Barbade — Wikipédia

Barbade

(en) Barbados

Drapeau
Drapeau de la Barbade
Blason
Armoiries de la Barbade
Devise en anglais : Pride and Industry (« Fierté et travail »)
Hymne en anglais : In Plenty and In Time of Need (« Dans l'abondance et dans le besoin »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni (1966)
Description de l'image BRB orthographic.svg.
Description de l'image La Barbade carte.png.
Administration
Forme de l'État République unitaire à régime parlementaire
Présidente Sandra Mason
Première ministre Mia Mottley
Parlement Parlement
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Assemblée de la Barbade
Langue officielle Anglais
Capitale Bridgetown

13° 05′ N, 59° 37′ O

Géographie
Plus grande ville Bridgetown
Superficie totale 430 km2
(classé 197e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC -4
Histoire
Entité précédente
Indépendance Royaume-Uni
  (58 ans)
Démographie
Gentilé Barbadien, Barbadienne
Population totale (2023[1]) 303 431 hab.
(classé 175e)
Densité 706 hab./km2
Économie
PIB nominal (2022) en augmentation 5,530 milliards de $
+ 13,52 %[2]
PIB (PPA) (2022) en augmentation 5,037 milliards de $
+ 18,18 %[2]
PIB nominal par hab. (2022) en augmentation 19 110,462 $
+ 13,24 %[3]
PIB (PPA) par hab. (2022) en augmentation 17 407,896 $
+ 17,87 % [3]
Taux de chômage (2022) 10 % de la pop. active
- 30,94 %
Dette publique brute (2022) Nominale
13,864 milliards de Bds$
+ 0,97 %
Relative
121,048 % du PIB
- 10,85 %
Monnaie Dollar barbadien (BBD)
Développement
IDH (2021) en augmentation 0,790[4] (élevé ; 70e)
IDHI (2021) en augmentation 0,657[4] (66e)
Indice d'inégalité de genre (2021) en stagnation 0,268[4] (64e)
Indice de performance environnementale (2022) en augmentation 53,2[5] (36e)
Divers
Code ISO 3166-1 BRB, BB
Domaine Internet .bb
Indicatif téléphonique +1 246
Organisations internationales Drapeau des Nations unies ONU
Drapeau de l'Organisation des États américains OEA
Drapeau de la Communauté caribéenne CARICOM
Icône du Commonwealth Commonwealth
G33

La Barbade Écouter (en anglais : Barbados Écouter) est un micro-État insulaire situé en mer des Caraïbes à proximité de la limite de celle-ci avec l'océan Atlantique, soit à environ trois kilomètres au large de la pointe la plus orientale de l'île.

Située environ sur le parallèle 13°10' nord et sur le méridien 59°30' ouest, la Barbade fait partie des Petites Antilles. Les îles les plus proches sont les îles de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Sainte-Lucie, à l'ouest. Au sud, se trouve Trinité-et-Tobago — avec qui la Barbade partage désormais une frontière maritime fixe et officielle — et la côte sud-américaine. La superficie totale de la Barbade est d'environ 430 kilomètres carrés ; sa densité est la plus élevée d'Amérique (8e rang mondial). Son altitude est assez basse, les pics les plus élevés étant à l'intérieur du pays. Le point le plus élevé de la Barbade est le mont Hillaby (340 m) dans la commune de Saint Andrew. La structure géologique de la Barbade n'est pas d'origine volcanique. C'est principalement un calcaire corallien né de la subduction de la plaque sud-américaine en collision avec la plaque caraïbe. L'île a un climat tropical, avec des alizés de l'océan Atlantique maintenant des températures douces. Certaines parties moins développées de ce pays grand comme trois fois Marie-Galante abritent des forêts tropicales et des mangroves. D'autres parties de l'intérieur du pays connaissent une mise en œuvre agricole destinée à la production de cannes à sucre. Ce pays vit principalement du tourisme.

Pendant plus de trois siècles, la Barbade a été sous domination britannique. Elle obtient son indépendance le en qualité de royaume du Commonwealth, avec pour monarque la reine Élisabeth II. Le , la gouverneure générale, Dame Sandra Mason, annonce la prochaine proclamation de la république, à l'occasion du 55e anniversaire d'indépendance de l'île, précisant qu'« il est temps de laisser le passé colonial derrière nous », lors d'un discours écrit par la Première ministre Mia Mottley[6]. Le , la Barbade devient officiellement une république, tout en restant membre du Commonwealth. Élue le 20 octobre, Dame Sandra Mason devient la première présidente de la Barbade.

L'Église anglicane était religion d'État, jusqu'à ce que le Parlement barbadien, après l'indépendance, prononce sa séparation vis-à-vis de l'État[7].

