Observatoire international des prisons - section française — Wikipédia

Observatoire international des prisons - section française
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
OIP-SFVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaines d'activité
Conditions de détention dans les établissements pénitentiaires, droits humains, prison en France, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Président
Matthieu Quinquis (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
TVA européenne
OpenCorporates

L'Observatoire international des prisons - section française, parfois appelée OIP - section française ou OIP-SF, est une association loi de 1901 française fondée en 1995. Elle agit pour le respect des droits de l'homme en prison et milite pour un moindre recours à l'incarcération.

L'association est fondée le à Lyon (Rhône) par les comités locaux français de l'Observatoire international des prisons (OIP), fondé en 1990[1]. Elle correspond à la section française de l'OIP jusqu'à la dissolution de cette dernière en 1999. Elle continue depuis ses activités relative à la condition carcérale en France.

Organisation

[modifier | modifier le code]

En 2019, la section française de l’OIP (OIP-SF) déclare environ 500 adhérents, pour certains organisés en groupes locaux d’observation (GLO)[2].

Entre 2014 et 2019, en dépit de l'accroissement de la surpopulation carcérale, l'OIP-SF a perdu 66 % de ses subventions publiques, ce qui pourrait conduire à sa disparition. Selon Cécile Marcel, directrice de la section française de l’OIP, c’est parce qu’« officieusement, de manière progressive, les pouvoirs publics font le choix de ne plus soutenir les associations qui représentent un contre-pouvoir »[3]. La chute des subventions publiques se poursuit jusqu'en 2024[4].

Chaque année, l'OIP reçoit environ 4 500 sollicitations de détenus, de leurs proches, d'intervenants en détention ou de professionnels du milieu carcéral. Ces témoignages lui permettent d'informer l'opinion publique sur la situation des personnes détenues à travers son rapport sur les conditions de détention, sa revue Dedans-dehors[4], son blog Mediapart ou encore sa présence sur les réseaux sociaux. Dans tous les cas, l'association milite pour un moindre recours à l'incarcération et la dépénalisation de certains délits.

Son travail est reconnu par les professionnels du monde judiciaire et par de nombreux observateurs[4].

L'OIP est également présente sur le terrain judiciaire où elle mène des actions en justice contre l'administration pénitentiaire, notamment devant les juridictions administratives. Elle s'appuie pour cela sur plusieurs avocats spécialistes en droit pénitentiaire. Son action contentieuse a notamment conduit le juge administratif à contraindre l'administration à prendre des mesures d'urgence face aux conditions de détention jugées indignes à la prison des Baumettes (Marseille) en 2012[5] ainsi qu’à celle de Ducos (Martinique) en 2014[6][source secondaire nécessaire].

Présidence

[modifier | modifier le code]

La présidence de l'association est successivement assurée par :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Collectif, Prisons de Lyon : une histoire manifeste, Éditions Lieux Dits, 2013, pp. 191.
  2. OIP, Observatoire international des prisons - section française - Rapport d'activités - Edition 2019, OIP, , 29 p. (lire en ligne)
  3. « L'Observatoire international des prisons menacé de fermeture », sur Libération.fr,
  4. a b et c Abel Mestre, « L’Observatoire international des prisons menacé de disparaître », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Le Conseil d'Etat ordonne la dératisation des Baumettes » (consulté le )
  6. « oip.org - 21/10/2014 Centre pénitentiaire de Ducos : le juge confirme une violation grave des droits fondamentaux » (consulté le )
  7. OIP, « Florence Aubenas élue présidente de l’Observatoire international des prisons », sur oip.org, - (consulté le )
  8. « Catherine Erhel, journaliste », sur lemonde.fr, (consulté le )
  9. a et b « Gabriel Mouesca, président de l'Observatoire international des prisons », sur humanite.fr, (consulté le )
  10. « Florence Aubenas, Présidente de l'OIP (2010) », sur criminocorpus.org, (consulté le )
  11. « Soigner la prison », sur liberation.fr/, (consulté le )
  12. « Delphine Boesel, nouvelle vigie des prisons » (consulté le )
  13. « Matthieu Quinquis élu à la présidence de l’OIP », sur oip.org (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]