montréal[16] ;
- La Société Innovatech du Grand Montréal[17];
- L'Agence métropolitaine de transport nouvellement créée et anciennement responsabilité du ministère des Transports[18].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ministère de la métropole, Rapport annuel 1996-1997, Québec, Gouvernement du Québec, (ISBN 2-551-17941-6, lire en ligne)
- « Intervention de M. Ménard à la Commission de l'aménagement et des équipements », (consulté le )
- Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec, « Les ministères québécois depuis 1867 »
- Gilles Normand, « Montréal remonte en grade », La Presse, , A1 (lire en ligne, consulté le )
- LQ 1996, c. 13.
- LQ 1996, c. 13, art. 1 à 10.
- LQ 1996, c. 13, art. 29.
- Gilles Normand, « Le ministre sans pouvoir », La Presse, , A5 (lire en ligne, consulté le )
- Martin Pelchat, « Montréal, toujours un mal de tête », La Presse, , B5
- Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires municipales et d’autres dispositions législatives, LQ 1999, c. 43 (lire en ligne, consulté le )
- Biographie de Chantal Rouleau, Assemblée nationale du Québec
- LQ 1996, c. 13, Annexe : Territoire constitutant la métropole.
- LQ 1996, c. 13, art. 2.
- Ministère des affaires municipales et de la métropole, Rapport annuel 1998-1999, Sainte-Foy (Québec), Les Publications du Québec, (ISBN 2-551-19353-2, lire en ligne)
- LQ 1996, c. 13, art. 20.
- LQ 1996, c. 13, art. 21.
- LQ 1996, c. 13, art. 23.
- LQ 1996, c. 13, art. 28.
Textes officiels
[modifier | modifier le code]- Loi sur le ministère de la Métropole, LQ 1996, c. 13 (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec. Les ministères québécois depuis 1867 : Métropole