République solidaire — Wikipédia

République solidaire
Image illustrative de l’article République solidaire
Logotype officiel.
Présentation
Président Jean-Pierre Grand
Fondation
Disparition 2012 (Mise en sommeil)
Siège 14 place Henri Bergson
75008 Paris
Fondateur Dominique de Villepin
Secrétaire général Marc Bernier
Porte-parole Brigitte Girardin
Trésorier Laurent Tessler
Responsable communication Jean-Manuel Araujo
Positionnement Centre droit
Idéologie Social-libéralisme
Libéral-conservatisme
Néogaullisme
Républicanisme
Adhérents 15 000 (2010)
Couleurs Bleu et rouge

République solidaire (RS) est un ancien parti politique français, fondé par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin en 2010 et inactif depuis 2012.

Le , trois ans après son départ de Matignon, et après des critiques visant la gouvernance du président de la République Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin organise le congrès fondateur de son nouveau mouvement politique nommé République solidaire. Seuls sept députés UMP assistent à ce meeting fondateur[1] sur les dix revendiqués : Jean Bardet, Marc Bernier, Daniel Garrigue, Guy Geoffroy, François Goulard, Jean-Pierre Grand, Jacques Le Guen, Marie-Anne Montchamp, Michel Raison et Jean Ueberschlag.

Située dans la continuité du Club Villepin créé l'année précédente, l'association se présente comme un « mouvement de rassemblement, au-dessus des partis »[2], mais les journalistes considèrent qu'il s'agit d'un mouvement politique destiné à permettre une candidature de Dominique de Villepin à l'élection présidentielle de 2012.

Dans le prétendu but de déstabiliser le mouvement, Nicolas Sarkozy nomme la porte-parole de République solidaire, Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'État aux solidarités dans le 3e gouvernement Fillon le [3]. Sept députés RS ne participent pas au vote sur la déclaration de politique générale de ce gouvernement.

Daniel Garrigue, qui a succédé à Marie-Anne Montchamp comme porte-parole du mouvement, démissionne à son tour le , en désaccord sur la façon dont le projet du parti a été élaboré, selon lui sans concertation, et sur sa proposition phare, la création du revenu citoyen suivant un principe est proche de celui de l'allocation universelle[4]. C'est Brigitte Girardin, la secrétaire générale, qui reprend la fonction de porte-parole[5].

À la suite de sa relaxe dans l'affaire Clearstream, Dominique de Villepin décide de quitter la présidence du mouvement le , pour se consacrer à « une politique de rassemblement national »[6]. Il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2012 le . Il est crédité d'un niveau d'intention de vote très faible dans les sondages et ne parvient pas à réunir les parrainages nécessaires pour présenter sa candidature, ce qui amorce la disparition du mouvement[7]. Plusieurs membres annoncent alors qu'ils voteront dès le premier tour de la présidentielle pour François Hollande comme Azouz Begag[8], Brigitte Girardin[9] ou Hugues Renson[10].

Statut juridique

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Il a le statut d'association loi de 1901, est un groupement politique au sens des articles L. 52-8 et L.52-12 du Code électoral[11] et a été déposé en préfecture la veille du congrès fondateur, le . Le Figaro relève que le passage du statut d'association à celui de parti politique facilitera l'obtention de ressources financières[12].

D'un point de vue administratif, République solidaire provient du changement de nom et de statut de Courage République. Ce mouvement avait été créé en tant que micro-parti par Dominique de Villepin quand il était Premier ministre en , afin de récolter des fonds[13] pour son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2007[14].

Présidents

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Portrait Nom Dates du mandat Notes
Dominique de Villepin Premier ministre sous la présidence de Jacques Chirac de 2005 à 2007, il fonde son propre parti en 2010 en opposition à la politique mené par Nicolas Sarkozy alors Président de la République française. Il quitte la présidence du parti en 2011 afin de préparer l'élection présidentielle de 2012 à laquelle il ne parvient pas à se présenter, faute de signatures suffisantes.
Jean-Pierre Grand 2012 Député de l'Hérault, il est président du parti de 2011 jusqu'à la mise en sommeil de celui-ci en 2012.

Lors de sa création, République solidaire revendique entre 15 000 et 20 000 adhérents, dont[15],[16],[17] :

Notes et références

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  1. Le Canard enchaîné, 23 juin 2010, p. 2.
  2. « LA HALLE FREYSSINET – SAMEDI 19 JUIN 2010 | République Solidaire », archive.fo,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. « Montchamp ruine Villepin », archive.fo,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. Pauline de Saint Remy, « "Il manque à Dominique de Villepin l'expérience du parti" », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Eric Nunès, « Les proches de Dominique de Villepin s'en vont un à un », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  6. « Villepin quitte la présidence de son parti », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  7. Pauline de Saint Remy, « Le crépuscule de République solidaire », sur Le Point, (consulté le )
  8. Azouz Begag votera pour François Hollande, Le Monde, 17 avril 2012.
  9. Brigitte Girardin votera pour Hollande, Le Figaro, 17 avril 2012.
  10. Nathalie Segaunes, « Hugues Renson, de Chirac à Macron, en passant par Hollande... », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  11. « Nos statuts | République Solidaire », archive.fo,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  12. « Financer son parti, la nouvelle bataille de Villepin », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Didier Hassoux et Jean-Michel Thénard, « Ces faux partis politiques qui servent de vraies tirelires », Le Canard enchaîné, 2 décembre 2009, p. 3
  14. Sophie Landrin, « Dominique de Villepin annonce la création d'un mouvement politique », LE MONDE,‎ (lire en ligne)
  15. « Communiqué République Solidaire | République Solidaire », archive.fo,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  16. « Un groupe tout sauf Sarkozy à l'Assemblée ? », archive.fo,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  17. Le Point, magazine, « Encore un départ chez Villepin », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Brigitte Klinkert, « Brigitte rejoint Dominique », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne [archive du ])

Articles connexes

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