Sainte-Maure — Wikipédia

Sainte-Maure
Sainte-Maure
Château.
Blason de Sainte-Maure
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Troyes Champagne Métropole
Maire
Mandat
Denis Pottier
2020-2026
Code postal 10150
Code commune 10352
Démographie
Gentilé Mauraciens, Mauraciennes
Population
municipale
1 766 hab. (2021 en évolution de +14,08 % par rapport à 2015)
Densité 84 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 43″ nord, 4° 03′ 44″ est
Altitude Min. 96 m
Max. 213 m
Superficie 20,92 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Troyes
(banlieue)
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Creney-près-Troyes
Législatives Première circonscription
Localisation
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Sainte-Maure

Sainte-Maure est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie

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Le cadastre de 1837 montre au territoire : Beurville[1], Charley, Culoison et mont de Culoison, Davau, Dames de Saint-Pierre, le bois de Feuges, Guignon-ville, Laine-au-bois, Maison-Brûlés, Massonville[2], Maladière[3], Marnay, Montaiguillon, Planche-Quenat, Quincampoix, Rhèges, le ruisseau Araigne, Semoux, Vanne, Vaulx, le Veilleux et Vermoise.

Hydrographie

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La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Seine, la Fausse, le Melda, le Petit Melda, un bras du Fossé d'Araignée, le canal, le Fossé 01 des Areniers, le Fossé d'Araignée, la Gue Tortue, le Melda, la rivière de la Vignotte et divers autres petits cours d'eau[4],[Carte 1].

La Seine, un fleuve long de 775 km[5], coule dans le Bassin parisien et notamment dans le département de l’Aube en le traversant du sud-est au nord-ouest. Elle longe la commune sur un petit tronçon au sud-ouest.

La Fausse, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Melda à Villacerf, après avoir traversé six communes[6].

Le Melda, d'une longueur de 24 km, prend sa source dans la commune de Lavau et se jette dans la Seine à Savières, après avoir traversé huit communes[7].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Sainte-Maure[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice à 2 km à vol d'oiseau[10], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 644,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 2],[11],[12].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Au , Sainte-Maure est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Troyes, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,4 %), forêts (6 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), zones urbanisées (4,6 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Sainte Maure († 850) fut une jeune chrétienne morte à l'âge de vingt-trois ans qui consacra sa jeunesse à secourir toutes les misères. Les pauvres de la région et les fidèles témoignèrent de leur admiration en venant en pèlerinage pour demander son intercession auprès de Dieu.

Les seigneurs étaient le comte de Champagne et le sire de Chappes, par donations le chapitre Saint-Étienne, le chapitre Saint-Pierre, l'abbaye Saint-Martin et Notre-Dame-aux-Nonnains le devinrent aussi.

Avant de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes, au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Mont-Bel-Air-Net[21].
Le 27 pluviôse an III, la commune a absorbé celles voisines de Culoison et de Vannes[21].

Même si l'on utilise aujourd'hui la graphie Vannes, ce ne fut pas toujours le cas : la graphie d'usage, désormais peu usitée était Vanne.

La seigneurie appartenait au chapitre cathédral de Troyes jusqu'à la cathédrale. En 1188 l'évêque Manassès II de Pougy donnait une partie de sa seigneurie et le moulin qu'il avait acheté à Geoffroi de Villehardouin[22],[23].
Le plus ancien bail fut donné à Jean Nêplot le 30 novembre 1392[24], puis à Colin Bonnelin le 23 mmai 1437, ce dernier payant quinze setiers de seigle par an. Le 3 juillet 1458 Felizet Salomon et Perrotin Sergent, papiratores à Troyes prenaient bail du moulin. Puis ce fut Jean Slomon et Guillaume Sémillard qui prenaient bail le 19 septembre 1473, où est cité moulin à blé et à papier, ils payaient quarante livres tournois et quarante mains de papier comme location annuelle. Vers 1580 Nicolas le Bé louait le moulin aux Gouault et Jacques le Bé avec Edmond Denise l'achetèrent le 16 novembre 1600, il y avait alors deux moulins à papier, deux à blé et un à chanvre[25]. Le dernier du nom, Nicolas marié à Marie-Anne Sageon, mourait en 1743 et laissait les moulins à ses neveux Marie-Barbe et Françoise Massey, Edme-François dit le Balloy et les autres moulins étaient dans les mains de la famille Denise.
Ancien hameau qui formait une communauté de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes ; les droits royaux relevaient de la Mairie de la Grande-Rivière.

