Les Moitiers-en-Bauptois — Wikipédia
Les Moitiers-en-Bauptois | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat | Claude Chantreuil 2020-2026 |
Code postal | 50360 |
Code commune | 50333 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 55″ nord, 1° 26′ 12″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 37 m |
Superficie | 8,04 km2 |
Élections | |
Départementales | Carentan-les-Marais |
Historique | |
Dissolution | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Picauville |
Localisation | |
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Les Moitiers-en-Bauptois [le mwatje ɑ̃ botwa] est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 318 habitants[Note 1]. Elle a été intégrée le dans la commune de Picauville.
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes de Monasteriis 1226, les Moustiers 1437[1].
En toponymie, moitiers, plus communément moutiers, issu du latin monasterium, « monastère », désigne sous cette forme plurielle un duo d'églises[2]. En Normandie, ce toponyme est présent dans Moutiers-au-Perche, Les Moutiers-en-Auge, Les Moutiers-en-Cinglais et Les Moutiers-Hubert. La forme moitiers, également présente dans Les Moitiers-d'Allonne, est attestée en anglo-normand[1].
L'affixe en Bauptois, est issu du nom de l'ancienne contrée appelée Bauptois, dans la circonscription de laquelle se situait cette paroisse. Ce nom, que l'on écrivait autrefois Balta, issu du pré-latin balt, qui signifie un « lieu couvert ou entouré d'eaux », « dans une région marécageuse », implicite allusion à Baudre et à la « racine pré-latine baudr- (boue) »[3],[4],[5].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Le village s'est fixé sur l'ancienne voie romaine de Coutances à Valognes[7].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]En 1190, Guillaume de Tournebut confirme le patronage (alternatif) de l'église Notre-Dame à l'abbaye de Blanchelande[8].
Les barons de Saint-Sauveur-le-Vicomte revendiquaient la possession de « toute la rivière d'Ouve, depuis la croix à la Postrerye près de la commune de Golleville, au-dessus de Néhou, jusqu'à Longraque [Longuerac], près des Moytiers (Les Moitiers-en-Bauptois)[9]. ».
Époque moderne
[modifier | modifier le code]Hervé de Pierrepont († 1662), chevalier, fut seigneur et patron du Ronceray (le Roncheray), d'Étienville, Flottemanville, Urville, Rouville (Orglandes), et gouverneur pour le roi aux ville et forteresse de Granville[10]. Lui succède, son héritier et neveu, Antoine Garaby de La Luzerne (1617-1679) moraliste et poète, seigneur du Ronceray, d'Étienville, de la Luzerne (Montchaton), chevalier de Saint-Michel, inhumé dans le chœur de l'église Saint-Georges d'Étienville[11].
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Le , Les Moitiers-en-Bauptois fusionne avec Picauville (arrêté du préfet de la Manche de ).
Par décision du conseil de la commune nouvelle de Picauville, le statut de commune déléguée est supprimé à partir du [12].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Circonscriptions électorales
[modifier | modifier le code]À la suite du décret du , la commune de Picauville est entièrement rattachée au canton de Carentan-les-Marais[19].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 318 habitants, en évolution de −8,36 % par rapport à 2014 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[24].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame des XIIe, XVIIe – XXe siècles avec sa tour en façade de la nef et clocher avec toit en bâtière. L'édifice abrite une statuette Vierge allaitant l'Enfant du XVIIe classée en 1974 au titre objet aux monuments historiques[25], un bas-relief blason des de Pierrepont du XVIIe, une épitaphe gothique du XVIe, des fonts baptismaux du XVIIIe, une statue de Saint Martin du XVIIIe, une verrière du XXe de F. Chapuis et J. Ghiglione.
- En , l'église fut transformé en Temple de la Raison[8].
- If funéraire multiséculaire de 9 mètres de circonférence classé arbre remarquable.
- Manoir de la Cour des Moitiers des XVIe – XVIIe siècles.
- Manoir de la Dorglanderie des XVIIe – XXe siècles.
- Manoir de la Juganvillerie (fin XVe – XVIIIe siècles).
- Grange dîmière.
- Oratoire Saint-Martin (1962). On venait l'invoquer pour guérir les fièvres.
- Chapelle Notre-Dame de Fatima du XXe siècle, au bord de la Douve à Longerac. Elle abrite un autel du Moyen Âge et des lavabos des XVe et XVIe siècles.
- Croix de cimetière du XVIIIe siècle.
- Croix de chemin du XIXe siècle.
- Rives de la Douve.
- Jardin remarquable de Basroger (2 500 m2).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Antoine Garaby de La Luzerne (1617-1679), seigneur du Ronceray.
- Louis Le Danois (Les Moitiers-en-Bauptois, 1744 - Paris, 1792), prêtre administrateur à l'église Saint-Roch de Paris. Il refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé et sera arrêté et massacré aux Carmes le . Il est béatifié en 1926[8].
- Paul Affolter (1859-1929), relieur né dans la commune.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 143.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 361.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Les Moitiers-en-Bauptois sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique des Moitiers-en-Bauptois sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2019.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1516.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 155.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France : avec supplément de Marie-Thérèse Morlet, Paris, Larousse(réédition Guénégaud), , p. 59b.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, Picard, , p. 76.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen, , p. 60a.
- Delattre, 2002, p. 143.
- « Cadre de vie, vie quotidienne et environnement », dans Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes, Bénédicte Guillot, et la collaboration de Gaël Léon, ArchéoCotentin, t. 2 : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), p. 50.
- Gautier 2014, p. 361.
- ArchéoCotentin t. 2, p. 53.
- « Plaque funéraire d'Hervé de Pierrepont, seigneur et patron d'Étienville et autres lieux, et son cadre », notice no PM50000397, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Gautier 2014, p. 196.
- Cotentin : la suppression des communes déléguées actée par les élus.
- décédé en exercice le .
- décédé en exercice le .
- décédé en exercice le .
- « Rémy Marie présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Les Moitiers-en-Bauptois (50360) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Marie-Hélène Perrotte est la nouvelle maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Décret no 2020-212 du 5 mars 2020 modifiant le décret no 2014-246 du 26 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Manche..
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- « Statuette : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000654, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.