Parti nationaliste (1958-1959) — Wikipédia
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Le Parti nationaliste est un parti d'extrême droite français créé le par une équipe comprenant Pierre Sidos, Dominique Venner, Jean Malardier, respectivement président, secrétaire général et trésorier du mouvement[1], Ferdinand Ferrand, Albert Malbrun, etc., à la suite de la dissolution de Jeune Nation le , par un décret du gouvernement Pflimlin. Reprenant la croix celtique, symbole des mouvements néofascistes d'après-guerre, il s'appuie sur des sections locales[2] : Marseille, autour du général Marcel Rime-Bruneau ; Toulouse, autour de François Duprat ; Lyon, autour de René Laurencin. Jean-Charles Marchiani, un futur proche de Charles Pasqua, en fit aussi partie avant de rejoindre le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage.
Après de violentes manifestations à Alger à l'occasion de la venue du Premier ministre Michel Debré, du ministre des Armées et de l'Intérieur, le Parti nationaliste est dissous par un décret du gouvernement Debré le [3]. Toutefois, son bulletin Jeune Nation put continuer à paraître. Par ailleurs, des résurgences plus ou moins bien dissimulées virent le jour : Pensée nationaliste, Action nationaliste ou encore Les Amis de Jeune Nation[4].
Congrès
[modifier | modifier le code]Le Parti nationaliste tient son congrès constitutif aux Sociétés savantes les 6, 7 et , meeting réunissant quelque 2 000 militants nationalistes[5]. Au cours de celui-ci est ratifié un programme dont les objectifs avaient été publiés deux mois auparavant dans Jeune Nation[6] :
- « Renverser la République, c'est-à-dire le système actuel, pour instaurer l'État nationaliste » ;
- « Suppression des pratiques électorales : responsables et dirigeants choisis pour leurs compétences » ;
- « Élimination des partis, synonymes de divisions » ;
- « Éviction des métèques des postes politiques et économiques, c'est-à-dire des individus qui ne veulent pas se fondre dans l'ethnie française ; ils doivent avoir le statut d'étrangers » ;
- « Châtiment des coupables, responsables des morts inutiles depuis 1940 et de l'abandon des terres de l'Empire » ;
- « Sauvegarde du patrimoine national ; défense du sol de la nation, des terres conquises et reconquête politique ou militaire de territoires perdus » ;
- « Refonte de l'armée (...) ; lui donner les moyens de remplir sa mission guerrière et d'éducation de la jeunesse ; promotion de la valeur ; elle devra avoir, de par sa tradition et sa fonction, la place la plus haute dans la Nation » ;
- « Un logement pour chaque Français (...) » ;
- « Appropriation des entreprises — c'est-à-dire reconnaissance des droits du travail dans le capital et les bénéfices — mais non par les nationalisations qui ne sont qu'un collectivisme au profit de l'État » ;
- « Instauration d'un syndicalisme corporatif — organisation des professions dans l'économie de la nation et représentation du monde du travail auprès des pouvoirs politiques » ;
- « Élimination du capitalisme apatride et des revenus sans travail (intermédiaires) — le capital, de but du travail, doit en devenir un moyen » ;
- « Instauration de l'État nationaliste en unissant et organisant en un même faisceau les activités et les forces de la nation ; cet État nouveau sera autoritaire et hiérarchisé » ;
- « Construction de l'Europe fondée sur la communauté de civilisation et de destin de la race blanche, « de Narvik au Cap et de Brest à Bucarest », s'opposant aux matérialismes soviétique et américain comme à la montée des peuples de couleur ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Parti nationaliste (France) » (voir la liste des auteurs).
- Inventaire des groupements de droite et d'extrême droite à la date du 15 avril 1959.
- François Duprat, Les mouvements d'extrême-droite depuis 1944, Les Éditions Albatros, 1972, p. 87.
- Joseph Algazy, La tentation néo-fasciste en France de 1944 à 1965, Paris, Fayard, 1984, p. 164.
- Ibid., p. 165.
- François Duprat, op. cit., p. 88.
- Jeune Nation, 11-24 décembre 1958.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joseph Algazy, La tentation néo-fasciste en France de 1944 à 1965, Paris, Fayard, 1984, p. 162-165.