Philosophie politique — Wikipédia

La philosophie politique est une branche de la philosophie qui étudie les questions relatives au pouvoir politique, à l'État, au gouvernement, à la loi, à la politique, à la paix, à la justice et au bien commun entre autres. Elle est considérée comme une des branches de la philosophie pratique à côté de la philosophie du droit et de la philosophie morale.

En tant que recherche philosophique, elle se distingue de celles menées par les sciences humaines et sociales (sociologie, histoire, psychologie, psychologie politique, science politique) en ce que, à la différence de celles-ci qui s'attachent à ce qui existe historiquement et particulièrement, elle est fondée sur la recherche d'un universel, guidée par la question du juste, du meilleur et du légitime[1]. Cette recherche aboutirait-elle à l'impossibilité de son achèvement que cela ne changerait pas la nature de la recherche.

De nos jours, la science politique est devenue inséparable de la philosophie politique.

Définition

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Selon Leo Strauss, toute tentative de définir la philosophie politique suppose de contourner deux erreurs[2] :

  • la première consiste à ne considérer la philosophie politique que comme une dépendance subalterne de la philosophie dans son ensemble. Cette généralisation abusive pose des problèmes, dans la mesure où elle fait l'économie des divergences profondes entre l'histoire de la philosophie politique, et celle de la philosophie[3] ;
  • la seconde consiste à n'y voir qu'un simple prolongement de l'analyse politique. En effet, si la philosophie politique ressortit à la pensée politique, toute pensée politique n'est pas une philosophie politique : « un penseur politique qui ne serait pas un philosophe s'intéresserait ou s'attacherait avant tout à un ordre ou à une législation politique spécifique ; le philosophe politique s'intéresse et s'attache avant tout à la vérité »[4],[3]. Parce que son objet est fortement enraciné dans la réalité humaine, « par un rapport à la fois nécessaire, indépassable, et indéfiniment problématique avec les expériences et les opinions effectivement présentes dans la vie réelle de la cité » la philosophie politique se caractérise par une tension constante entre la théorie et la pratique : tout en assumant une portée universelle, elle se doit de faire la part de l'existant[3].

L'histoire de la philosophie politique remonte aux premiers écrits politiques connus de l'Inde antique. La Grèce antique et la Rome antique ont été tout particulièrement fécondes dans la formulation de théories politiques, irriguant la philosophie politique des millénaires suivants.

Auteurs majeurs en philosophie politique

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Période moderne

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XVe siècle

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XVIe siècle

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XVIIe siècle

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Buste d'Algernon Sydney, musée de la Révolution française.

XVIIIe siècle

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XIXe siècle

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Période contemporaine

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Notes et références

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  1. La question de la légitimité illustre bien cette différence : chez le sociologue Max Weber, ce mot désigne les moyens par lesquels une personne ou une entité prend aux yeux des hommes le caractère de légitimité, alors que chez les philosophes, la légitimité est elle-même comme vérité l'objet de la recherche, par exemple par le biais de la notion centrale dans les publications de la période moderne de droit naturel par opposition au droit positif (positif, c'est-à-dire existant historiquement).
  2. Philippe Raynaud 2006, p. 560
  3. a b et c Philippe Raynaud 2006, p. 561
  4. Leo Strauss 1959, p. 12
  5. Voir sur quod.lib.umich.edu.

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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