Le nom de Barbade vient de l'explorateur portugais Pedro A. Campos qui nomma l'île en 1536 Os Barbudos (« Les Barbus »). Il la nomma ainsi en voyant les longues racines aériennes de certains ficus qui lui faisaient penser à des « barbes ».

En 1819, une révolte d'esclaves éclate le jour de Pâques. La révolte est matée dans le sang, les têtes sont exposées sur des piquets. Néanmoins, la brutalité de la répression choque jusqu’en Angleterre et renforce le mouvement abolitionniste[8].

L'abolition de l'esclavage dans les colonies britanniques en 1833 conduit à la libération de 83 000 hommes, femmes et enfants à la Barbade. Leurs anciens propriétaires perçoivent de l’État un large dédommagement[9].

La minorité constituée par les planteurs reste au pouvoir grâce à un cens élevé qui exclut 70 % de la population de la vie politique. Le revenu minimal donnant accès au droit de vote fut abaissé en 1942, puis le suffrage universel fit son apparition en 1951. Adams fut élu Premier ministre en 1958.

La Barbade devient indépendante le en tant que royaume du Commonwealth.

Le , la monarchie est abolie et la Barbade devient une république, tout en restant dans le Commonwealth. La gouverneure générale Sandra Mason devient la première présidente de la Barbade, mettant fin au règne d’Élisabeth II[10],[11],[12],[13].

Géographie

[modifier | modifier le code]

La Barbade est une île relativement plate d'une superficie de 431 km2, se relevant doucement dans la région centrale montagneuse, le point le plus élevé est le mont Hillaby à 340 m. Son littoral a une longueur de 97 km. L'île, située en mer des Caraïbes, a cependant une position plus excentrée vers l'océan Atlantique que les autres îles des Petites Antilles. Elle se trouve à 145 km à l'est-sud-est de l'île Sainte-Lucie et à 159 km à l'est de l'île Saint-Vincent. Le climat est tropical, avec une saison des pluies à partir de juin jusqu'à octobre. La capitale est Bridgetown. D'autres villes à signaler sont Holetown et Speightstown.

La Barbade est la partie émergée d'un prisme d'accrétion, en effet la partie océanique de la plaque nord-américaine se trouvant sous l'Atlantique est en subduction sous la plaque caraïbe, ce qui entraîne au niveau de la fosse océanique l'obduction des sédiments océaniques. Ceux-ci s'accumulent et atteignent parfois la surface de l'eau : c'est ce qui s'est passé à la Barbade. Elle est donc une île constituée de roches sédimentaires contrairement à la majorité des îles des Antilles qui ont pris naissance grâce au volcanisme de subduction. Cette structure géologique se manifeste également par le promontoire rocheux de l'île connu sous le nom de Pico Teneriffe. Celui-ci tire son nom d'une croyance de la population locale selon laquelle l'île de Tenerife, en Espagne, serait la première terre rencontrée vers l'est depuis le territoire de la Barbade[14],[15].

Subdivisions

[modifier | modifier le code]

La Barbade est divisée en 11 paroisses :

Les bâtiments du Parlement de la Barbade.
La Barbade est membre de la Caricom.

La Barbade est une république parlementaire multipartite, membre du Commonwealth. Le président en est le chef d'État, avec un rôle essentiellement symbolique. Le Premier ministre, chef du gouvernement, exerce le pouvoir exécutif.

Le Parlement, composé de deux chambres, le Sénat et l'Assemblée, exerce le pouvoir législatif.

Le pouvoir judiciaire est indépendant de l’exécutif et du législatif.

La Barbade est jusqu'en 2021 une monarchie parlementaire multipartite et un royaume du Commonwealth. La reine Élisabeth II est jusqu'à cette date le chef d'État, et est représentée sur place par un gouverneur général. En , Freundel Stuart, alors Premier ministre de la Barbade, annonce qu'un projet de loi est en cours d'adoption au Parlement afin que l’État devienne une république (république du Commonwealth). Cette réforme est finalement annoncée le pour devenir effective au , sous l'impulsion de Mia Mottley. À partir de cette date, la reine Élisabeth II cesse d'être reine de la Barbade et est remplacée par un président élu[16].

Le , Dame Sandra Mason est élue première présidente de la Barbade par le parlement[17],[18] ; la République est proclamée le [19].

Politique étrangère

[modifier | modifier le code]

La Barbade est membre de la Communauté caribéenne, un regroupement d'États principalement anglophones des Caraïbes qui intervient politiquement et économiquement afin de favoriser le développement du territoire sous sa juridiction[20].

Démographie

[modifier | modifier le code]
Évolution de la démographie entre 1960 et 2010 (chiffre de la UNDAES, 2012). Population en milliers d'habitants.
Animal Flower Cave, Barbade.

