Sauvoy — Wikipédia

Sauvoy
Sauvoy
Tunnel de la ligne de chemin de fer désaffectée de Sorcy à Montier-en-Der.
Blason de Sauvoy
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Commercy
Intercommunalité Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs
Maire
Mandat
Michelle Thiriet
2020-2026
Code postal 55190
Code commune 55475
Démographie
Gentilé Sarcados
Population
municipale
67 hab. (2021 en évolution de +6,35 % par rapport à 2015)
Densité 8,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 17″ nord, 5° 36′ 16″ est
Altitude 275 m
Min. 252 m
Max. 363 m
Superficie 7,82 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vaucouleurs
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Sauvoy
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Sauvoy
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Voir sur la carte topographique de la Meuse
Sauvoy
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Sauvoy

Sauvoy est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Sarcados.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Sauvoy est une commune rurale meusienne, située dans le sud du département, à une demi-heure de route de Nancy, dans la vallée de la Méholle. Le village est construit le long de la route départementale 10.

La commune est également traversée par le canal de la Marne au Rhin, et par la ligne de chemin de fer Jessains - Sorcy aujourd'hui désaffectée, mais dont il subsiste des tunnels et remblais.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, le ruisseau la Meholle, la rigole d'Alimentation et le ruisseau de Broussey-Blois[1],[Carte 1].

Le canal de la Marne au Rhin, long de 293 km et 178 écluses à l'origine, relie la MarneVitry-le-François) au RhinStrasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Sauvoy[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 981 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois à 18 km à vol d'oiseau[5], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 021,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −24,2 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Sauvoy est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42 %), terres arables (30,9 %), prairies (13,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme Salviaco à l'époque mérovingienne (sans date), puis Sauvoy dès 1402[15],[16].

Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romane ou mérovingienne précoce en (i)-acum[16], suffixe d'origine gauloise marquant le lieu ou la propriété. Il a généralement abouti aux terminaisons -y et -ey dans la région. Albert Dauzat préfère identifier le suffixe -etum, car il considère la forme en -iaco comme une mauvaise latinisation et la terminaison -oy comme étant obligatoirement issue de ce suffixe -etum[15]. En revanche, pour Ernest Nègre, le passage de la terminaison -ei (-ey) à -oi (-oy) est plus tardif et s'explique par l'attraction d'autres noms de lieux avec la terminaison -oy issue du suffixe -etum[16] (comprendre gallo-roman *-ETU). Il désigne généralement un ensemble d'arbres et il a régulièrement donné -oy dans la région.

Le premier élément a été interprété comme *Silva- par le même Dauzat. Il représenterait le latin silva « forêt »[15], qui a régulièrement donné selve, seuve en ancien français. Parfois il a abouti à Sauve- dans des toponymes, à l'instar du bas latin salvāticus > sauvage, altération du latin classique silvatica[17]. Aucune forme ancienne ne validant cette hypothèse, Ernest Nègre, pourtant habitué des solutions phonétiques complexes, préfère proposer l'anthroponyme latin Salvĭus[16] (porté par un autochtone). Dans ce cas, il y a homonymie avec Saugy et les nombreux Salviac, Sauviac de langue d'oc.

De nombreuses ruines gallo-romaines (forge, villa, poterie, monnaie) ont été mises au jour dans ce village, car il s'est développé à proximité de l'ancienne route gallo-romaine reliant Toul à Reims.

À l'époque mérovingienne, le village a appartenu au premier roi de France, les monarques l'utilisaient comme rendez-vous de chasse. D'ailleurs Charles II le Chauve invita l'archevêque de Reims Himcar dans son palais de Salviacus (autre nom de Sauvoy).

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 ? Michèle Thiriet    
juillet 2005 2008 Pascal Zilliox    
mars 2008 mars 2014 Michelle Thiriet    
mars 2014 mai 2020 Philippe Thiriet    
mai 2020 En cours Michelle Thiriet[18]   Ancienne cadre

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 67 habitants[Note 3], en évolution de +6,35 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
261238222238233229217225239
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
217218206214207195193415177
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
168158140133132144152142151
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
11410991897668646363
2021 - - - - - - - -
67--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Église Saint-Aubin.
  • Le château de Sauvoy renferme d'innombrables pièces. Au Moyen Âge, il aurait accueilli régulièrement des personnes de la cour du roi, les grandes terres de chasse aux alentours attirant les nobles.
  • Église Saint-Aubin.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Sauvoy Blason
Tranché d'azur à la tour d'argent maçonnée de sable, ouverte et ajourée du champ, et d'or au cor de chasse de gueules posé en bande.
Détails
Création de R.A. Louis avec les conseils de la Commission Héraldique de l'UCGL. Adopté en janvier 2016.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Sauvoy » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Fiche communale de Sauvoy », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « le canal de la Marne au Rhin »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Sauvoy et Erneville-aux-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Sauvoy ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , p. 651a.
  16. a b c et d Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, Genève, p. 586, n°9514 (lire en ligne)[1]
  17. Site du CNRTL : étymologie du mot sauvage (lire en ligne) [2]
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.