Olivier Zablocki — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Décès | (à 62 ans) Frémainville |
Nom de naissance | Olivier Claude Jacques René Zablocki |
Nationalité | |
Activité |
Olivier Zablocki est un activiste du Web indépendant et un entrepreneur de l'internet territorial, né le à Courbevoie (Hauts-de-Seine), décédé le à Frémainville (Val-d'Oise).
Résumé biographique
[modifier | modifier le code]Olivier Zablocki suit des études à l'Institut d'études politiques de Paris. Jugeant cette école déterminée par l'élitisme et la reproduction sociale, il l'abandonne après deux ans et revient à sa passion de jeunesse pour le dressage de chevaux et la pédagogie équestre. Il travaille ensuite pendant une quinzaine d'années dans le domaine de la production audiovisuelle où il produit essentiellement des films pédagogiques et des documentaires sur les paysages des régions de France. Le tournant est pour lui l'irruption du web au milieu des années 1990. Dès lors, il se consacre à l'exploration d'usages émancipateurs de l'internet au niveau des territoires. Il est l'auteur du concept d' "Initiative Coopérative d'Information" (ICI) auquel il tente de donner corps à travers de nombreux projets d’autoproduction "hors marché" de "réseaux socio-numériques locaux" et d'infrastructures de télécommunication indépendantes dans le cadre de plusieurs communes ou territoires français. Il devient peu à peu une figure française de la prospective territoriale et des projets mêlant écologie, patrimoine et réseaux, inspirant de nombreux autres entrepreneurs.
Radiophare
[modifier | modifier le code]En juillet 1999, Olivier Zablocki crée l'Initiative Coopérative d'Information Radiophare sous la forme d'une association dans le but de raccorder territoire numérique et territoire physique au travers du site web radiophare.net[1] et de plusieurs listes de discussions. Radiophare trouve très vite une occasion concrète de s'investir en réaction au naufrage du pétrolier Erika le au large de la Bretagne. Pendant cette crise, Radiophare fait office de bureau «virtuel», réunissant non seulement des géomaticiens et des spécialistes du littoral[2] mais aussi des activistes et des artistes[3] qui développent des logiciels et échangent ainsi des cartes et des analyses. Radiophare réussit à mobiliser de nombreux citoyens pour signaler la présence de pétrole sur la côte[4], les transformant ainsi en « vigies littorales », notamment à l'aide de cartes interactives qu'ils renseignent en ligne, sans doute parmi les premières de ce genre sur le web. Ces cartes de pollution côtière s'avèrent mieux renseignées et plus à jour que celles établies par les pouvoirs publics.
Olivier Zablocki est invité dans de nombreuses conférences[5],[6],[7],[8], Radiophare est remarqué par la presse[9],[10],[11] et les institutions françaises, en particulier par le haut fonctionnaire et auteur Jean-Paul Baquiast, rédacteur en 1998 à la demande du premier ministre, Lionel Jospin, du "rapport Baquiast" sur les apports d'Internet pour la modernisation du fonctionnement de l'État[12]. Jean-Paul Baquiast considère Radiophare comme " une expérience intéressante, nouvelle en France, permettant aux bonnes volontés "citoyennes" de se rapprocher via internet pour exercer des missions de quasi service public, dans le domaine de l'information comme dans celui de l'action"[13],[14]. Ainsi Radiophare devient rapidement partenaire de Admiroutes, le site et l'association du même nom fondés par le haut fonctionnaire, faisant office à l'époque de centre de ressources sur les questions de prospective territoriale liées au numérique[15], et ils s'adressent ensemble aux pouvoirs publics[16].
Radiophare voit le jour dans le contexte du tournant de l'année 2000. À ce moment, émerge en France ce qu'il est convenu d'appeler le "web indépendant"[17] en résistance à la bulle internet et à la montée en puissance des GAFAM. Cela se traduit par de nombreuses initiatives telles Altern (hébergeur et système d'hébergement libres et gratuits), le MiniRézo[18] (réseau de webmestres indépendants), SPIP (logiciel libre de gestion de contenu) ; projets auxquels Olivier Zablocki contribue à plus d'un titre[19],[20], et aussi le portail GeoRézo consacré à la géomatique dont il suscite la création dans le prolongement de l'expérience Radiophare[21],[22],[23].
L'engagement d'Olivier Zablocki en faveur des usages émancipateurs de l'internet au niveau des territoires le conduit en 2001 à présenter sa candidature pour la mairie de sa commune de résidence Saint-Martin de Ré[24],[25] sur la base de ce projet politique, et à obtenir le statut d'opérateur de télécommunication[26],[27]. Cette candidature étant restée sans suite[28], à partir de 2002, Olivier Zablocki tente de mettre en œuvre sa vision sur d'autres territoires de France métropolitaine, y compris en Corse[29].
