Pierre Bossan — Wikipédia
Pierre-Marie Bossan | |
Présentation | |
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Nom de naissance | Pierre-Marie Bossan |
Naissance | Lyon |
Décès | (à 74 ans) La Ciotat |
Nationalité | France |
Œuvre | |
Réalisations | Église Saint-Georges de Lyon Basilique Saint-Régis de Lalouvesc Basilique Notre-Dame de Fourvière |
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Pierre-Marie Bossan est un architecte français, né le à Lyon, et mort le à La Ciotat.
Biographie
[modifier | modifier le code]Pierre-Marie Bossan est né en 1814, au sein d'une famille modeste. Ainé de sept enfants, il peut effectuer des études et s'oriente vers l'architecture. D'abord à l'école des Beaux-Arts de Lyon, il rejoint l'atelier de Labrouste à Paris. De retour à Lyon à 25 ans, il est plein d'ambition et espère faire fortune rapidement. Il obtient la fonction d'« architecte de la cathédrale » et se voit confier la réalisation d'une église neuve pour remplacer l'église de la commanderie du temple qui croule : c'est Saint-Georges qu'il bâtit en 1845, dans un style gothique très pur. Il la traitera « d'erreur de jeunesse », or si elle ne porte pas la marque de l'artiste, elle est une réussite néogothique. C'est une période prolifique : l'église de Tassin, la chapelle des jésuites, rue Sala, la chaire épiscopale en bois à la cathédrale, etc.
Il part en voyage en Italie en 1845. Lors de son passage en Sicile il découvre l'art byzantin. Il est conquis. Pendant son voyage, son frère qui l'avait accompagné meurt. L'architecte est très troublé. Alors libre-penseur, Bossan, à son retour d'Italie, va visiter Ars en 1852, en compagnie de sa sœur Thérèse. Il y rencontre le curé, Jean-Marie Vianney, et se convertit. De son côté, sa sœur entre en religion
S'il n'est plus architecte de la cathédrale depuis 1847, les commandes s’enchaînent : son style prend un tour très personnel et très néo-byzantin. Il est déjà en train de dessiner des plans pour une « grande église » sur la colline de Fourvière. En 1850, il est à Rome, et il obtient le grand prix de Rome d'architecture[réf. nécessaire]. c'est là que son projet de Fourvière prend forme. À partir de 1852, il bâtit de nombreuses églises, chapelles et maison particulière. Il dessine aussi toute sorte de statues, de mobilier, d'orfèvreries. Il collabore notamment avec l'orfèvre lyonnais Thomas-Joseph Armand-Calliat à partir de 1858. En 1863, de passage à Valence, il crée une école d'art religieux afin d'inspirer et de former toute une génération d'artistes au sein d'une corporation chrétienne[1]. C'est le cas notamment de l'architecte Joannis Rey (1850-1919) ou les sculpteurs Charles Dufraine (1827-1900) et Paul-Emile Millefaut (1848-1907). Il dirige l'école jusqu'en 1871 avant de laisser sa place à Joannis Rey[2].
Lorsqu'en 1871 est prise la décision de bâtir la basilique Notre-Dame de Fourvière, à la suite de la préservation de la ville de Lyon de l'invasion prussienne, Bossan est fort de ses réalisations en particulier les sites de pèlerinage d'Ars (église Sainte-Philomène, début de construction en 1862)[3] et de Lalouvesc (début de construction en 1864, ouverture au public en 1871)[4]. Il peut présenter son « vieux » projet de basilique. Celui-ci est accepté et la construction commence dès 1872. Très vite, Bossan, vieillissant et malade, se retire à La Ciotat, d'où il supervise Louis Sainte-Marie Perrin, à qui la construction a été confiée.
Dans sa retraite, Bossan continue à dessiner, et en particulier la statuaire et le mobilier de sa grande œuvre de Fourvière. Auprès de lui se forme un certain nombre d'architecte, dessinateurs, sculpteurs et peintres.
Il meurt le à La Ciotat. Pierre Bossan est enterré à Lyon au cimetière de Loyasse.
- Couvent de la Visitation Sainte-Marie de Fourvière, actuel Fourvière Hôtel à Lyon
Réalisations principales
[modifier | modifier le code]- 1839-1842 : église Saint-Joseph à Tassin-la-Demi-Lune rasée en 1971 pour laisser place à l'autoroute.
- 1845 : église Saint-Georges de Lyon.
- 1849 : chantier de restauration de la Collégiale Notre-Dame d'Espérance à Montbrison, avec l'aide du sculpteur Guillaume Bonnet[5].
- 1852 : église Saint-Polycarpe de Lyon.
- 1854-1856 : couvent de la Visitation Sainte-Marie de Fourvière à Lyon[6].
