Nathalie Saint-Cricq — Wikipédia
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Père | Jacques Saint-Cricq (d) |
Mère | Mireille Meunier Saint-Cricq (d) |
Fratrie | Olivier Saint-Cricq (d) |
Conjoint | |
Enfant | |
Parentèle | Jean Meunier (grand-père) Alain Duhamel (beau-frère) Jean-François Duhamel (d) (beau-frère) Dominique Castéra (d) (belle-sœur) Amélie Oudéa-Castéra (nièce du conjoint) Richard Castéra (d) (beau-frère par alliance) France Duhamel (d) (belle-sœur par alliance) Arnaud Duhamel (d) (neveu du conjoint) Alexandre Duhamel (beau-fils) |
A travaillé pour |
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Nathalie Saint-Cricq, née le à Tours (Indre-et-Loire), est une éditorialiste et chroniqueuse française.
De juin 2012 à 2019, elle dirige le service politique de France 2, avec une fonction d'éditorialiste chargée de commenter l'actualité politique lors des journaux de 20 heures, qu'elle conserve après 2019.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Nathalie Saint-Cricq naît le à Tours en Indre-et-Loire[réf. nécessaire].
Elle est la fille de Jacques Saint-Cricq, président du conseil de surveillance de La Nouvelle République du Centre-Ouest, et la petite-fille de Jean Meunier[1], fondateur en septembre 1944 du même journal, qui fut avant la guerre député socialiste de Tours, puis engagé dans la Résistance, et maire de la ville de 1945 à 1947
La famille Saint-Cricq est l'un des deux actionnaires majoritaires du groupe Nouvelle République du Centre-Ouest, qui édite le journal du même nom, quelques autres titres de presse écrite, et possède 40 % des parts de la chaîne TV Tours Val de Loire[2]. Son frère, Olivier Saint-Cricq, est à la tête du directoire du groupe[3], dirige la Nouvelle République du Centre Ouest, le principal journal de Tours[4].
Elle est pendant près de 25 ans la compagne du journaliste du Figaro et ancien directeur général de France Télévision, Patrice Duhamel, qu'elle a finalement épousé en 2017. De cette union est né Benjamin Duhamel, journaliste à BFM TV, où il travaille aux côtés de son oncle, l'éditorialiste Alain Duhamel, frère de Patrice Duhamel[5].
Elle est par ailleurs la tante par alliance d'Amélie Oudéa-Castéra, nommée ministre des Sports en mai 2022 par Élisabeth Borne[6] puis ministre de l'Éducation nationale le 12 janvier 2024, poste auquel elle a dû renoncer après quatre semaines de polémiques sur ses propos controversés au sujet de l'école publique où son fils aîné avait passé quelques mois en maternelle.
Nathalie Saint-Cricq est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris (1983)[7], d'un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en marketing (1985)[8] et d'une maîtrise de lettres[9].
Parcours médiatique
[modifier | modifier le code]Après avoir effectué à partir des années 1980 une carrière dans des médias privés comme La Cinq et Europe 1, elle entre à France Télévisions dans les années 2000[10]. De 2006 à 2009, elle anime l'émission Quand j'étais petit sur Europe 1[9].
Elle a ensuite été rédactrice en chef, à partir de 2009, de deux émissions spécialement dédiées à la politique sur France 2: Des paroles et des actes et À vous de juger.
Fin , elle succède à Fabien Namias en tant que responsable du service politique de France 2[11]. Elle occupe cette fonction jusque 2019, alors remplacée par Muriel Pleynet[12].
Le , elle anime avec Christophe Jakubyszyn, responsable du service politique de TF1, le débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle française entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron[13].
À partir de , elle est chroniqueuse dans L'Émission politique sur France 2, présentée par Léa Salamé[14] et Thomas Sotto.
En 2019, elle intervient également dans Questions politiques[réf. nécessaire].
Polémiques
[modifier | modifier le code]Débat télévisé du second tour de la présidentielle 2017
[modifier | modifier le code]Nathalie Saint-Criq est visée par les critiques au lendemain du débat télévisé du second tour de la présidentielle 2017, dont elle était l'un des deux arbitres, le représentant de Marine Le Pen ayant récusé Anne-Claire Coudray[15]. Elle et l'autre arbitre, Christophe Jakubyszyn, sont jugés « dramatiquement absents », voir « fantoches », en raison de 400 prises de paroles se révélant toutes inefficaces à canaliser un débat houleux[16], qualifié par les éditorialistes de la presse française[17] et du quotidien allemand Die Welt de « pire débat télévisé de l’histoire de la Ve République »[18]. Nathalie Saint-Cricq est le lendemain la cible des moqueries sur Twitter[19] et une capture d'écran d'elle circule massivement sur les réseaux sociaux[20], où le débat est critiqué comme une confrontation sans profondeur et souvent approximative[21],[22],[19].
Rencontres secrètes lors de la réforme des retraites
[modifier | modifier le code]Le 17 janvier 2023, à deux jours de l'importante manifestation intersyndicale du 19 janvier contre la réforme des retraites, elle aurait, selon la journaliste Raphaëlle Baillot dans l'émission C médiatique du 24 janvier sur France 5, participé, en compagnie des journalistes Guillaume Tabard, Dominique Seux et Françoise Fressoz ainsi que son fils Benjamin Duhamel, à une rencontre secrète organisée par le service communication du président entre Emmanuel Macron et dix éditorialistes de la presse parisienne pour tenter d’allumer des contre-feux médiatiques[23].
