Pierre Veuillot — Wikipédia
Pierre Veuillot | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Pierre Marie Joseph Veuillot | |||||||
Naissance | 7e arrondissement de Paris | |||||||
Père | François Veuillot | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 55 ans) 7e arrondissement de Paris | |||||||
Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal | par le pape Paul VI | |||||||
Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de Saint-Louis-des-Français | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par le cardinal Maurice Feltin | |||||||
Dernier titre ou fonction | Archevêque de Paris | |||||||
Ordinaire des Orientaux de France | ||||||||
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Archevêque de Paris | ||||||||
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Archevêque titulaire de Constantia-en-Thrace (de) Archevêque coadjuteur de Paris | ||||||||
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Évêque d'Angers | ||||||||
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Pierre Veuillot (né le à Paris 7e, où il est mort le [1],[2]) est un cardinal français de l'Église catholique qui fut archevêque de Paris.
Biographie
[modifier | modifier le code]Prêtre
[modifier | modifier le code]Pierre Veuillot appartient à la lignée des Veuillot, journalistes défenseurs de l'Église, depuis Louis Veuillot dont il était le petit-neveu. Son grand-père Eugène Veuillot était également journaliste. Il est né le à Paris VIIe, fils du journaliste François Veuillot et de son épouse, née Marie Monnoir. Il est ondoyé le lendemain de sa naissance et baptisé le par Jean-Baptiste Lemius, ami de la famille.
Sa sœur Geneviève deviendra auteure de livres pour enfants sur la vie des saints. Pierre Veuillot poursuit ses études dans des cours privés du VIIe arrondissement, dont le cours Fontanes fondé par le père du général de Gaulle. Sa santé fragile ne permet pas son placement dans un internat[3]. Après son baccalauréat, Pierre Veuillot effectue une première année de médecine, puis entre au séminaire des Carmes de Paris, rue d'Assas[Note 1], en tant qu'étudiant externe grâce à une dérogation du cardinal Verdier. Il y passe une licence de philosophie scolastique avant d'effectuer son service militaire en tant qu'officier d'artillerie. De à , il obtient différents certificats de la Sorbonne en lettres mention philosophie[3]. Il se lie d'amitié avec Maxime Charles (mais il ne le défendra pas dans la crise du centre Richelieu en qui opposera l'abbé Charles au cardinal Feltin) et Robert Frossard, son futur évêque auxiliaire.
Après sa licence de théologie, il est ordonné prêtre le par le cardinal Verdier. Il est vicaire quelques mois à Asnières, dans la banlieue parisienne, avant d'être mobilisé comme capitaine en - [4], puis retourne à Asnières. En , il est nommé professeur de philosophie au petit séminaire de Conflans[Note 2] dirigé par l'abbé Lallier, futur évêque. En , il soutient sa thèse de théologie à l'institut catholique de Paris. Lorsque ses parents fêtent leurs noces d'or, le nouveau nonce, Angelo Roncalli (futur pape Jean XXIII), invité à la réception, facilite une audience à Rome pour Pierre Veuillot auprès du pape Pie XII ; Pierre Veuillot est attaché à la secrétairerie d'État dès pour assister dans le domaine des affaires françaises Jacques Martin, puis Dominique Pichon, alors que Giovanni Battista Montini (futur Paul VI) est substitut à la secrétairerie d'État chargé des affaires extraordinaires, jusqu'en , puis pro-secrétaire avant d'être nommé au siège de Milan en . L'abbé Veuillot partage son logement avec Achille Glorieux. En , il est gratifié du titre de prélat de Sa Sainteté, ce qui lui donne le droit de se faire appeler Monseigneur par ses coreligionnaires. Il effectue un travail préparatoire pour la rédaction de l'encyclique Fidei Donum[3], publiée en par Pie XII.
Évêque
[modifier | modifier le code]Le , le pape Jean XXIII le nomme évêque d'Angers. Il est consacré par le cardinal Feltin assisté de Jean-Marie Villot et de Marc-Armand Lallier. Puis, le , il est nommé coadjuteur de l'archevêque de Paris avec le titre d'évêque titulaire (in partibus) de Constantia-en-Thrace (de). Il succède à l'archevêque de Paris, le cardinal Feltin, le [5]. Entre-temps, il aide à la création des nouveaux diocèses de Créteil, de Nanterre et de Saint-Denis et participe activement aux sessions du concile Vatican II dont il a préparé à partir de le schéma De episcopis en ramenant le rôle de Luigi Carli[6] en commission à l'arrière-plan [7]. Veuillot se distingue par ses prises de position en faveur du mouvement des prêtres ouvriers, obtenant du pape Paul VI leur retour au travail en [2]. Il crée également un conseil presbytéral pour assister l'archevêque dans ses prises de décision. Il exerce au début des bouleversements post-conciliaires. Il se plaît à être interrogé par des journalistes, multipliant les entretiens, et il est l'un des premiers prélats français à parler ouvertement à la télévision française de son rapport à la foi, notamment au cours de l'émission Face à face du [2]. Il souffre de l'accusation du journaliste Georges Suffert d'être un « technocrate de l'Église »[8], celui-ci l'attaquant violemment comme étant « plus préfet que pasteur, plus administrateur qu'apôtre, Mgr Veuillot veut que l'Église soit servie comme l'était l'U.R.S.S. sous Staline, comme l'est le Pentagone sous McNamara. »
Lors du consistoire du , il est créé cardinal par le pape Paul VI avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Louis-des-Français.
Il meurt subitement de leucémie le , n'étant âgé que de 55 ans et n'ayant été cardinal que pendant quelques mois. Ses obsèques sont célébrées le suivant à Notre-Dame de Paris en présence du général de Gaulle[9] et de nombreuses personnalités [10]. Il est inhumé à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Quelques écrits
[modifier | modifier le code]- Chrétien, évêque, textes d'entretiens, interviews, propos d'évêque, éditions Fleurus, , 128 pages
- Les jeunes dans l'Église de Paris, lettre pastorale de du cardinal Feltin et de Veuillot, in-8°, Paris, imprimerie Lahure, 1966
- L'Engagement international des catholiques, coll. ACGF in-16, Bourges, imprimerie Tardy, 1964, 48 pages
- Notre sacerdoce. Documents pontificaux de Pie X à nos jours, préface de S. Exc. Mgr Montini, coll. Vie sacerdotale, en deux volumes, Paris, éditions Fleurus, 1954[11]
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Il demeure à proximité chez ses parents, rue du Pré-aux-Clercs.
- Il a notamment pour élèves Guy Lafon et Jean-Marie Lustiger qui s'y cache sous un autre nom. Cf Robert Serrou, Lustiger, Librairie académique Perrin, 1996, p. 71
Références
[modifier | modifier le code]- Base Léonore
- paris.catholique.fr
- Jacques Benoist, Notice biographique
- Il reçoit la croix de Guerre
- Mgr Veuillot prend la tête, in L'Express no 798 du 3-9 octobre 1966, p. 46
- Luigi Maria Carli, évêque de Segni (1957-1973)
- Jan Gooters, Actes et acteurs à Vatican II, 1998, Presses de l'Université catholique de Louvain, p. 136
- La Revue des deux mondes, article de juin 1967
- Vidéo des obsèques sur You Tube
- La Documentation catholique, 1968, pp. 434, 604-608.
- Bibliothèque Nationale de France
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Un technocrate de droit, article du
Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Fidus, in La Revue des deux mondes, article biographique, no 12,
- Vidéo des obsèques sur You Tube