Muhammad al-Jawad — Wikipédia
Imam du chiisme duodécimain | |
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Naissance | |
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Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle | أبو جعفر محمد بن علي الجواد |
Activités | Théologien, chef religieux, imam |
Père | |
Mère | Sabīkah Khayzurān (d) |
Conjoints | |
Enfants | Hakimah Khātūn (en) Musa al Mubarraqa (en) Ali al-Hadi |
Parentèle | Al-Ma’mūn (beau-père) |
Muhammad al-Jawâd al-Taqî, Imam Muhammad al-Jawâd ou Imam Muhammad Taqî, Muhammad b. Ali b. Mûsâ b. Ja'far, connu sous le nom d'al-Jawâd, est le neuvième Imam des chiites duodécimains. Il est né en l'an 195 H. à Médine; et a été tué à l'âge de 25 ans, par Mu'tasim. Il est enterré à Bagdad- Kazumiya à côté de son ancêtre l'imam Musa Al-kazim.
Biographie
[modifier | modifier le code]Muhammad al-Taqî est né le à Médine. Ses parents sont l'imam `Alî ar-Ridhâ et Sa mère était Khaizaran, également connu sous le Sabika, une femme de la famille de Maria al-Qibtiyya, elles étaient d'origine copte Égyptienne. Après la mort de son père, il est devenu Imam par ordre divin et selon ses prédécesseurs. Il était à Médine au moment de la mort de son père. Mamun l'a appelé à Bagdad, qui était alors la capitale du califat, et lui a montré la bonne volonté. Il lui a donné même sa fille en mariage et le garda à Baghdâd .En fait, il voulait de cette manière exercer une étroite surveillance sur l'Imam, à la fois de l'extérieur et de l'intérieur de sa famille[1].
D'après la tradition des chiites duodécimains, les imams étaient aptes à donner un avis sur tous les sujets de religion et de droit et leurs avis étaient toujours légalement corrects. Concernant la transmission des connaissances d'un imam à l'autre il y a cependant une difficulté. En particulier dans le cas de Muhammad al-Taqî qui devint imam encore enfant, le point important est la transmission miraculeuse du savoir au moment de la mort de l'imam précédent. Les commentateurs chiites expliquent cet extraordinaire savoir à un jeune âge en se référant au cas de Jésus dont le Coran précise qu'il débuta sa mission alors qu'il était encore enfant[2].
Au cours de son séjour à Bagdad, il eut la réputation d'avoir une bonne connaissance des sciences islamiques (Ilm) surtout si l'on considérait son jeune âge. On relate que Al-Taqî a démontré son expertise lors d'un débat public avec les principaux savants de Bagdad.
Après avoir passé huit années à Bagdad, A-Taqî et son épouse sont partis pour Médine. Quelques années plus tard, après la mort de Al-Ma'mûn en 833 sa situation s'est détériorée avec le nouveau calife Al-Mu'tasim. Muhammad al-Taqî avait perdu son protecteur et ses relations avec le calife allèrent de mal en pis à cause de l'hostilité que Al-Muta'sim lui portait.
En 835, Al-Muta'sim ordonna à Muhammad al-Taqî de revenir séjourner à Bagdad où il espérait l'amener à adopter les mœurs prodigues de la cour. Muhammad al-Taqî laissa son fils `Alî al-Hâdî et sa mère à Médine et se rendit à Bagdad. Il y est resté plus d'un an, ne se laissant pas influencer comme Al-Mu'tasim l'espérait, au contraire il devint un savant reconnu dont on appréciait les débats.
Muhammad al-Taqî est mort soudainement le . On attribue souvent cette mort à un empoisonnement par son épouse Umm al-Fadl à l'instigation de Al-Mu'tasim. Il a été enterré à côté de son grand-père Mûsâ al-Kâzim dans le cimetière des Quraych à Bagdad. Cette tombe est de nos jours contenue dans le mausolée de al-Kazimiya.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Muhammad al-Taqi » (voir la liste des auteurs).
- « la Biographie de Muhammad al-Jawad », (consulté le )
- Le Coran, La table servie V; 110