Payns — Wikipédia
Payns | |
Vestiges de la chapelle de la Commanderie. | |
Blason | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Troyes Champagne Métropole |
Maire Mandat | Michel Sainton 2020-2026 |
Code postal | 10600 |
Code commune | 10282 |
Démographie | |
Gentilé | Payntiers, Payntières |
Population municipale | 1 396 hab. (2022 ) |
Densité | 82 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 22′ 57″ nord, 3° 58′ 41″ est |
Altitude | Min. 89 m Max. 138 m |
Superficie | 16,97 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Lyé |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | payns.fr |
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Payns est une commune française, dépendant de l'arrondissement de Nogent-sur-Seine, dans le canton de Troyes, dans le département de l'Aube en région Grand Est. Elle est la 9 323e ville au classement des communes de France ayant le plus d'habitants. Ses habitants se nomment les Payntiers.
Géographie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique : « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'ancien canal de la Haute Seine, la Seine, la Fausse, le canal 01 de la commune de Savières, la Fontaine de Conge, le Fossé 01 de la Fosse Baudrey, le Fossé la Neuve Rivière, le Fossé la Noue, le Fossé la Noue Violette, la Noue du Petit Bois, le Tirva, la rivière du Pont la Bique et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
La Seine, un fleuve long de 775 km[2], coule dans le bassin parisien et notamment dans le département de l’Aube en le traversant du sud-est au nord-ouest. Elle longe la commune sur son flanc nord-est.
L'ancien canal de la Haute Seine est un canal, chenal non navigable de 38,2 km. Il prend sa source dans la commune de Barberey-Saint-Sulpice et se jette dans l'Aube au niveau de la commune de Marcilly-sur-Seine[3].
La Fausse, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune de Sainte-Maure et se jette dans le Melda à Villacerf, après avoir traversé six communes[4].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau 1 de la commune de Payns (1,8 ha) et le plan d'eau 2 de la commune de Payns (1,1 ha)[Carte 1],[5].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 686 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 644,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Payns est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,8 %), forêts (11,8 %), prairies (7,1 %), zones urbanisées (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire
[modifier | modifier le code]Quelques traces ont été découvertes par le biais d’une prospection archéologique aérienne. Au lieu-dit la Ruelle, une nécropole protohistorique à enclos carrés a été photographiée, témoignant ainsi de l'existence de communautés protohistoriques[18].
Époques romaine et gallo-romaine
[modifier | modifier le code]L'Itinéraire d'Antonin, « Itinerarium Antonini Augusti », datant de la fin du IIIe siècle, évoque Payns en raison de la possibilité de passer la Seine à gué à cet endroit. En témoigne également, la Table de Peutinger, elle-même copie d'une carte romaine datant du XIIIe siècle, sur laquelle figurent les 53 voies qui desservaient l'Empire romain[19].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]La plus ancienne évocation du village de Payns est recensée au IXe siècle.
Les archives du département de l'Aube contiennent quelques documents carolingiens, notamment un cartulaire provenant de l’abbaye Saint-Pierre de Montiéramey[20], fondée vers 887 par un prêtre du nom d'Arremar, au milieu de la vaste forêt du Der. Il y est mentionné la vente par Hildemar à Arrémar de la « villa Pendennagio », qui n'est autre que le village de Payns[21],[22].
Au début du XIIe siècle, le fief de Payns était en outre vassal du comté de Champagne. Cela explique que Hugues de Payns ait accompagné son suzerain, Hugues de Troyes, comte de Champagne, à Jérusalem en 1104.
Ayant décidé de s'y installer, Hugues de Payns repart à Jérusalem en 1114.
Un moulin est exploité dès 1236 : il appartenait au prieuré de Foissy. Ruiné par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans, il est loué, charge au locataire de le reconstruire[23]. Jean Le Bray louait à vie pour 26 livres un moulin à papier, deux à blé et un à chanvre en 1476 ; ils étaient en fort mauvais état et il devait céder le bail assez rapidement à Philippe Le Mercier et son épouse Claude Le Bé. En 1531, il passait dans la famille Largentier, Nicolas épousant Madeleine Lemercier, fille des précédents propriétaires. En 1583, après un procès, le prieuré de Foissy abandonnait la propriété des moulins contre une rente annuelle de 63 livres.
En 1455, la seigneurie appartient à Louis Raguier (1401-1488), évêque de Troyes.
Les Templiers
[modifier | modifier le code]Hugues de Payns fonde en Terre sainte l'ordre « Paupere Militie Christi » (en français moderne, "la Milice des pauvres chevaliers du Christ"). Après la première croisade, le concile de Troyes fixa la règle de ce qui était devenu l'ordre « Pauperes commilitones Christi templique Salomonici Hierosalemitanis » (en français moderne, "la milice des pauvres chevaliers du temple de Salomon"), plus connue aujourd'hui sous le nom d'ordre du Temple ou Templiers.
