Pierre Viala — Wikipédia
Pierre Viala | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (4 ans, 5 mois et 13 jours) | |
Élection | 16 novembre 1919 |
Circonscription | Hérault |
Législature | XIIe (Troisième République) |
Groupe politique | GRD |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lavérune |
Date de décès | (à 76 ans) |
Lieu de décès | Paris |
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Pierre Viala, né à Lavérune (Hérault) le et mort dans le 5e arrondissement de Paris le [1], est un spécialiste des pathologies de la vigne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né dans une famille de viticulteur, il fait des études à l'École d'Agriculture de Montpellier dont il sort major en 1881. Il devient préparateur-répétiteur de la chaire d'agriculture du professeur Gustave Foëx à cette même école, tout en préparant une licence de Sciences naturelles à la Faculté des Sciences[2].
L'année 1883 est une année fertile : il obtient sa licence à la Faculté, il découvre avec Louis Ravaz, dans le laboratoire de Foëx, le black-rot, maladie cryptogamique de la vigne et publie avec Foëx un ouvrage : Ampélographie américaine.
Il est inhumé au cimetière de Cournonterral (Hérault).
Sa lutte contre le phylloxéra
[modifier | modifier le code]Il travaille dans ces années-là sur diverses maladies de la vigne, oïdium, pourridié, etc. mais le gros problème qui préoccupe tous les esprits à cette époque c'est le phylloxéra. Voici bientôt vingt ans que cette maladie causée par un puceron suceur américain ravage le vignoble français et vingt ans d'efforts et de tentatives variées qui n'aboutissent toujours pas. On sait à cette époque que les vignes américaines sont résistantes au phylloxéra et que le vin qu'elles donnent n'est guère buvable. Elles pourraient servir de porte-greffes aux cépages de qualité français mais elles tolèrent mal le calcaire. Le jeune Pierre Viala est alors pressenti pour aller en « mission aux États-Unis afin d'y rechercher les variétés de cépages pouvant végéter en terrain calcaire et marneux »[2]. Accompagné de Frank Scribner, chef de la section de pathologie végétale à l'université de Knoxville, il va parcourir une grande boucle à travers les États-Unis durant l'année 1887. Après bien des recherches, il finira par trouver dans des terrains secs et calcaires du Texas ce qu'il cherchait. À son retour, il prônera comme seuls dignes d'intérêt : Vitis berlandieri, Vitis cinerea et Vitis cordifola. Ce travail permettra ensuite l'obtention du célèbre porte-greffe 41B, croisement de Vitis berlandieri et de Vitis vinifera.
Sa monumentale Ampélographie
[modifier | modifier le code]Fort de ce succès, il retourne à l'École nationale d'agriculture de Montpellier où le grand patron Foëx règne toujours sans partage. En 1890, il est nommé « professeur de viticulture et de cultures des régions méridionales » à l'Institut national agronomique de Paris. L'année suivante, il soutient une thèse de doctorat ès-sciences naturelles. Viala étudie la résistance des vignes au phylloxéra, à la chlorose, aux maladies cryptogamiques et aux insectes. De 1901 à 1909, il publie Ampélographie. Traité général de viticulture en 7 volumes grâce au soutien de Victor Vermorel. Il termine sa carrière avec tous les honneurs. Il est nommé en 1897 inspecteur général de la viticulture. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1919. Il publie de nombreux mémoires sur l'ampélographie et les maladies de la vigne. Devenu député de l'Hérault, il accueille Alexandre Millerand, le président de la république, dans sa circonscription, en 1921[3].
- Alphonse Lavallée.
- Gros bourgogne.
- Herbemont.
- Tressallier.
Principales publications
[modifier | modifier le code]- Les Vignes américaines : adaptation, culture, greffage, pépinières, en collaboration avec Louis Ravaz (1892).
- Les Maladies de la vigne : peronospora, oïdium, anthracnose, pouridié, cottis, cladosporium, etc. (1885, 1887, 1893).
- Manuel pratique pour le traitement des maladies de la vigne (1888).
- Ampélographie. Traité général de viticulture, en collaboration avec Victor Vermorel, (7 volumes, 1901-1910), Réédition : J. Laffitte, Marseille, 1991.
Il est l'auteur du taxon :
- Guignardia Viala & Ravaz, Bull. Soc. mycol. Fr. 8: 63 (1892).
Hommages
[modifier | modifier le code]Il existe une place Pierre Viala, dans le quartier Les Cévennes, à Montpellier.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Acte de décès n° 160, année 1936, 5e arrondissement, cote 5D 260, page 16/31 », sur Archives de Paris.
- Jean-Paul Legros, « Les Américanistes du Languedoc 1868-1893 », Etude et Gestion des Sols, vol. 12, no 2, , p. 165-186.
- Pierre Viala sur le site de Supagro.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Pierre Viala », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition].
- Nécrologie : Pierre Viala (1859-1936), dans Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 1936, vol.16, n°177, pp.413-415 [1].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Viala est l’abréviation botanique standard de Pierre Viala.
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