Moulouya — Wikipédia

Moulouya
Illustration
Carte.
Cours de la Moulouya (carte interactive)
Caractéristiques
Longueur 600 km
Bassin 74,000 km2
Bassin collecteur Moulouya
Débit moyen 50 m3/s
Cours
Source à la jonction du massif du Moyen et du Haut Atlas
· Localisation à l'ouest de Midelt
· Altitude 1 835 m
· Coordonnées 32° 35′ 16″ N, 5° 34′ 56″ O
Embouchure Mer Méditerranée
· Localisation entre Ras El Ma et Saïdia
· Altitude m
· Coordonnées 35° 07′ 26″ N, 2° 20′ 30″ O
Géographie
Pays traversés Drapeau du Maroc Maroc

La Moulouya ou Melouiya (en tamazight: ⵎⵍⵡⴰⵛⵜ, Melwacht, en latin Mulucha[1], en arabe : ملوية Malwiyyah) est un fleuve du Maroc qui prend naissance à la jonction du massif du Moyen et du Haut Atlas dans la région d'Almssid dans la province de Midelt. Il est long de 600 km[réf. nécessaire] et se jette dans la mer Méditerranée, dans la région du Rif oriental, précisément dans les plaines de Kebdana et Triffa, à l’extrême nord-est du Maroc. Son embouchure est située à 14 km de la frontière algéro-marocaine.

Géographie

[modifier | modifier le code]

La Moulouya dessert une partie du Maroc oriental et se jette dans la mer Méditerranée près de la ville de Saïdia, à Ras El Ma (province de Nador). L'embouchure s'étire sur 2 700 hectares à 30 kilomètres de la ville de Berkane. Son bassin versant est d'une superficie totale de 74 000 km2 et sa fonction principale est de drainer les eaux du Rif oriental et du Moyen Atlas à l'ouest ainsi que le Haut Atlas au sud. Ce bassin compte cinq barrages (Mohammed V[2], Machraa Hammadi[3], Hassan II[4], Enjil[5] et Arabat[6]).

En 2021, pour la première fois de son histoire, la Moulouya n'atteint plus la mer, sous la pression de la sécheresse et de la surexploitation de ses eaux pour les besoins de l'agriculture[7].

Bassin hydrographique

[modifier | modifier le code]

Le bassin hydrographique de la Moulouya s'étend sur 74 000 km2. Il couvre les sous-bassins de la Moulouya, Kert, Isly, Kiss, Chott Tigri et une partie de la zone Bouarfa-Figuig. [1]

Le Za est le principal affluent de la Moulouya.

Biodiversité

[modifier | modifier le code]

L'embouchure de la Moulouya (35°06’ N - 2°22’ W) a été classée site d'intérêt biologique et écologique (SIBE), puis en tant que site RAMSAR en 2005. Il s'agit donc d'une zone de biodiversité importante, riche en végétation aquatique [2]. Cinq systèmes d’habitats ont été recensés : marin, estuarien, d’eau courante, palustre et enfin lacustre.

Espèces observées[réf. nécessaire] :

Quelques rares oiseaux ont été observés à Saidia et au niveau du pont sur l'Oued Cheraâ à Berkane[réf. nécessaire] :

Rôle dans l'histoire

[modifier | modifier le code]
Des poissons tués par des polluants remplissent la rivière Moulouya en août 2011.

Dans l'Antiquité, la Moulouya a un temps marqué la limite entre la Maurétanie Tingitane et le royaume de Numidie.

Elle a ensuite marqué la séparation entre les deux provinces romaines composant la Maurétanie, à savoir la Maurétanie tingitane (une partie de l'actuel Maroc )et la Maurétanie césarienne[8](Algérie).

En 1289, elle a servi de limite aux territoires des Zianides qui occupaient le Maghreb central, avant d'être récupérée[9] par les Mérinides qui ont ensuite plusieurs fois attaqué Tlemcen[10],[11].

Plus tard, elle a également marqué quelques années la limite entre les territoires des Saadiens et la régence d'Alger[12].

Au-delà du Za, la Moulouya a marqué la limite orientale de la principauté de Debdou pendant son existence.

La Moulouya cesse de servir de frontière après la signature du traité de Lalla Maghnia en 1845 entre Moulay Abderrahmane ben Hicham, sultan Alaouite, et la France qui lui céda les territoires de la régence d'Alger à l'est de ce fleuve jusqu'à la frontière actuelle avec l'Algérie, en contre partie le sultan Alaouite cessera de venir en aide à l'Emir Abdelkader dans ces révoltes contre la conquête de l'Algérie, cette dernière étant reportée à l'oued Kiss.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jérôme Carcopino, La fin du Maroc romain/In : Mélanges d'archéologie et d'histoire, tome 57., Rome, Mélanges de l'Ecole française de Rome, , 99 p. (lire en ligne), p. 361, 362, etc.
  2. « Document sans nom », sur water.gov.ma via Wikiwix (consulté le ).
  3. « Document sans nom », sur water.gov.ma via Wikiwix (consulté le ).
  4. « Document sans nom », sur water.gov.ma via Wikiwix (consulté le ).
  5. « Document sans nom », sur water.gov.ma via Wikiwix (consulté le ).
  6. « Document sans nom », sur water.gov.ma via Internet Archive (consulté le ).
  7. « Asséché, un grand fleuve du Maroc n'atteint plus la mer », sur parismatch.com,
  8. Gustave Boissière, Esquisse d'une histoire de la conquête et de l'administration romaines dans le nord de l'Afrique : et particulièrement dans la province de Numidie, , 438 p. (lire en ligne), p. 35.
  9. « Une résistance de plus de huit ans | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  10. Richard L. Lawless, « Tlemcen, capitale du Maghreb central. Analyse des fonctions d'une ville islamique médiévale », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, vol. 20, no 1,‎ , p. 49–66 (DOI 10.3406/remmm.1975.1329, lire en ligne, consulté le )
  11. Med Kamel Yahiaoui, Berbères et Arabes, l'histoire controversée, , 152 p. (ISBN 978-2-322-03979-1, lire en ligne), p. 67.
  12. Berthier 1985, p. 34.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Pierre Berthier, La Bataille de l'oued El-Makhazin dite bataille des trois Rois (4 août 1578), Paris, éditions du CNRS, (lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Liens externes

[modifier | modifier le code]