Opération Free Bafut — Wikipédia
Date | – |
---|---|
Lieu | Bafut |
Issue | Affaiblissement des séparatistes armés, mais pas leur expulsion totale de Bafut. |
Cameroun
| Ambazonie |
Colonel Alain Charles Matiang[2] | « Général Peace Plant » †[2] « Général Alhaji » †[2] |
Plus de 300 soldats | Inconnues |
Aucun mort, quelques blessés (revendication des autorités camerounaises)[3] Nombre inconnu de morts ou de blessés (revendication des séparatistes)[3] | 15 morts (revendication des autorités camerounaises, confirmée par les séparatistes)[2] |
13 civils morts (selon la population locale)[3]
Aucune victime civile (revendication des autorités camerounaises)[3]
Batailles
Batailles et opérations
Attentats
Massacres
L'opération Free Bafut est une opération militaire d'une semaine menée par l'armée camerounaise contre la milice séparatiste Seven Karta à Bafut et dans ses environs, qui a entraîné la mort de deux généraux séparatistes[2].
Contexte
[modifier | modifier le code]Après le début de l'insurrection séparatiste dans les régions anglophones du Cameroun, Bafut est rapidement devenu un champ de bataille entre les groupes armés séparatistes et l'armée. Les opérateurs de taxi locaux qui ont perdu leurs moyens de subsistance en raison du conflit créent la milice « Seven Karta » vers 2017-2018, et occupent certaines parties de la région[4]. L'armée mène un raid sur le palais royal de Bafut au moins deux fois en 2018 et 2019, les deux fois en prétendant rechercher des séparatistes. Bien qu'aucun d'entre eux n'ait été trouvé lors de ces deux raids, les soldats en profitent pour incendier une partie du palais, piller son musée et blesser le frère du Fon[5].
Déroulement
[modifier | modifier le code]L'opération est lancée le 26 avril, avec pour objectif officiel d'expulser la milice Seven Karta de Bafut. L'opération implique plus de 300 soldats et consiste en une série de raids sur les camps séparatistes. Au cours de la première journée de l'opération, plusieurs personnes sont arrêtées et un civil est tué[6]. L'un des principaux objectifs de l'opération est de sécuriser l'hôtel Saddle Ranch, un site touristique que les séparatistes avaient transformé en base[2]. L'opération implique également un raid à l'intérieur du palais du Fon de Bafut[7]. Les séparatistes affirment que le palais avait été endommagé au cours de l'opération, bien que l'armée ait nié ces accusations[2],[8].
Le 1re mai, l'armée annonce la mort de deux commandants séparatistes connus sous le nom de Général Peace Plant et Général Alhaji. L'armée capture également des armes, des munitions, six motos, un véhicule et deux chevaux des séparatistes[2].
Victimes
[modifier | modifier le code]L'armée affirme qu'aucun civil n'avait été tué au cours des combats. Cette affirmation est contestée par les villageois locaux, qui affirment que 13 civils avaient été tués. L'armée camerounaise annonce avoir tué 15 séparatistes, dont les deux commandants, ce qui n'a pas été contesté par les séparatistes, qui affirment avoir infligé des pertes à l'armée. Les autorités affirment que seuls quelques-uns de ses soldats avaient été blessés[3].
Suites
[modifier | modifier le code]L'opération abouti à l'affaiblissement des séparatistes dans la région, mais ne marque pas la fin définitive de leurs activités à Bafut. En novembre, des soldats envahissent à nouveau la ville et brûlent plusieurs maisons[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Operation Free Bafut » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Cameroon: North West - Defence Forces Destroy Armed Fighters Camp in Bafut », .
- (en) « Cameroon:Two Ambazonia ‘Generals’ killed after military raid in Bafut », .
- (en) « Cameroon Military Denies Civilian Deaths in ‘Successful’ Raids on Rebels », .
- (en-GB) « Cameroon's Anglophone crisis: Red Dragons and Tigers - the rebels fighting for independence », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « World Heritage Site Attacked in Cameroon », sur Human Rights Watch, (consulté le )
- (en) « Cameroon: One killed in military raid in North West region », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
- (en) « https://twitter.com/hashtag/Cameroon?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw », sur Twitter (consulté le )
- (en) « Cameroon: North West - Defence Forces Destroy Armed Fighters Camp in Bafut », AllAfrica, (lire en ligne )
- « Government forces have resumed the burning and looting of houses in the northwest region. After Small Babanki, they invaded Bafut and set many houses on fire. », sur Twitter (consulté le )