Montbras — Wikipédia

Montbras
Montbras
Mairie à Montbras.
Blason de Montbras
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Commercy
Intercommunalité Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs
Maire
Mandat
Jean Boyer
2020-2026
Code postal 55140
Code commune 55344
Démographie
Population
municipale
23 hab. (2021 en évolution de +43,75 % par rapport à 2015)
Densité 4,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 44″ nord, 5° 41′ 41″ est
Altitude 262 m
Min. 257 m
Max. 330 m
Superficie 5,4 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vaucouleurs
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montbras
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montbras
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Voir sur la carte topographique de la Meuse
Montbras
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Montbras

Montbras est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, la Noue de Burey, le ruisseau de Fragne et la rivière de Chetre[1],[Carte 1].

La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Montbras[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 897 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 19 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Montbras est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,5 %), prairies (33 %), forêts (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), zones urbanisées (0,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bras, Brachier (1402) ; Monbras (1700) ; Château de Bras (1711)[15].

Peut-être de l'oïl brai « boue » ; attraction de l'oïl bras[16], du gaulois *bracu[17] ( plus exactement *brakus, brakōs) a d’ abord désigné un « fond de vallée humide » puis un « marais »[18] ; adjonction tardive de mont[16].

Le château a été acheté en 1876 par Francis de Chanteau. Lui et sa femme Cécile Marly ont rénové le château car il était en très mauvais état. Pas une chambre habitable, à partir du 1er étage c'était le vide jusqu'au toit, grenier à fourrage. Francis de Chanteau décédé en 1888 c'est sa femme Cécile qui continua de restaurer le château. Agrandissement de la chapelle, Galerie coupée en deux, et appartement, cabinet de toilette, bow window sur la cour. Une grande partie des maisons du chateau furent achetées par Mme de Chanteau, plus une crêche, petite école, maison pour le curé, parc agrandi. elle acheta en 1908 le petit pèlerinage de Sainte Anne de Broyes à 10 km de Montbras et y fit des aménagements. Elle fit creuser au début de la guerre de 1914 un escalier tournant dans le mur du salon. En 1918 à sa mort, Roger Bertin son neveu hérita du château. À la mort de Roger Bertin, le château a appartenu à ses enfants jusqu'en 1959, date de la vente.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
11 décembre 1919 16 mai 1945 Joseph Clément SE  
16 mai 1945 18 mars 1959 Charles Étienne SE  
18 mars 1959   Louis Sellen SE  
1977 mars 2014 Yvette Chenin SE  
mars 2014 mai 2020 Claude Thomas    
mai 2020 En cours Jean Boyer[19]   Ancien ouvrier

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 23 habitants[Note 3], en évolution de +43,75 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
536357434450496475
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
818279856448384539
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
354335473835263432
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
282318181927262618
2018 2021 - - - - - - -
2123-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Vue extérieure.
L'intérieur est transformé en restaurant.

Dans un paysage doucement vallonné, ce vaste château couronne une terrasse dominant la vallée élargie de la Meuse. Quatre pavillons bastionnés de hauteurs maintenant inégales délimitent une cour où s'élèvent encore, en équerre, le logis principal et le départ d'une aile de communs. La disposition originelle l'apparentait au château d'Ancy-le-Franc.

Outre cet ample plan, typique de la Renaissance française, des niches abritant des statues mythologiques, des trophées sculptés sur les portails extérieurs, ou encore l'étonnante frise de mascarons grotesques courant sur les mâchicoulis, en font une des plus remarquables demeures de Lorraine. Une partie de l'édifice est classée monument historique. Une campagne de restauration et de reconstruction a restitué d'importantes lucarnes sculptées. Le château étant privé, on ne peut visiter les salles décorées de fresques fameuses (Danse des Topinamboucs, Métamorphoses d'Ovide), mais un restaurant vient d'y être ouvert (menu de 28 à 70 euros hors boissons). Le parc, sur un côté du château, n'est pas aménagé.

  • L'ancienne basse cour du château, sur l'autre côté, a formé le village puis la commune de Montbras. Au-delà du colombier, les fermes lorraines des XVIIIe et XIXe siècles entourent une place totalement close. Au centre, un puits est actionné par une pompe Noël.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Montbras Blason
Parti : au 1er de gueules plain au chef d'argent chargé de trois annelets de gueules, au 2e d'or à la tour, donjonnée à senestre, de gueules maçonnée d'argent, ouverte et ajourée du champ, posée sur une motte de sinople ; enté en pointe d'argent à la croisette tréflée d'azur.
Détails
Écu dessiné par Robert André LOUIS, avec l'accord de M Claude THOMAS maire, sur la base d'une illustration armoriée utilisée par la commune depuis mars 2017 et d'après la notice historique et archéologique du château de Montbras de Francis de Chanteau (1848-1882 - archiviste paléographe et châtelain de Montbras) publiée en 1885.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Montbras » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Fiche communale de Montbras », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « la Meuse »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Montbras et Ochey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Montbras ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 153.
  16. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 251.
  17. Michèle Benoît et Claude Michel, Noms de lieux du Département de la Meuse, Éditions régionalismes, , p. 134.
  18. Olivier Piqueron, Précis de gaulois classique, Mons, l’auteur, .
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Château de Montbras », notice no PA00106586, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.