Monarchie gambienne — Wikipédia
Reine de la Gambie (en) Queen of the Gambia | ||
Armoiries de la Gambie. | ||
Élisabeth II (1963), unique reine de la Gambie. | ||
Création | ||
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Abrogation | ||
Première titulaire | Élisabeth II | |
Dernière titulaire | Élisabeth II | |
Liste des chefs d'État de la Gambie | ||
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La monarchie gambienne est le régime politique en vigueur en Gambie entre 1965 et 1970. La Gambie est alors un royaume du Commonwealth qui partage son monarque avec le Royaume-Uni et plusieurs autres États souverains.
Ancienne colonie britannique, la Gambie obtient son indépendance le . La reine Élisabeth II reste chef de l'État, et porte le titre spécifique de reine de la Gambie. La majeure partie de ses pouvoirs constitutionnels sont exercés par le gouverneur général de la Gambie, qui la représente localement. En effet, comme d'autres pays du Commonwealth, le système politique de la Gambie est basé sur le système de Westminster, dans lequel le chef de l'État joue un rôle purement honorifique.
La monarchie est abolie le , date à laquelle le pays devient une république tout en continuant de reconnaître la reine Élisabeth II comme chef du Commonwealth. Un président remplace la reine comme chef d'État.
Histoire
[modifier | modifier le code]La Gambie obtient son indépendance en 1965 en vertu de la loi sur l'indépendance de la Gambie, votée en 1964 par le Parlement britannique, qui transforme la colonie et protectorat de Gambie en un État souverain indépendant avec la reine Élisabeth II en tant que chef d'État[1]. Le duc et la duchesse de Kent représentent la reine de la Gambie lors de la cérémonie d'indépendance[2]. Le duc ouvre la première session du Parlement gambien, au nom de la reine, en prononçant le discours du Trône[3].
Rôle constitutionnel
[modifier | modifier le code]La Gambie est l'un des royaumes du Commonwealth qui partagent la même personne comme monarque et chef d'État[4].
Après l'indépendance du pays, aucun ministre du gouvernement britannique ne peut conseiller la reine sur les questions relatives à la Gambie. Pour toutes les affaires gambiennes, la souveraine est conseillée uniquement par ses ministres gambiens. La reine est représentée par le gouverneur général de la Gambie nommé par elle sur avis du Premier ministre gambien. Les pouvoirs constitutionnels de la reine sont principalement délégués au gouverneur général, qui agit sur l'avis des ministres gambiens[5].
La forme monarchique du pays est protégée par une disposition de la Constitution de la Gambie. Ces clauses ne peuvent être modifiées que si les changements sont soutenus par les deux tiers des membres élus du Parlement gambien, puis confirmés par un référendum, à la majorité des deux tiers[6].
Titre de la reine
[modifier | modifier le code]La reine Élisabeth II possède officiellement un titre différent dans tous les royaumes du Commonwealth. Jusqu'en 1965, la Gambie fait partie de l'Empire britannique et Élisabeth II y règne en tant que reine du Royaume-Uni[7]. Après l'indépendance, un nouveau titre est adopté afin de préciser l'aspect distinct de la monarchie gambienne. À partir du , le titre de la reine en Gambie est le suivant[7] :
« Elizabeth the Second, Queen of The Gambia and all Her other Realms and Territories, Head of the Commonwealth. »
« Élisabeth Deux, reine de la Gambie et de ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth. »
Entre le et le , la reine conserve son titre britannique, soit : « Élisabeth Deux, par la grâce de Dieu, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et de ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth, défenseur de la Foi »[7].
Abolition de la monarchie
[modifier | modifier le code]Deux référendums sur l'abolition de la monarchie gambienne ont lieu après l'indépendance du pays. Le premier est organisé dès le mois de , à la suite d'une motion du Parlement visant à transformer la Gambie en république un an après l'indépendance, sans succès[8]. Un nouveau projet de Constitution républicaine est adopté par le Parlement en 1969 et soumis à un second référendum en . Le résultat est de 84 068 voix pour et 35 683 contre[9]. La république est officiellement proclamée quelques jours plus tard, le [10]. La Gambie cesse d'être un royaume du Commonwealth mais reste membre de l'organisation dirigée par Élisabeth II en tant que république du Commonwealth[11]. Le Premier ministre sortant, Sir Dawda Jawara, succède à la reine comme chef d'État en qualité de président de la République de Gambie[11],[12].
Visites royales
[modifier | modifier le code]Dans son message de Noël de 1958, la reine annonce que le duc d'Édimbourg et elle se rendront en Gambie, à la fin de l'année 1959[13], mais la visite est reportée en raison de la grossesse de la reine[14]. Élisabeth II visite finalement la Gambie du au [15]. Au cours de cette visite, les habitants du village de Berending offrent à la souveraine, dans une boîte à biscuits en argent percée, un crocodile de deux ans comme cadeau pour le jeune prince Andrew. Sir Martin Charteris, assistant du secrétaire privé de la reine, se porte volontaire pour le garder dans sa baignoire pendant le reste du voyage[16],[17],[18].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) « The Gambia Independence Order 1965 » [PDF], sur citizenshiprightsafrica.org (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Queen of the Gambia » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Gambia (The): Polity Style: 1965-2022 », sur archontology.org, (consulté le ).
- (en) Hollis Ralph Lynch, Black Africa, Arno Press, , 542 p. (ISBN 9780405111143, lire en ligne), p. 94.
- (en) « The Gambia : first Parliament opened in Bathurst by Duke of Kent », sur reuters.screenocean.com, (consulté le ).
- (en) Robert L. Maddex, « The Gambia », dans Constitutions of the World, CQ Press, , 3e éd. (ISBN 978-0-87289-556-0, lire en ligne), p. 159.
- (en) Joseph Henry Price, Political Institutions of West Africa, Hutchinson, , 297 p. (ISBN 9780091314613, lire en ligne), p. 94.
- (en) David Perfect, Historical Dictionary of The Gambia, Rowman & Littlefield Publishers, , 614 p. (ISBN 9781442265264, lire en ligne), p. 99.
- (en) « The Gambia: Heads of State: 1965-1970 », sur archontology.org, (consulté le ).
- (en) « Elections in The Gambia : 18-26 November 1965 Plebiscite », sur africanelections.tripod.com (consulté le ).
- (en) « Elections in The Gambia : 24 April 1970 Plebiscite », sur africanelections.tripod.com (consulté le ).
- (en) « Gambia becomes a republic », sur sahistory.org.za, (consulté le ).
- Marlène Panara, « Gambie : qui était Sir Dawda Jawara, disparu ce 27 août ? », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- (en) « Gambia's first post-independence president Jawara dies at 95 », sur reuters.com, .
- (en) « Christmas Broadcast 1958 », sur royal.uk, (consulté le ).
- (en) « Queen Elizabeth, Kate Middleton, and the Changing Game of Royal Pregnancy Announcements », sur vogue.com, (consulté le ).
- (en) « Commonwealth visits since 1952 » [PDF], sur royal.uk (consulté le ).
- (en) Karen Dolby, Queen Elizabeth II's Guide to Life, Michael O'Mara, (ISBN 9781789291780, lire en ligne).
- (en) Teresa Paddington, The Elizabeth II Pocket Bible, Hodder & Stoughton, , 192 p. (ISBN 9781907087875, lire en ligne).
- (en) « The British Royal Family and Their Pets: Which is Your Favorite? », sur familyhandyman.com, (consulté le ).