La Barbade est peuplée d'environ 303 431 habitants (estimations de 2023)[21], avec une croissance démographique de 0,24 % (estimations de 2023)[21], soit le 4e pays le plus densément peuplé en Amérique (le 18e mondialement) et le 10e en termes de pays insulaire le plus peuplé dans sa région (le 180e mondialement). L’espérance de vie y est de 76 ans pour les hommes et 82 ans pour les femmes[21] ; comme au Japon, le territoire héberge un nombre élevé de centenaires[réf. nécessaire].

La population est composée à 16,78 % de personnes de 0 à 14 ans, à 67,56 % de personnes de 15 à 64 ans et à 15,66 % de personnes de 65 ans ou plus[21]. La densité de population est de 705 hab./km2.

Environ 90 % des Barbadiens sont descendants de peuples africains. Le reste de la population est issu d'Europe (essentiellement Grande-Bretagne et Irlande), de Chine, d’Inde, des États-Unis, du Canada.

La langue officielle est l’anglais, qui est utilisée en communication, dans l’administration et tous les services publics de l’île. Dans la vie de tous les jours, cet anglais standard britannique laisse place à une de ses variantes locales, appelée « bajan », sous l'influence des autres langues caribéennes.

L'église anglicane St Marys à Bridgetown.

Selon le Pew Research Center, en 2010, 95,2 % des habitants de la Barbade sont chrétiens (protestants 88 %, catholiques 4,3 %), la population musulmane est de 1 % et chaque autre religion (bouddhisme, hindouisme, judaïsmeetc.) moins de 1 %[7].

L’Église anglicane était la religion d’État, avant d’être détachée par le Parlement barbadien après l’indépendance[22].

L'emblème de Barbade : Barbados pride (Caesalpinia pulcherrima (L.) Sw.).

Principales fêtes en Barbade

[modifier | modifier le code]

Les principales fêtes de la Barbade sont[23] :

  • fête de l'Indépendance () : fête nationale ;
  • Marathon de la Barbade () : événement sportif ;
  • Noël () : beaucoup de lumières de Noël. Le poinsettia, une fleur locale, est à l'honneur à Noël. Le repas de Noël comprend principalement du jambon, de la dinde et du porc[24].

Patrimoine civil

[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux

[modifier | modifier le code]

Catholicisme

[modifier | modifier le code]

Anglicanisme

[modifier | modifier le code]
Le parlement de Barbade est décoré pour la période de la fête nationale et de Noël.

Personnalités barbadiennes

[modifier | modifier le code]

Rihanna chanteuse.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) CIA, « Barbados » [« Barbade »], sur Central Intelligence Agency, (consulté le ).
  2. a et b PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  3. a et b (en-US) « World Economic Outlook Database April 2022 », sur www.imf.org (consulté le ).
  4. a b et c Rapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, New York, Programme des Nations unies pour le développement, , 337 p. (ISBN 978-92-1-126452-4, lire en ligne)..
  5. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
  6. « La reine Elizabeth perd son trône à la Barbade », sur Le Figaro, .
  7. a et b (en) « Religions in Barbados », sur globalreligiousfutures.org (consulté le ).
  8. « Noël 1831 La grande révolte des esclaves jamaïquains », sur L'Humanité, (consulté le ).
  9. « Un député britannique visé par des demandes de réparations pour l’esclavage dans les Caraïbes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).
  10. La Barbade devient une République et dit adieu à la couronne britannique sur, France 24.
  11. Commonwealth : la Barbade s’est officiellement proclamée sur Le Point
  12. La Barbade scelle son divorce avec la reine Elizabeth sur Le Figaro
  13. AFP, « La Barbade devient une république et quitte la couronne britannique », 24 Heures, Lausanne,‎ (ISSN 1661-2256, OCLC 611051843, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  14. (en) « Pico Teneriffe - Barbados Pocket Guide », sur www.barbadospocketguide.com.
  15. (es) « Tenerife: desde las antípodas hasta la Luna », sur diariodeavisos.com, .
  16. Davies 2015.
  17. « Une présidente élue à la Barbade, devenue république », sur TV5MONDE, .
  18. (en) Katrina King, « Governor General Dame Sandra named first president-elect | Loop Barbados », sur Loop News, .
  19. « La Barbade devient une république et se détache de la couronne britannique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (en) « Caribbean Community (CARICOM) —Caribbean Community (CARICOM) Secretariat », sur www.caricom.org.
  21. a b c et d (en) CIA, « Barbados » [« Barbade »], sur Central Intelligence Agency, (consulté le ).
  22. (en) Rajkumar Singh, « Parliament: Act of Parliament concerning the Anglican church », sur caricomlaw.org, .
  23. « Barbades : jours fériés, fermeture des banques, congés scolaires », sur www.jours-feries.com.
  24. « Franchissons le pas... », sur www.noelistique.com.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Caroline Davies, « Barbados plans to replace Queen with ceremonial president », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  • (en) Derek Paiva, « 18 things you need to know about Rihanna », Honolulu Advertiser,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :