Mort d'un pourri — Wikipédia

Mort d'un pourri
Description de cette image, également commentée ci-après
Logotype du titre lors de son exploitation allemande.
Réalisation Georges Lautner
Scénario Michel Audiard
Acteurs principaux
Sociétés de production Adel Productions
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Policier
Durée 120 minutes
Sortie 1977

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Mort d'un pourri est un film français réalisé par Georges Lautner, sorti en 1977.

Le député Philippe Dubaye réveille son ami Xavier « Xav » Maréchal, et lui apprend qu'il vient de tuer Serrano, son collègue à l’Assemblée nationale. Ce dernier lui demandait de démissionner, sinon il révélerait à la presse la corruption de Philippe Dubaye. Il avait comme preuve un cahier où il notait tous les actes de corruption d'un certain nombre de personnalités politiques. Philippe Dubaye, après avoir tué Serrano, s’empare du cahier pour le dissimuler.

Xavier Maréchal, à la demande de son ami Dubaye, récupère le dossier et le cache dans une consigne de la gare RER du quartier d'affaires de La Défense. Il fait la connaissance de Valérie Agostinelli, ancienne maîtresse de Philippe Dubaye. Ce dernier est ensuite assassiné.

La police cherche à enquêter sur le meurtre tandis que d'autres personnes, bien ou mal intentionnées, souhaitent récupérer le fameux cahier. Tout le monde courtise Xavier Maréchal, de manière subtile ou non : intimidation, corruption, saccage de son appartement... À la suite du meurtre de Christiane Dubaye, l’épouse de son ami assassiné, Xavier Maréchal diffuse par voie de presse quelques éléments du dossier, et compromet ainsi certains politiciens.

Lors d'une partie de chasse en Sologne, sur le chemin de laquelle il manque une fois de plus d'être atteint par des tueurs à gages, auxquels il échappe au terme d'une course-poursuite en camion, il est confronté à un mystérieux homme d'affaires, Nicolas Tomski, qui insiste lourdement auprès de lui pour récupérer le cahier. Mais Xavier Maréchal résiste à toutes les pressions et à toutes les menaces de représailles et de mort, car un seul nom l'intéresse : celui du meurtrier de son ami le député Dubaye.

Finalement, il obtient de la bouche de Fondari, homme d'affaires véreux, le nom du coupable que l'on découvre lors de la scène finale se déroulant dans la gare RER de La Défense.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Non crédités

[modifier | modifier le code]
  • Georges Tourdjmann : le photographe

En 1977, Alain Delon est au faîte de sa gloire et s'est lancé avec succès dans la production de ses films dans lesquels il est la tête d'affiche et n'hésite pas à prendre des risques financiers[2]. Toutefois, depuis 1976, ses derniers films n'ont pas véritablement fonctionné au box-office, notamment Monsieur Klein, malgré son succès critique, qui n'est pas parvenu à totaliser plus de 711 000 entrées[3] et Le Gang, l'un de ses derniers polars en date réalisé par Jacques Deray, a difficilement atteint le million d'entrées en fin d'exploitation[4].

Delon décide de retourner vers son genre de prédilection, le polar. Pour cela, il fait de nouveau appel au réalisateur Georges Lautner, qui l'avait fait tourner (caméo) dans Il était une fois un flic, mais surtout dans Les Seins de glace, également produit par l'acteur[2], lequel avait aimé tourner avec le metteur en scène[5]. Or, le réalisateur est bloqué par un contrat pour un film avec Louis de Funès, contrat qu’il lui est toutefois impossible d’honorer[2],[5]. Apprenant cela, Delon aide Lautner à sortir de cette situation et lui envoie un avocat pour casser le contrat[2],[5].

Lautner écrit une première mouture du scénario avec son assistant Robin Davis, avant que leur travail soit repris par Michel Audiard, fréquent collaborateur du réalisateur, qui rendra un manuscrit plus complet ainsi qu'à placer ses dialogues[5]. Claude Sautet participera également au scénario, mais ne sera pas crédité au générique[6].

Le thème principal de la musique du film, signée Philippe Sarde, reprend un thème secondaire d’un autre film de Georges Lautner : On aura tout vu, dont la bande originale avait également été composée par Sarde[7]. Stan Getz en est l’interprète au saxophone ténor.

Mort d'un pourri sort le dans vingt-trois salles et échoua à prendre la tête du box-office pour sa première semaine avec seulement 117 376 entrées[8], occupant la quatrième place du box-office français derrière Les Aventures de Bernard et Bianca, mais aussi Nous irons tous au paradis et Orca, ce dernier étant sorti le même jour[9] et la deuxième place du box-office parisien avec 117 261 entrées dans 21 salles et une deuxième place[8].

La semaine suivante, le film connaît une plus large distribution avec 78 salles et parvient à remonter jusqu'à la deuxième place avec 226 646 entrées, dans un box-office encore dominé par Les Aventures de Bernard et Bianca[8] et par la suite, connaît une assez bonne stabilité dans sa fréquentation, tout en restant dans le top 10 hebdomadaire et parvient à atteindre le million d'entrées durant sa sixième semaine d'exploitation[10]. L'exploitation en salles de Mort d'un pourri se finit avec un résultat de 1 854 317 entrées, dont 605 767 entrées sur Paris et sa périphérie[11], un score mesuré mais qui permet à Alain Delon de renouer avec le succès commercial après les échecs de ses précédents films entre 1976 et 1977, Monsieur Klein (711 752 entrées), Comme un boomerang (787 208 entrées), Armaguedon (716 098 entrées) et L'Homme pressé (730 581 entrées) et le résultat du Gang, qui bien qu'ayant à peine dépassé le million d'entrées en fin d'exploitation, est toutefois une déception commerciale[2],[4].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Autour du film

[modifier | modifier le code]

Le tournage s'avère assez difficile : Ornella Muti (l’un des rôles principaux) ne parle pas le français ; le premier chef opérateur, Maurice Fellous, renonce en plein travail et doit être remplacé par Henri Decaë ; Klaus Kinski n’étant pas disponible aux bonnes dates, ses scènes sont tournées avant que le scénario ne soit terminé[13].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « MORT D'UN POURRI : Visas et Classification », sur cnc.fr, (consulté le ).
  2. a b c d et e Julien Léonard, « Mort d'un pourri (1977) de Georges Lautner - Analyse et critique du film », sur DVDClassik, (consulté le ).
  3. Renaud Soyer, « Monsieur Klein », sur Box Office Story, (consulté le ).
  4. a et b Renaud Soyer, « Le Gang », sur Box Office Story, (consulté le ).
  5. a b c et d « Mort d'un pourri de Georges Lautner », sur ThisIsMyMovies, (consulté le ).
  6. Olivier Père, « Mort d'un pourri de Georges Lautner », sur arte.tv, (consulté le ).
  7. Gérard Dastugue, « Philippe Sarde by side : profils d’un scénariste musical », dans Jérôme Rossi (dir.), La Musique de film en France, courants, spécificités, évolutions, Symetrie, (ISBN 978-2-914373-98-2), p. 285.
  8. a b et c Renaud Soyer, « MORT D'UN POURRI - ALAIN DELON BOX OFFICE 1977 », sur Box Office Story, (consulté le ).
  9. Fabrice Ferment, « BO France - 13 décembre 1977 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  10. Fabrice Ferment, « BO France - 17 janvier 1978 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  11. Frédéric Mignard, Virgile Dumez, « Mort d'un pourri : la critique du film », sur cinedweller.com (consulté le ).
  12. a b c et d Renaud SOYER, « ALAIN DELON BOX OFFICE », sur BOX OFFICE STORY (consulté le )
  13. François Forestier, « « Mort d’un pourri », heureusement que Delon remet de l’ordre dans tout ça ! », sur nouvelobs.com, (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]