Moustafa al-Kazimi — Wikipédia
Moustafa al-Kazimi (ar) مصطفى الكاظمي | ||
Moustafa al-Kazimi en 2021. | ||
Fonctions | ||
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Premier ministre d'Irak | ||
– (2 ans, 5 mois et 20 jours) | ||
Président | Barham Salih Abdel Latif Rachid | |
Gouvernement | al-Kazimi | |
Législature | 4e | |
Prédécesseur | Adel Abdel-Mehdi | |
Successeur | Mohammed Chia al-Soudani | |
Ministre des Affaires étrangères (intérim) | ||
– (29 jours) | ||
Président | Barham Salih | |
Premier ministre | Lui-même | |
Gouvernement | al-Kazimi | |
Prédécesseur | Mohammed Ali al-Hakim (en) | |
Successeur | Fouad Hussein | |
Directeur du service national de renseignement irakien | ||
– (3 ans et 11 mois) | ||
Premier ministre | Haïder al-Abadi Adel Abdel-Mehdi | |
Prédécesseur | Zouhair Gharbaoui | |
Successeur | Raëd Jouhi (ar) | |
Directeur adjoint du service national de renseignement irakien pour les affaires opérationnelles | ||
– (3 mois et 22 jours) | ||
Premier ministre | Haïder al-Abadi | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Moustafa Abdel Latif Mechtet al-Ghribaoui | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Bagdad (Irak) | |
Nationalité | Irakienne Britannique | |
Parti politique | Indépendant | |
Diplômé de | Université Al-Turath (en) | |
Profession | Journaliste Avocat | |
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Premiers ministres irakiens | ||
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Moustafa al-Kazimi (en arabe : مصطفى الكاظمي), né le à Bagdad (Irak), est un homme d'État irakien. Il est Premier ministre de 2020 à 2022.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né le à Bagdad[1]. Son père, Abdel Latif Mechtet al-Ghribaoui, arrivé à Bagdad depuis le sud du pays (province de Dhi Qar) en 1963 (soit quatre ans avant la naissance de son fils), était superviseur technique à l’aéroport intrernational de Bagdad, et un représentant du Parti national démocratique (en)[2].
Il est licencié en droit. Journaliste, et avocat des droits de l'homme et il milite contre le régime de Saddam Hussein et doit s'exiler en Europe[3]: en Allemagne, puis au Royaume-Uni (dont il obtient la nationalité[4]) où il reste jusqu’à la chute du régime de Saddam Hussein en 2003[2].
À la suite de la chute du régime, Al-Kazimi dirige depuis Londres puis depuis Bagdad la fondation Dialogue humanitaire, qui se présente comme une « organisation indépendante, dont le but est de combler les écarts entre les sociétés et les cultures, et de promouvoir le dialogue comme alternative à la violence dans la résolution des crises »[2]. Il prend également la direction de la fondation Al-Dhakira (La Mémoire) dédiée à enquêter sur les crimes du dictateur[3]. où il contribue à récolter des enregistrements et des témoignages des victimes[2]. Cette organisation est toutefois accusée par certains observateur d'être en même temps une agence de renseignement[2].
Dans les années 2010, il travaille comme journaliste pour différents médias, notamment en tant que rédacteur en chef du magazine kurde Al-Ousbou’iya (L’Hebdomadaire), et comme chef du service Irak à Al-Monitor (en)[2]. Parallèlement, il publie trois livres dont le dernier, intitulé La Question de l’Irak. La réconciliation entre le passé et l’avenir préconise pour l'Irak une neutralité régionale, où l’Iran aurait beaucoup moins d’influence[2]. Les Américains le repèrent pour ses qualités de collecte et d'analyse d'informations, et encouragent sa nomination à la direction des services de renseignement, Iraqi National Intelligence Service[2], poste qu'il obtient en 2016 alors que l'Irak est en pleine guerre contre le groupe État islamique[3]. Ce passage par les renseignements lui permet de maîtriser plusieurs dossiers, de prouver ses capacités et tisser les relations faisant de lui plus tard un homme fort au sein de l’exécutif[2].
Il possède des contacts à la fois du côté des Américains, et de celui de l'Iran, ce qui ne l'empêche pas d'être accusé par les groupes pro-iraniens les plus radicaux d'avoir participé à l'élimination de Qassem Soleimani. Il est ainsi réputé proche des États-Unis[5], ayant notamment de bonnes relations avec l'administration de Donald Trump et son secrétaire d'État Mike Pompeo[2]. Il est également proche de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis[6].
À la suite des élections législatives irakiennes de 2018, il est pressenti pour devenir Premier ministre. Le 9 avril 2020, il est chargé de former un gouvernement[3]. Il prend ses fonctions le 7 mai[7].
Le 31 juillet, il annonce des législatives anticipées pour le 6 juin 2021[8]. Elles sont reportées au 10 octobre suivant en raison de la pandémie de Covid19.
Références
[modifier | modifier le code]- (ar) « هل مصطفى الكاظمي سني ام شيعي » [« Moustafa al-Kazimi est-il sunnite ou chiite ? »], sur new.karistina.com, (consulté le )
- Mahmoud Mroueh, « Moustafa Al-Kadhimi, l'insaisissable funambule de la politique irakienne », sur Orient XXI, (consulté le )
- « Irak: Moustafa al-Kazimi, un chef espion qui a le bras long », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- (en) « Who is Mustafa al-Kadhimi, Iraq’s new prime minister? », Al Jazeera, (consulté le )
- « Dialogue stratégique Irak-États-Unis: Bagdad entre le marteau et l’enclume », sur RFI, RFI, (consulté le ).
- Mahmoud Mroueh, « Moustafa Al-Kadhimi, l'insaisissable funambule de la politique irakienne - Mahmoud Mroueh », sur Orient XXI, (consulté le ).
- « L'Irak, en grave crise sociale et économique, se dote d'un gouvernement - Le Point », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « Irak : en proie aux révoltes populaires, le gouvernement annonce des élections anticipées », sur RTBF Info, (consulté le ).