Prise de Damas — Wikipédia
Date | - |
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Lieu | Damas (Syrie) |
Issue | Victoire décisive des rebelles
|
Bachar el-Assad | Ahmed al-Awda |
Inconnues | Inconnues |
Inconnues | Inconnues |
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- Offensive rebelle de 2024 en Syrie
- 2e Alep
- 6e Hama
- 2e Homs
- 5e Palmyre
- 2e Damas
- 2e Manbij
Coordonnées | 33° 30′ 47″ nord, 36° 17′ 31″ est | |
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La prise de Damas est la prise de la capitale syrienne par les rebelles de l'Armée syrienne libre les 7 et 8 décembre 2024, après leur irruption dans la ville à l'issue de leur offensive lancée fin novembre, au cours de la guerre civile syrienne [1].
Aux premières heures du 8 décembre, le président de la République Bachar el-Assad démissionne et quitte le pays par avion vers la Russie [2], alors que les rebelles pénètrent Damas sans recontrer de résistance. Le HTS prend donc le pouvoir, mettant fin au régime baasiste et à 53 ans de règne sans partage de la dynastie el-Assad.
Prélude
[modifier | modifier le code]Fin novembre 2024, la prise d'Alep par les rebelles et l'effondrement de l'armée syrienne dans le nord de la Syrie provoque de nouveaux soulèvements anti-Assad à travers le pays[3]. Début décembre l'Armée syrienne libre reprend alors les armes et ouvre un autre front au sud du pays[4],[5],[6]. Le 6 décembre, les rebelles annoncent la formation de la Chambre des opérations du Sud[7].
Le 6 décembre, l'Armée arabe syrienne abandonne les gouvernorats de Deraa, Soueïda et Qouneitra, qui passent aux mains de l'opposition[4]. Le lendemain, les rebelles de l'Armée syrienne libre poursuivent leur offensive dans le gouvernorat de Rif Dimachq et se rapprochent de Damas[4].
Déroulement, évacuations et bombardements
[modifier | modifier le code]Le 6 décembre, au lendemain de la bataille et de la prise de Hama par les forces rebelles, l'Iran annonce l'évacuation de son personnel diplomatique et de ses ressortissants en direction de l'Iran, du Liban et de l'Irak[8]. La Chine met également en place un important dispositif d'évacuation[9].
Le 7 décembre, les rebelles syriens annoncent qu'ils ont commencé à encercler Damas après avoir capturé les villes voisines[4]. Le commandant rebelle Hassan Abdel Ghani déclara : « nos forces ont commencé à mettre en œuvre la phase finale d'encerclement de la capitale Damas »[10].
Au sud, la plupart des rebelles qui participent à l'offensive sont alors d'anciens combattants de l'Armée syrienne libre ayant fait leur soumission au régime après l'offensive de Deraa en 2018, ainsi que des éléments ralliés à Hayat Tahrir al-Cham (HTC), présents cependant en bien moins grand nombre que dans le Nord de la Syrie[11],[6]. Au nord, HTC annonce le 7 décembre qu'il détourne une partie des forces de Homs et Hama afin de participer à la conquête de la capitale[11]. À l'est, l'Armée des commandos de la révolution, équipée et entraînés par les États-Unis, se met en mouvement depuis Al-Tanf et arrive aux abords de Damas[11]. De nombreux habitants descendent également dans les rues et libèrent virtuellement leurs quartiers après le départ des soldats du régime fuyant l'avancée des rebelles[11].
Dans la région de Rif Dimachq, les rebelles capturent d'abord Al-Sanamayn, une ville située à 20 kilomètres de l'entrée sud de Damas[12]. De leur côté, les forces progouvernementales se retirent des villes d'Assal al-Ward, Yabroud, Flitah, Al-Naseriyah et Artouz[13]. Dans l'après midi, elles quittent les villes situées à la périphérie de Damas, notamment Jaramana, Qatana, Mouadamiyat al-Sham, Daraya, Doumeir et des sites proches de l'aéroport militaire de Mezzeh[14]. Sur la place principale de Jaramana, des manifestants renversent une statue du père de Bachar al-Assad, Hafez al-Assad[15].
Les rebelles entrent sans résistance à Damas dans la nuit du 7 au 8 décembre 2024, alors que Bachar el-Assad a démissionné et quitté le pays vers une destination alors inconnue[16],[17],[18]. Les syriens prennent d'assault le palais présidentiel et procèdent à son pillage ainsi qu'à la destruction des statues des figures du régime et tout autre symbole du pouvoir baasiste[19],[20]. Dans la même nuit, Hayat Tahrir al-Cham confirme la chute d'Assad, tandis que le Premier ministre Mohammad Ghazi al-Jalali annonce qu'il transmettra le pouvoir aux nouveaux dirigeants[21].