En 1998, des recherches archéologiques effectuées sur l'emplacement de la commanderie de Payns permettent de découvrir de pièces de monnaie datées entre 1035 et 1240[24],[25].
1789
[modifier | modifier le code]Le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage royal de Troyes.
Château
[modifier | modifier le code]Le dernier qui nous soit connu et qui ait laissé des traces se situait près de l'église et était constitué d'un colombier datant du XVIe siècle et ses dépendances qui sont en usage de ferme et ses fossés qui sont encore apparents. Il existe aussi une motte au sud du village, peut-être celle qui servit de séjour aux comptes de Champagne, en 1161. Henri le Libéral, en 1210 pour Blanche de Navarre, en 1222 et 1232 pour Thibault IV et en 1263 pour Thibault V. Ce château fut apparemment détruit lors de la guerre de Cent Ans, mais relevé au XVIe siècle avant d'être pris de force par les Ligueurs de Troyes qui saisirent Jeanne Dupuy et rasèrent le château. Il fut reconstruit et une nouvelle fois saccagé en 1609.
Prieuré : La chapelle du château est attestée dès 1201 et devait être le siège du prieuré sous le vocable de Notre-Dame qui était à l'abbaye de Montier-la-Celle. Comme prieurs, nous sont connus : Guillaume Garnier (1302), Regnaud (1342), Berchaire Le Febvure (1754) et Laurent Bizon (1774).
Hôtel-Dieu
[modifier | modifier le code]Il est attesté par l'évêque de Troyes Henri en 1147. Sa direction fut confiée aux Dames aux Nonnains en 1192 et subsista jusqu'au XIVe siècle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le nombre d'habitants, au dernier recensement, étant compris entre 500 et 1499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[28].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2022, la commune comptait 1 396 habitants[Note 4], en évolution de +2,12 % par rapport à 2016 (Aube : +0,7 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Commanderie de Payns.
- Musée Hugues-de-Payns.
- L'église de l'Assomption de la Vierge de Payns était une succursale de Saint-Lyé, dépendant donc du Grand-doyenné de Troyes. Sous le vocable de l'Assomption, sa nef date du XIIe siècle, et le reste date du XVIe siècle. Elle est bâtie sur un plan de croix latine, avec une abside à cinq pans et parmi son mobilier : une pietà[33] en calcaire polychrome et une Marie à l'Enfant[34] aussi en calcaire ; toutes deux datant du XVIe siècle.
- Un vitrail de Jacques Bony ayant pour thème l'Assomption de la Vierge date de 1947[35].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Hugues de Payns (1070 env.-1136), fondateur et premier maître de l'ordre du Temple.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ Les records sont établis sur la période du au .
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Payns » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Fiche communale de Payns », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- ↑ Sandre, « Fiche cours d'eau - La Seine (----0010) » (consulté le ).
- ↑ Sandre, « l'ancien canal de la Haute Seine »
- ↑ Sandre, « la Fausse »
- ↑ « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ « Orthodromie entre Payns et Barberey-Saint-Sulpice », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- ↑ Carte archéologique de la Gaule, Volume 10, Aube, Laurent Denajar, Éditions de la MSH, 2005, p. 286-287
- ↑ "Carte de la Gaule ancienne indiquant l'ancienneté et l'importance relatives des voies romaines : d'après les itinéraires d'Antonin et de la table de Peutinger" Auteur : Hayaux Du Tilly, L Éditeur : Pilon (Paris) Date d'édition : 1875 Type : monographie imprimée Langue : Français Format : 8 p. : carte ; in-8 Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-L6-58 Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34010506k
- ↑ Répertoire des cartulaires médiévaux et modernes, Paul Bertrand, dir. Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2006. (Ædilis, Publications scientifiques, 3), en ligne [1]
- ↑ Études d'histoire du Moyen Âge, Gabriel Monod (1844-1912), Ed. L. Cerf, paris, 1896
- ↑ https://archive.org/details/tudesdhistoire00monouoft
- ↑ Archives départementales de l'Aube, 27H2 fol.54.
- ↑ Musée des Templiers - Hugues de Payns – 1ère commanderie occidentale
- ↑ Le trésor de Payns
- ↑ Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- ↑ « Welcome to nginx! », sur cafeyn.co (consulté le ).
- ↑ Art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ « groupe sculpté », notice no PM10001454, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- ↑ « statue », notice no PM10001453, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- ↑ Verrière hagiographique (chœur) : L'Assomption de la Vierge, service de l'inventaire du patrimoine de la Région Alsace.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Payns sur le site de l'Institut géographique national
- Site officiel de la Communauté de communes Seine Melda Coteaux
- Site officiel de Payns