Nébuleuse de l'Araignée rouge — Wikipédia

Nébuleuse de l'Araignée rouge
Image illustrative de l’article Nébuleuse de l'Araignée rouge
NGC 6537 vue par le télescope spatial Hubble.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Sagittaire[1]
Ascension droite (α) 18h 05m 13,1s[2]
Déclinaison (δ) −19° 50′ 35″ [2]
Magnitude apparente (V) 11,6[3],[4]
12,5 dans la Bande B[3],[4]
Dimensions apparentes (V) 0,17[3],[4]

Localisation dans la constellation : Sagittaire

(Voir situation dans la constellation : Sagittaire)
Astrométrie
Vitesse radiale −17,3 ± 2,0[5] km/s
Distance 1,508 ± 0,302 kpc (∼4 920 al)[5],[6]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse planétaire
Galaxie hôte Voie lactée
Masse 0,8 ± 0,1 M [7]
Dimensions 0,24 ± 0,05 al[a]
Magnitude absolue +0,71+0,49
−0,40
[b]
Découverte
Découvreur(s) Edward Charles Pickering[1]
Date [1]
Désignation(s) PK 10+0.1
ESO 590-PN1
CS=19.5[3]
HD 312582
PN G010.1+00.7
WEB 15002[5]
NVSS J180513-195034 ESO ESO 590-PN 001[2]
Liste des nébuleuses planétaires

NGC 6537 est une nébuleuse planétaire bipolaire[7] située dans la constellation du Sagittaire. NGC 6537 a été découvert par l'astronome américain Edward Charles Pickering en 1882.

Observation

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Localisation de NGC 6537 dans la constellation du Sagittaire (Stellarium).
Position de NGC 6537 par rapport à Mu Sagittarii.

NGC 6537 est située dans la partie nord-ouest de la constellation du Sagittaire à environ 10 degrés au nord-est du centre de la Voie lactée et à 2,3 degrés au nord-est du système stellaire Mu Sagittarii. Sa lumière doit traverser un espace contenant beaucoup de poussière. Sans cette poussière, on estime qu'elle serait 40 fois plus brillante[8].

Avec une magnitude visuelle apparente de 11,6, on doit utiliser un télescope dont l'ouverture est d'au moins 200 mm pour l'observer[4]. Comme plusieurs nébuleuses planétaires découvertes par Pickering et Copeland, NGC 6537 est difficilement discernable d'une étoile ordinaire, sauf si on utilise des filtres. Une comparaison clignotante dans laquelle un filtre bloque la lumière qui n'est pas émise par le nuage gazeux de la nébuleuse est le moyen le plus adéquat pour trouver la source lumineuse qui est une nébuleuse[9].

Caractéristiques

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Distance et taille et vitesse

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Dans un article paru en , la distance de la nébuleuse est estimée à 1,508 ± 0,302 kpc (∼4 920 al)[6]. Dans le domaine du visible, cette nébuleuse apparaît formée de deux lobes et son apparence globale épouse la forme d'une ellipse.

Dans sa plus grance dimension, elle mesure 0,17[3],[4]. Compte tenu de la distance et grâce à un calcul simple, cela équivaut à une taille réelle de 0,24 ± 0,05 al. Dans le domaine de l'infrarouge, les dimensions de cette nébuleuse planétaire sont cependant très différentes. Selon un article publié en , NGC 6537 mesure 230" × 56"[10], ce qui correspond à une taille réelle de 5,5 ± 1,1 al × 1,34 ± 0,27 al.

Deux valeurs identiques de la vitesse sont aussi indiquées sur Simbad, soit −17,3 ± 2,0 km/s[11],[12].

Étoile centrale

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L'étoile centrale de NGC 6537 est une naine blanche dont la température est estimée à 200 000 ± 50 000 K et luminosité d'environ 103 [7]. Il s'agit de l'étoile la plus chaude connue[13]. Sa masse est comprise entre 0,7 et 0,9 et la masse du progéniteur est comprise entre 3 et 7 [7].

L'étoile centrale extrêmement chaude génère génère des vents stellaires dont les vagues atteignent 100 milliards de kilomètres de hauteur. Ces vagues qui se déplacent à une vitesse supersonique de plus de 1 000 km/s[14] sont à l'origine des radiations intenses émises par la nébuleuse[13].

La magnitude visuelle de cette étoile serait d'environ 14,43 ± 0,07[15]

Notes et références

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  1. dimension = (1508 ± 302 pc) x (3,2616 al/pc) x (0,17/60)°) x (3,1416/180) = 0,24 ± 0,05 al.
  2. La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente et D la distance en parsec.

Références

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  1. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6500-6549 » (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Results for object NGC 6537 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a b c d et e « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6500 à 6599 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  4. a b c d et e (en) « NGC 6537 (Red Spider Nebula) - Planetary Nebula in Sagittarius », The Sky Live (consulté le )
  5. a b et c (en) « NGC 6537 -- Planetary Nebula éditeur=Simbad » (consulté le )
  6. a et b L. Stanghellini et M. Haywood, « The Galactic structure and chemical evolution traced by the population of planetary nebulae », The Astrophysical Journal, vol. 714, no 2,‎ , p. 1096-1107 (DOI 10.1088/0004-637X/714/2/1096, Bibcode 2010ApJ...714.1096S, lire en ligne [PDF])
  7. a b c et d M. Matsuura, A. A. Zijlstra, M. D. Gray, F. J. Molster et L. B. F. M. Waters, « The symmetric dust shell and the central star of the bipolar planetary nebula NGC 6537 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 363, no 2,‎ , p. 628-640 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2005.09464.x, lire en ligne [html])
  8. (en) « NGC 6537 The Red Spider » (consulté le )
  9. (en) « NGC Objects: NGC 6800 - 6849 »
  10. H. Mata, G. Ramos-Larios, M. A. Guerrero, A. Nigoche-Netro, J. A. Toalá, X. Fang, G. Rubio, S. N. Kemp, S. G. Navarro et L. J. Corral, « Spitzer mid-infrared spectroscopic observations of planetary nebulae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 459, no 1,‎ , p. 841-853 (DOI 10.1093/mnras/stw646, lire en ligne [html])
  11. M. Duflot, P. Figon et N. Meyssonnier, « Vitesses radiales. Catalogue WEB: Wilson Evans Batten. Subtittle: Radial velocities: The Wilson-Evans-Batten catalogue », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 114,‎ , p. 269 (Bibcode 1995A&AS..114..269D, lire en ligne [PDF])
  12. R. E. Wilson, « General Catalogue of Stellar Radial Velocities », VizieR On-line Data Catalog III/21,‎ (Bibcode 2010yCat.3021....0W, lire en ligne)
  13. a et b (en) « The Red Spider Nebula: Surfing in Sagittarius - not for the faint-hearted! » (consulté le )
  14. (en) « Astronomy Picture of the Day, The Red Spider Planetary Nebula » (consulté le )
  15. R. Gathier et S. R. Pottasch, « Magnitudes of central stars of planetary nebulae », Astronomy and Astrophysic, vol. 197,‎ , p. 266-270 (Bibcode 1988A&A...197..266G, lire en ligne [PDF])

Articles connexes

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Liens externes

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