Les Initiatives Coopératives d'Information
[modifier | modifier le code]La notion d'Initiative Coopérative d'Information (ICI) peut être décrite comme une sorte d'association de propriétaires spécialement destinée à la gestion des réseaux et de leurs usages locaux conçus comme des « communs ». Elle a vu le jour le 9 juillet 1999 sous la forme du manifeste dit « de Saint-Étienne » dont Olivier Zablocki est l'un des principaux rédacteurs lors de la première Université d'été francophone sur le développement durable et les systèmes d'information[30]. Pendant plusieurs années, Olivier Zablocki a théorisé cette notion[31],[32] et a tenté de l'appliquer en organisant des "auditions publiques" (sur le modèle de la réunion fondatrice de Radiophare le sur l'île de Ré[33]) et en développant plusieurs projets de réseaux locaux, souvent à contre-courant de la politique institutionnelle en matière d'aménagement numérique du territoire[34],[35],[36].
Les multiples tentatives de créations de réseaux locaux, ayant recours selon les cas à des technologies Wi-Fi, boucle locale radio ou fibre optique, comme au rond-point des Coustilles (Saint-Germain-Lembron, Puy-de-Dôme, 2010)[37], au Jardins de l'intendance (L'Isle-Bouzon, Gers, 2012)[38],[39],[40], ou encore à Villiers-le-Mahieu, Yvelines en 2010[41],[42] resteront au stade d'expérimentations techniques préliminaires, ou de discussions préalables avec les municipalités concernées. Néanmoins, certains spécialistes de l'aménagement numérique du territoires continuent de penser que la stratégie proposée par Olivier Zablocki sous le nom ULIX/Code361[43],[44] reste prometteuse[45].
Thèses et citations
[modifier | modifier le code]"Je me fous de l'Erika. L'important c'est de changer d'attitude, d'être en position d'apprentissage, de reprendre possession de soi même par rapport à un monde dans lequel on est le plus souvent poussé à la passivité. De retrouver la liberté d'agir et de réagir différemment. Et ça, ce n'est pas un résultat qui se mesure en termes d'audience."[46]
"Ce n'est pas en mettant la technologie au centre que l'on retrouvera un brin de cohérence sociale. C'est la société qui est au centre et qui, si elle a beaucoup à gagner à s'adosser à l'Internet, doit d'abord se retrouver elle-même."
"Cela n'existe pas de commencer par "penser global". Nous sommes tous ici, quelque part, et notre conscience du monde commence par se frotter à un paysage. Qu'il soit urbain ou rural cela reste constitutif et c'est une folie de technophile que d'imaginer faire l'économie de cette initiation : penser local... et peut-être, de fil en aiguille, agir global."[47]
"L'auto-proclamée révolution web2 est une sorte de tabouret à un pied qui a bien du mal à servir à autre chose qu'à traire les vaches à lait"[48]
"Orange partout, Internet nulle part !"[49]
Réception et critiques
[modifier | modifier le code]Dès l'irruption de Radiophare, l'expérience est citée par de nombreux observateurs des transformations sociétales liées à l'Internet. Par exemple, en 2000, le chercheur Jean-Louis Weissberg[50] analyse Radiophare comme un exemple d'"auto-médiation" bouleversant les processus de la médiation classiques "puisque le réseau permet aux acteurs d’un événement de devenir les producteurs et diffuseurs naturels de l’information qui concerne cet événement"[51].
En 2008, en guise de bilan provisoire des expériences locales, mais aussi dans une perspective globale, le chercheur Olivier Auber coopère avec Olivier Zablocki pour rédiger une contribution aux "assises du numérique" de la Semaine de l'Internet Mondial de Paris, intitulée "GAME OVER. Changeons l'Internet !"[52] relayée par l'Internet Society France et la Fondation P2P[53] et publiée en 2011 dans l'ouvrage collectif "Réseaux sociaux. Culture politique et ingénierie des réseaux sociaux"[54] dirigé par le philosophe Bernard Stiegler.
En 2010, le chercheur Nicolas Benvegnu[55] soutient sa thèse sur La Démocratie à l’épreuve d’outils informatiques de débat public[56] qui comprend une enquête de terrain sur l'expérience Radiophare. Il détaille la genèse de l'idée, issue d'échanges entre Olivier Zablocki et son ami Henri Guéguen dans le cadre d'une liste de discussion consacrée au peintre surréaliste Yves Tanguy. Il montre aussi comment Radiophare a inspiré directement des projets similaires sur d'autres territoires, notamment en 2002, un site de concertation publique pour l'aménagement de la RN19[57] animé par Jacques Chatignoux[58].