Du 29 janvier au 27 novembre 1790, Vanne qui inclut Vermoise forme une commune du canton de Villacerf ; à partir de cette date, Vanne passe au canton de Creney. Vanne comptait 136 habitants en 1787 et 150 en 1790.

En 1789, c'était une communauté de 251 habitants qui dépendait de l'élection de Troyes et de la Maire royale de la Grande-Rivière. C'était un arrière-fief relevait du comte de Champagne. Vers la fin du XVIe siècle un moulin était en activité.

C'était un fief qui relevait de Saint-Sépulcre et de la Mairie royale de Grande-Rivière. Le premier seigneur relevé était Jeanne dite la Garnière, fille de Guillaume des Moulins et Guillemette de verdun, dame de Charley en 1399. Pierre Nicolas de Chavaudon de Sainte-Maure en était le seigneur en 1734 et son fils Pierre III se disait seigneur de Charley en 1762[26].

Aussi orthographié Marnay, était un franc-alleu dont les seigneurs se confondaient souvent avec ceux de Culoison, la Vallotte et Vau ; il comprenait aussi les Maisons-Brûlées et dépendaient de la Mairie royale de Grande-Rivière.

Guignonville

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Ancien fief relevant de Saint-Sépulcre.

Ancien domaine qui était au finage de Vannes et dépendait du chapitre Saint-Pierre de Troyes ; gagé, il appartenait à Nicolas de Mennat, seigneur de Mailly puis d'autre seigneurs avant d'être racheté par le chapitre en 1732 à Adam de Sommerécourt.

Héraldique

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Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

Écartelé : au 1er de sinople aux deux épis de blé d’or passés en sautoir, au 2e d’azur à l’étoile d’argent, au 3e d’azur au moulin à eau près d’une rivière, le tout au naturel, au 4e d’or à la Vierge au naturel, accompagnée à senestre d’une église du même.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? 1912 Lemoine    
1912 1918 Arthur Rvière    
avant 1981 ? Roland Plumard    
mars 2001 En cours Denis Pottier[27]
Réélu pour le mandat 2020-2026[28]
DVG Cadre supérieur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

En 2021, la commune comptait 1 766 habitants[Note 4], en évolution de +14,08 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
182651624665691736694712734
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
724696609636610579547509518
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
517518481471512535551546746
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
6657061 0031 1781 2181 2111 4571 4721 412
2015 2020 2021 - - - - - -
1 5481 7521 766------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Sainte-Maure » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Ancien fief qui devint une ferme intégrée au château de Sainte-Maure.
  2. Fut un temps auberge et ferme.
  3. Ancienne léproserie qui, en 1761, avait 120 livres de revenus.
  4. « Fiche communale de Sainte-Maure », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Seine (----0010) » (consulté le ).
  6. Sandre, « la Fausse »
  7. Sandre, « le Melda »
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. « Orthodromie entre Sainte-Maure et Barberey-Saint-Sulpice », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  15. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  16. « Unité urbaine 2020 de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
  17. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sainte-Maure », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  22. Archives départementales de l'Aube, G3378 et 3677.
  23. Nicolas Camusat, Promptuarium sacrarum antiquitatum Tricassinae dioecesis, fol.179.
  24. Archives départementales de l'Aube, G124 inventaire, fol° 505v°.
  25. Archives départementales de l'Aube, G1256 fo;° 85r ; G3693 ; E289.
  26. Archives départementales de l'Aube, 5B231, f° 88.
  27. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
  28. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21599923
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Charles Fichot, Statistiques monumentales de l'Aube..., TI, 1884, p. 74.

Bibliographie

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Abbé Audra, Mémoire de la paroisse et le prieuré-cure de Sainte-Maure, bibliothèque municipale de Troyes, ms 2297.

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Articles connexes

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Liens externes

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