Pouvoir populaire national — Wikipédia

Pouvoir populaire national
Jathika Jana Balawegaya
(ta) தேசிய மக்கள் சக்தி
(si) ජාතික ජන බලවේගය
Présentation
Leader Anura Kumara Dissanayaka
Fondation
Siège 464/20 Pannipitiya Road, Pelawatta, Battaramulla,
Sri Lanka.
Secretaire général Nihal Abeysinghe
Fondateur Anura Kumara Dissanayake
précédé par Mouvement national pour le pouvoir populaire
Positionnement Centre-gauche à Gauche radicale
Idéologie Populisme de gauche Antisystème et anti-corruption
Justice sociale et fiscale
Parlementarisme
Factions:
Féminisme
Fédéralisme
Ecologie politique
Couleurs Rose
Site web www.npp.lk
Représentation
Députés
0  /  225
Conseillers provinciaux
15  /  455
Représentants locaux
436  /  8356

Le Pouvoir populaire national (singhalais : Jathika Jana Balawegaya, JJB) est une alliance politique de gauche au Sri Lanka, formée en juillet 2019 de plus de 20 organisations politiques, syndicales, de jeunesse, féministes et écologistes autour du Front de libération populaire (JVP)[1],[2],[3],[4].

La coalition arrive au devant de la scène lors de la crise politique de 2022 grâce à ses positions populistes de gauche, ce qui permet à son dirigeant Anura Kumara Dissanayake d'être élu président de la République en septembre 2024, et de nommer la député Harini Amarasuriya première ministre[5],[6].

Lors des élections parlementaires de 2020, le Pouvoir populaire national se donne pour objectif de surpasser le parti au pouvoir, le Front du peuple du Sri Lanka (SLPP), et de remporter la majorité des sièges au parlement. Cependant, le SLPP remporte une victoire écrasante, tandis que le Pouvoir populaire unitaire (SJB) devient le principal parti d'opposition. Le NPP quant a lui obtient seulement 3 sièges au parlement[7].

La crise politique de 2022, dans laquelle Dissanayake, le Front de libération populaire et la coalition vont jouer un rôle important par l'organisation de manifestations et de grèves, propulse la formation politique au devant de la scène politique.

Lors de l'élection présidentielle de 2024, la coalition met à profit le mécontentement du à la crise économique de 2021, puis à la politique d'austérité menée par le président Ranil Wickremesinghe et à la corruption endémique du pays, pour tenter de faire accéder son candidat Anura Kumara Dissanayake à la présidence. Ce positionnement en candidat du changement paye, puisque Dissanayake obtient plus de 42% des suffrages au premier tour, et près de 56% en comptant le vote preferentiel au second tour, et est finalement élu président.

Le Pouvoir populaire national est identifié idéologiquement comme une alliance populiste de gauche. La coalition propose un changement de l'ordre politique et de la direction économique du pays[8],[9].

Politique économique et sociale

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Bien que sa principale composante, le Front de libération populaire, soit historiquement marxiste, Dissanyake et le Pouvoir populaire national ne défendent lors de l'élection présidentielle de 2024 pas une révolution, ni même un changement radical de l'économie du pays, justifiant que celle-ci serait trop fragile pour le supporter. Au contraire, ils affichent la promesse de développer le pays par la redynamisation de la croissance économique en offrant à la production, la recherche et l'investissement privé un cadre politique et fiscal plus favorable, tout en continuant d'assurer le remboursement de la dette nationale[10].

Parallèlement, afin de soulager les finances des ménages et dans une idée de justice fiscale, il souhaite réduire les impôts pour les pauvres, abaisser, voire la supprimer la TVA sur les produits essentiels, et mettre fin aux exonérations fiscale des super-riches. Il promet également d'établir une protection sociale et la gratuité des service de santé et d'éducation. Condition de la fin de l'austérité qu'il propose, le candidat du JJB promet de coopérer avec le FMI pour renégocier et amender certains termes du contrat[11].

Démocratie, vivre ensemble et lutte contre la corruption

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Le Pouvoir populaire national met la lutte contre la corruption au centre de son discours, en faisant preuve d'un certain dégagisme de la classe politique traditionnelle.

La coalition s'oppose d'autre part au 20e amendement constitutionnel du Sri Lanka, qui revenait en 2020 sur le partage équitable des pouvoirs entre le président et le parlement introduit par le 19e amendement constitutionnel en 2015, et redonnait ainsi la quasi totalité des pouvoirs à la présidence[12].

Dissanyake promet de dissoudre le parlement dès les 45 premiers jours de sa présidence afin d'acquérir une légitimité parlementaire et de pouvoir gouverner sans l’opposition de la majorité acquise au clan Rajapaksa[13].

Il affiche également des vœux d'harmonie, d'inclusivité et de réconciliation entre communautés religieuses[14].

Histoire électorale

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Élections présidentielles
Election Candidat Premier tour Second tour instantané
Nombre de voix % Nombre de voix %
2019 Anura Kumara Dissanayake 418 553 3,16 Éliminé au 1er tour
2022 3[15] 1,37
2024 5 634 915 42,31 5 716 971 55,96%
Élections parlementaires
Election Tête de liste Nombre de votes Pourcentage de votes Sièges gagnés
2020 Anura Kumara Dissanayake 445 958 3,84
3  /  225

Notes et références

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  1. (en) « National People’s Power launched », www.dailymirror.lk (consulté le )
  2. Registered parties
  3. « National People's Power », Sri Lanka Rupavahini Corporation
  4. « JVP to continue politics under NPP », The Morning,
  5. Anura Named the NPPAda Derana
  6. « Anura Kumara named Presidential candidate of National People's Power », Newsfirst,‎
  7. « Proposed New 20th Amendment will take Sri Lanka back to the Stone Age – NPP »,
  8. National People's Power to launch its manifesto on 26th
  9. Perera, « The NPP Factor: Rise of Left-Wing Populism in Sri Lanka », Colombo Telegraph, Colombo Telegraph, (consulté le )
  10. « Présidentielle au Sri Lanka : l’espoir d’ouvrir un nouveau chapitre après la révolution de 2022 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Les Sri Lankais ont voté pour élire leur président, deux ans après la faillite du pays », sur France 24, (consulté le )
  12. « NPP dissatisfied with the general election results: Anura Kumara », dailynews.lk
  13. Clément Perruche, « Élection présidentielle au Sri Lanka : l'île s'enflamme pour le candidat marxiste », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Saroj Pathirana, « Could Marxist Anura Dissanayake become Sri Lanka’s next president? », sur Al Jazeera (consulté le )
  15. Élection du président par vote du Parlement du Sri Lanka suite à la démission du président Gotabaya Rajapaksa en cours de mandat.