En 2011, le chercheur Jean-Pierre Jambes[59], dans une étude consacrée au "développement numérique des espaces ruraux"[60] s'appuie sur les travaux d'Olivier Zablocki et d'autres « défricheurs qui tentent de transformer des espaces encore en marge de la société de l’information en [...] terroirs numériques. » Il en montre aussi les limites, intrinsèques, ou liées à la résistance des institutions et du marché.
En 2017, les expériences d'Olivier Zablocki sont également analysées par le chercheur Philippe Vidal[61] pour décrire ce qu'il appelle une « nouvelle grille d'interprétation géographique de la relation TIC et Territoires[62]. »
À la suite du décès d'Olivier Zablocki, l'un de ses amis rétais lui adresse une critique en forme d'hommage :
Je t'ai taquiné bien des fois en comparant certains de tes projets à des fusées dressées vers le ciel qui ne décollent jamais. Mais qu'importe ils étaient autant de beaux projets et tu avais toujours le même enthousiasme pour essayer de les faire aboutir face aux vents contraires des conservatismes et de la frilosité ambiante. Au fond, tu illustrais à la perfection la devise de tous les grands volontaristes, celle de Guillaume d'Orange : il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer[63].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « radiophare.net », sur web.archive.org (consulté le )
- Notamment Richard Auger, Bénédicte Debroise, Georges-Antoine Strauch, Hélène Durand, Benoit Véler, Frédéric Pouget...
- Notamment Henri Guéguen, Yann Le Guennec, Olivier Auber, Mathieu Coste, Loiez Deniel...
- Laure Noualhat, « Des écolos dans le réseau », sur Libération (consulté le )
- "Discours de Olivier Zablocki", Entretiens science et éthique, 2000. http://www.science-ethique.org/site_ES/programme.php?internum=753
- « Accès aux documents, contenus libres », sur conferences.telecom-bretagne.eu (consulté le )
- Michel Briand, « Le libre : un choix de société ? », sur a-brest, (consulté le )
- « Informatique : Colloque "Autour du libre" », sur www.cafepedagogique.net (consulté le )
- « www.radiophare.net », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Une vigie face à l'« Erika » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Erika Des pêcheurs, des surfeurs et des citoyens se rassemblent en réseau », sur L'Humanité, (consulté le )
- « Jean-Paul Baquiast haut fonctionnaire auteur d'un rapport sur la modernisation de l'administration », sur Liberation.fr
- « admiroutes: environnement - Radiophare-net, une initiative cooperative d'information par Olivier Zablocki », sur www.admiroutes.asso.fr (consulté le )
- « admiroutes: L'affaire Erika et internet - Olivier Zablocki-J.P.Baquiast. Coopération entre Radiophare et Admiroutes.Appel à contributions », sur www.admiroutes.asso.fr (consulté le )
- « Admiroutes: Internet et la démocratisation de la société- page d'accueil », sur www.admiroutes.asso.fr (consulté le )
- « admiroutes: L'affaire Erika et internet - Lettres aux ministres », sur www.admiroutes.asso.fr (consulté le )
- « Manifeste du Web indépendant », sur web.archive.org, (consulté le )
- « [uZine 3] Le minirézo », sur www.uzine.net (consulté le )
- « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le )
- « L'histoire minuscule et anecdotique de SPIP - SPIP », sur www.spip.net (consulté le )
- (en) « Infobulle » « Zablo », inventeur du nom de domaine GeoRezo » (consulté le )
- Hommage des membres du, « Forum GeoRezo à Olivier Zablocki », sur georezo.net, (consulté le )
- "Les 20 ans du GeoRero", conférence de Pierre-André Le NY et Bruno Iratchet, Journées Nationales Géonumériques de l'AFIGEO & DECRYPTAGEO, juillet 2019. Page 4. https://www.geodatadays.fr/_medias/afigeo/files/GDD_2019/Ateliers_sponsors/GEODATADAYS_2019_GEOREZO-LENY-IRATCHET.pdf
- Marie-Joëlle Gros, « La Toile pour sortir Ré de ses filets », sur Libération (consulté le )
- « Municipales sur le Net, ce n'est qu'un début... », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Légifrance - legifrance : Arrêté du 27 février 2003 autorisant M. Olivier Zablocki à établir et exploiter un réseau de télécommunications expérimental ouvert au public. », sur journal-officiel.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- (en-US) Kristen Hinman, « Wi-Fi as Savior? France's Farm Dwellers Hope So », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « transfert.net./ Olivier Zablocki, l'ex-candidat virtuel », sur transfert.net (consulté le )