Dissimulation des liens familiaux avec Amélie Oudéa-Castera
[modifier | modifier le code]Au moment où sa nièce Amélie Oudéa-Castéra fait la Une de l'actualité pour plusieurs polémiques qui s'enchaînent[24],[25], elle n'est astreinte qu'à une mise en retrait, assez relative et qui semble obéir au bon vouloir de la journaliste, selon le service de vérification des faits de Libération[26], même si de son côté la journaliste assure s’être écartée de manière volontaire des sujets concernant la ministre[27], pour éviter un conflit d’intérêts. La presse l'observe cependant sur les antennes de France TV évoquer parfois sa nièce sans que leur lien de parenté ne soit explicité, ce qui jette le discrédit sur la rédaction, selon un de ses journalistes[26].
Campagne d'affiche de La France insoumise
[modifier | modifier le code]Fin février 2024, elle figure dans une campagne de La France insoumise incitant ses sympathisants à s’inscrire sur les listes électorales qui utilise son image et mentionne « Nathalie Saint-Cricq vote. Et vous ? ». Cependant, l'usage du nom et du visage de Nathalie Saint-Cricq cause la colère de l'éditorialiste, qui saisit la justice contre le parti. Nathalie Saint-Cricq reçoit une vague de soutiens très large dans son univers professionnel, notamment celui de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, qui dénonce « une attaque personnelle et une utilisation inacceptable de son image »[28], d'autres journalistes s'inquiétant de voir une consœur désignée nommément par une campagne de visuels sur les réseaux sociaux.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Je vous aiderai à vivre, vous m'aiderez à mourir, 2021, (ISBN 1032913649). Livre qui relate, d'après 668 lettres récemment retrouvées, le dernier amour de Clemenceau pour Marguerite, une femme de quarante ans sa cadette et mariée à un grand universitaire de littérature comparée, Ferdinand Baldensperger.
- L'Ombre d'un traître, 2023, (ISBN 1032927275)
Liens externes
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- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Une famille formidable », Les mots sont importants, 16 janvier 2015.
- « Médias français : qui possède quoi », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
- « Débat d'entre-deux-tours Macron - Le Pen : éviter l'invective et l'irrationnel », La Nouvelle République, (lire en ligne, consulté le )
- « La Nouvelle République du Centre-Ouest : Olivier Saint-Cricq tient la barre », sur La Lettre A
- « Benjamin Duhamel, le fils de Nathalie Saint-Cricq, trop couvé ? Sa petite réflexion », Gala, (lire en ligne, consulté le )
- Camille Sánchez, « Nathalie Saint-Cricq : son étonnant lien de parenté avec une ministre d’Élisabeth Borne », Auféminin.com, (consulté le )
- Virginie Bloch-Lainé, « Nathalie Saint-Cricq, franc-jeu », sur Libération (consulté le )
- « Sciences Po Alumni », sur asso.fr (consulté le ).
- ROTH Marie-Laure, « Ecole de journalisme de Sciences Po - Les enseignants », sur www.journalisme.sciences-po.fr (consulté le )
- Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « Recherche Ina fr », sur www.ina.fr (consulté le )
- « François Lenglet à France 2 », sur www.liberation.fr, Libération, (consulté le )
- Muriel Pleynet, nouvelle patronne du service politique de France Télévisions.
- Léa Stassinet, « Présidentielle 2017 : comment va se dérouler le débat de l'entre-deux tours ? », sur www.rtl.fr, RTL, (consulté le )
- Benjamin Meffre, « Nouvelles incarnations et nouvel after pour "L'Émission politique" de France 2 » sur PureMédias, 29 août 2017
- « Christophe Jakubyszyn et Nathalie Saint-Cricq, un duo inédit d’animateurs pour le débat Macron-Le Pen », sur lemonde.fr, .
- Catherine Kerbrat-Orecchioni, Domitille Caillat, Hugues Constantin de Chanay, Le débat Le Pen-Macron du 3 mai 2017. Un débat "disruptif"?, L'Harmattan, , p. 31.
- « Le baromètre des éditorialistes - "Peut-être le pire débat de la Ve République" », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- « Vu de l’étranger. », sur Courrier International, .
- Closermag.fr, « Le Débat : Nathalie Saint-Cricq, cible des (pires) moqueries sur Twitter ! », Closermag.fr, (lire en ligne)
- « Macron-Le Pen: un débat "digne de la maternelle" ? », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- Fanny Petoin, « Nathalie Saint-Cricq, à propos de son image dépitée lors du débat : "J'ai une tête immonde !" », Télé-Loisirs, (lire en ligne, consulté le )
- « Nathalie Saint-Cricq : Risée des réseaux sociaux pendant le débat du second tour » (consulté le ).
- « Macron tente de distiller « la bonne parole » aux éditorialistes influents », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- Articles de Robin Andraca et Pauline Bock, le 22 janvier 2024 sur Arrêts sur images [1]
- "De polémique en polémique, les dix jours cataclysmiques d’Amélie Oudéa-Castéra", par Diane Regny, sur Vingt Minutes le 23/01/24 [2]
- "«Ça jette le discrédit sur la rédaction» : à France TV, le conflit d’intérêts entre Nathalie Saint-Cricq et sa nièce Amélie Oudéa-Castéra agace". Article dans Libération, par Jacques Pezet le 20 janvier 2024 [3]
- "Patrice Duhamel détaille les liens entre sa famille et Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’Éducation nationale", Huffington Post, le 20/01/2024 15:16 Actualisé le 21/01/2024 14:08 [4]
- « «C’est scandaleux !» : vague de soutiens à Nathalie Saint-Cricq ciblée par une campagne de La France insoumise », sur tvmag.lefigaro.fr, (consulté le )