- 1854-1859 : église paroissiale Saint-Pierre à Mornant.
- 1855-1858 : Église Saint-Irénée à Bessenay
- Vers 1855 : maison Blanchon, quai Fulchiron, Lyon : maison de style mauresque, statue d'angle de Joseph-Hugues Fabisch de 1855[7].
- 1855 : église Saint-Maurice de Couzon-au-Mont-d'Or[8].
- 1858- 1862 : Église de l'Immaculée-Conception de Lyon.
- 1859 : petit séminaire de Meximieux (Ain), aujourd'hui la mairie de Meximieux.
- 1860 ? 1862 : associé au cabinet Rey de Valence pour la construction de l'église d'Aouste-sur-Sye dans la Drôme(1862-1878).
- 1865 : Église Sainte-Anne de Lyon. Inachevée, elle est fermée au culte en 1938 et détruite en 1939[9].
- 1862-1898 : basilique d'Ars, Ars-sur-Formans.
- 1863 : immeuble situé au no 4 place des Jacobins à Lyon : Maison du peintre Paul Borel[10].
- 1863 : Chapelle Notre-Dame-du-Chêne (Scey-Maisières)
- 1864-1877 Basilique Saint-Régis, Lalouvesc : ouverture en 1871.
- 1865 : église Saint-Maurice, Échallon.
- 1867-1895 : construction de l'église de Régnié-Durette, département du Rhône sur les plans de l'architecte. L'église est achevée sept ans après sa mort.
- 1868-1878 : couvent Saint-Lazare des Dominicains à Marseille[11].
- 1872 : début de la construction de la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon. Malgré la mort de l'architecte en 1888, les travaux se poursuivent et la basilique est inaugurée en 1896. Pierre Bossan aurait commencé les esquisses de son projet dès 1846 alors qu'il séjournait à Palerme et développe les plans en 1850 alors qu'il est à Rome[12].
Il a aussi réalisé des monuments funéraires, du mobilier liturgique, dessiné de l'orfèvrerie, de la statuaire, donné des esquisses de peintures, etc. Toutes choses qu'il faisait ensuite réaliser par des ouvriers et artisans. On trouve des éléments similaires (forme des colonnes…) dans plusieurs édifices religieux : Ars, Fourvière, Lalouvesc, Aouste-sur-Sye, Marseille…
- Maison Blanchon, quai Fulchiron à Lyon.
- Sépulture de Pierre Bossan au cimetière de Loyasse
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Marie René Jazé-Charvolin et Geneviève Jourdan, Le Curé d'Ars et son église, Lyon, ADIRA-Rhône-Alpes, , 68 p. (ISBN 978-2-11-084712-6, BNF 35494023), p. 35
- Philippe Dufieux, Le mythe de la primatie des Gaules. Pierre Bossan (1814-1888) et l'architecture religieuse en Lyonnais au XIXe siècle, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, , 311 p. (ISBN 2-7297-0726-3, BNF 39289570, lire en ligne), partie I, chap. 2 (« Les Architectes »), p. 81-82
- histoire de la basilique d'Ars sur le site de Brou.
- Notice sur la Basilique de LaLouvesc sur le site cimetières de France.
- Elisabeth Hardouin-Fugier, Guillaume Bonnet (1820-1873), à propos des bustes de la série "Les Lyonnais célèbres",
- Catherine Guégan, couvent de la Visitation Sainte-Marie de Fourvière (Lyon, Rhône), dans In Situ. Revue des patrimoines, 2009, no 13 (lire en ligne)
- Saints et Madones au coins de nos rues, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 1995, p. 58
- Photographie de l'église de Couzon-au-Mont-d'Or sur communefrance2.com.
- Jean Pelletier, Connaître son arrondissement, le 3e, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, p. 42-43
- Nicolas Jacquet, Façades lyonnaises, édition Laurence Solnais, septembre 2008, p. 154
- Histoire de l'église du couvent de Marseille.
- Actualités de la bibliothèque municipale de Lyon.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Sainte-Marie Perrin, Pierre Bossan, architecte : sa vie, son caractère, son œuvre, sa doctrine, 1889.
- Félix Thiollier, L'œuvre de Pierre Bossan, architecte : basiliques, églises, chapelles, monuments civils, tombeaux, bronzes, orfèvrerie, ... : Monographie de la chapelle de Saint-Thomas d'Aquin à Oullins (Rhône), peintures, sculptures, décoration intérieure, par P. Borel, C. Dufrayne, J. Razuret, Montbrison, Impr. E. Brassart, 1891.
- Philippe Dufieux, Le Mythe de la primatie des Gaules. Pierre Bossan (1815-1888) et l’architecture religieuse en Lyonnais au XIXe siècle, PUL, 2004.