- olivier Zablocki, « Operata Mondu », Tous opérateurs, tous média !, , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
- « Manifeste des Initiatives Coopératives d'Information », sur web.archive.org, (consulté le )
- « Olivier ZABLOCKI. La France a tout pour réussir l’aménagement numérique du territoire… mais … », sur Transitions numériques et locales, (consulté le )
- « admiroutes: environnement - Nouvelles précisions sur l'ICI Radiophare. par Olivier Zablocki », sur admiroutes.asso.fr (consulté le )
- « admiroutes: L'affaire Erika et internet - à propos de la marée noire par Olivier Zablocki », sur www.admiroutes.asso.fr (consulté le )
- « LE PROGRAMME NATIONAL TRES HAUT DEBIT MARQUE-T-IL LA FIN DE L’AMENAGEMENT NUMERIQUE DES TERRITOIRES ? », sur Transitions numériques et locales, (consulté le )
- « Aménagement numérique des territoires : première revue de solutions », sur Transitions numériques et locales, (consulté le )
- Par Philippe Astor | Modifié le mardi 09 avril 2002 à 20:55, « Bilan de l'ART sur le Wi-Fi: les projets coopératifs se sentent déconsidérés », sur ZDNet France (consulté le )
- Loïez Deniel (reportage), « Inauguration des Coustilles », sur calameo.com, (consulté le )
- « Un projet de réseau local d’Internet en copropriété », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Loïez Deniel (reportage), « #FiberCamp à l'Isle Bouzon », sur calameo.com, (consulté le )
- « Poids et mesures : la Préfecture de Région va recalculer la couverture de l’Isle-Bouzon ! Par Olivier Zablocki », sur Transitions numériques et locales, (consulté le )
- « Création d'une coopérative de télécoms à Villiers le Mahieu dans les Yvelines ? », sur Jean Michel Billaut (consulté le )
- « Les coopératives de télécoms pour accélérer les débits dans les campagnes », sur L'Obs (consulté le )
- « La Fibre Créative - Code 361 - Les Jardins de l'Intendance », sur web.archive.org, (consulté le )
- « /chapter: Introduction / ULIX », sur fr.flossmanuals.net (consulté le )
- « Trois des obstacles à lever pour réussir l’aménagement numérique rural. », sur Transitions numériques et locales, (consulté le )
- Interview par Odile Ambry, reproduite par Science-ethique.org, page 93. http://www.science-ethique.org/site_ES/fichiers/pdfES2000/Ambry.pdf
- « admiroutes: environnement - Nouvelles précisions sur l'ICI Radiophare. par Olivier Zablocki », sur www.admiroutes.asso.fr (consulté le )
- InternetActu.net, « Où sont les coopérations fortes ? », sur InternetActu.net (consulté le )
- « https://twitter.com/zablo/status/700412182685741057 », sur Twitter (consulté le )
- « Jean-Louis Weissberg - Biographie, publications (livres, articles) », sur www.editions-harmattan.fr (consulté le )
- Weissberg, J.-L. (2000). Croyance, expérimentation, fiction : la crise de croyance dans les médias de masse. Sociologie et sociétés, 32(2), 73–97. Pages 79 à 81. https://doi.org/10.7202/001840ar
- « GAME OVER. Changeons l'Internet ! », sur perspective-numerique.net, (consulté le )
- (en-US) « Olivier Auber's Game Over: Can internet governance be more distributed? », sur P2P Foundation, (consulté le )
- « Bernard Stiegler et al : Réseaux sociaux », sur FYP Editions, (consulté le )
- médialab Sciences Po, « Nicolas Benvegnu », sur médialab Sciences Po (consulté le )
- Nicolas Benvegnu, « La politique des netroots. La démocratie à l’épreuve d’outils informatiques de débat public. », Thèse de Doctorat de l'École nationale supérieure des mines de Paris, , p. 131 et suivantes (lire en ligne)
- « Sommaire - Rn19 et développement local », sur web.archive.org, (consulté le )
- « Jacques Chatignoux », sur www.chatignoux.com (consulté le )
- « Jean-Pierre Jambes », sur Transitions numériques et locales, (consulté le )
- Jean-Pierre Jambes, « Développement numérique des espaces ruraux. Peut-on transformer un problème en ressource territoriale ? », Netcom. Réseaux, communication et territoires, nos 25-3/4, , p. 165–178 (ISSN 0987-6014, DOI 10.4000/netcom.113, lire en ligne, consulté le )
- « Philippe Vidal, porteur du projet CPER TRENUM - UNIVERSITÉ LE HAVRE NORMANDIE », sur www.univ-lehavre.fr (consulté le )
- Philippe Vidal, « La convention Internet en ses territoires », 1, Rennes 2, (lire en ligne, consulté le )
- « OZ », sur lino (consulté le )