Le 8 décembre même, les médias d'État russes ont confirmé qu'Assad se trouvait en Russie, après que Moscou leur ait accordé l'asile[22]. Le jour suivant, un porte-parole du Kremlin confirme que Vladimir Poutine « avait personnellement accordé l'asile à Assad » mais refuse de dire précisement où il se trouve, ajoutant que Poutine n'avait pas l'intention de le rencontrer[23].
Le même jour, la Turquie, les États-Unis et Israël procèdent à des bombardements respectifs dans le nord-est, le centre et le sud de la Syrie, ayant respectivement l'intention de repousser les kurdes, d'affaiblir l'État islamique et de détruire l'arsenal militaire syrien restant ainsi qu'un centre de recherches d'armes chimiques[24],[25].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Damascus (2024) » (voir la liste des auteurs).
- « VIDEO. Chute de Bachar al-Assad en Syrie : à Damas, les habitants célèbrent la victoire des rebelles et jubilent dans le palais du dictateur », sur Franceinfo, (consulté le )
- (en) « Syria Live Updates: Assad Has Resigned and Left Syria, Russia Says », The New York Times, (lire en ligne )
- Camille Neveux, « Syrie : les rebelles ciblent Hama après Alep, le régime Assad promet une «contre-attaque» », Libération, (consulté le )
- Syrie: des factions rebelles sont à 20 kilomètres de la capitale Damas, Le Figaro avec AFP, 7 décembre 2024.
- Dans le sud de la Syrie, le gouvernement perd le contrôle de Deraa et d'un poste-frontière avec la Jordanie, RFI, 7 décembre 2024.
- Chute du régime en Syrie: «C'est une vraie libération», dit Arthur Quesnay, RFI, 8 décembre 2024.
- Ahmad Sharawi, Analysis: Who liberated Damascus? Unpacking the Southern Operations Room’s emergence, The Long War Journal, 9 décembre 2024.
- (en) « As Syrian Rebels Advance, Iran Grows Nervous and Neighbors Close Their Borders », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « China reacts to Syria takeover, calls for 'return to stability as soon as possible' », sur Firstpost, (consulté le )
- (en) « "Syria's Government Battles Multiple Rebel Uprisings" »
- Madjid Zerrouky, En Syrie, les différents groupes rebelles, aux portes de Damas et de Homs, menacent le cœur du régime, Le Monde, 7 décembre 2024.
- (en) « Syrian rebels say they control the south and are approaching Damascus », sur Middle East Eye (consulté le )
- (ar) « انسحابات متتالية من ريف دمشق لتأمين العاصمة.. فصائل المصالحة على بعد بضعة كيلومترات عن العاصمة دمشق | المرصد السوري لحقوق الإنسان », (consulté le )
- (ar) المرصد السوري, « بعد الانسحاب الكبير في ريف دمشق ومدن متاخمة للعاصمة.. قوات النظام تعيد انتشارها في العاصمة دمشق | المرصد السوري لحقوق الإنسان », (consulté le )
- (en-GB) « Syrian rebels close in on capital Damascus and enter key city Homs », sur BBC News (consulté le )
- « Syrie : Bachar el-Assad a quitté le pays après l’arrivée des rebelles à Damas », sur Le Figaro.fr, Le Figaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- (en) « Syria rebellion: Anti-government forces say they are in Damascus », sur BBC News (consulté le ).
- Suleiman Al-Khalidi, « Syrian President Bashar al-Assad has left Damascus to an unknown destination, say two senior army officers », sur Reuters, Amman, Michael Perry,
- « Syrie: les images du palais présidentiel de Bachar al-Assad pillé après sa chute », BFM TV, (lire en ligne)
- « Statues déboulonnées, pillage du palais présidentiel… Les images symboliques de la chute de Bachar al-Assad », Libération, (lire en ligne)
- « En direct, la chute de Bachar Al-Assad en Syrie : le groupe Hayat Tahrir Al-Cham annonce « une nouvelle ère », le premier ministre prêt à « coopérer » avec le nouveau pouvoir », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- (en-GB) « Assad is in Moscow after fleeing Syria and will be given asylum, Russian state media report », sur BBC News (consulté le )
- (en-GB) Peter Beaumont, « Israel, US and Turkey launch strikes in Syria to protect interests », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- « Pourquoi trois pays étrangers ont bombardé la Syrie le jour du départ d’Assad », sur France Inter, (consulté le )
- « Syrie : Israël prend ses précautions mais savoure la déroute de l'Iran », sur l'Opinion, (consulté le )