Réserve naturelle régionale des Isles du Drac — Wikipédia

Réserve naturelle régionale des Isles du Drac
Géographie
Pays
Région
Département
Coordonnées
Ville proche
Superficie
804,8 ha[1]
Administration
Type
Catégorie UICN
IV
WDPA
Création
[1]
Administration
Grenoble Alpes Métropole
Site web
Géolocalisation sur la carte : Grenoble-Alpes Métropole
(Voir situation sur carte : Grenoble-Alpes Métropole)
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
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Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

La réserve naturelle régionale des Isles du Drac (RNR201), ex réserve naturelle du Drac Aval, est une réserve naturelle régionale située en Auvergne-Rhône-Alpes. Classée en 2009, elle occupe une surface de 805 hectares et protège une portion du cours du Drac ainsi que ses milieux riverains en amont de Grenoble. Elle est classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I.

Localisation

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Périmètre de la réserve naturelle.

La réserve naturelle est située dans la basse vallée du Drac, dans le département de l'Isère, sur les communes de Saint-Martin-de-la-Cluze, Notre-Dame-de-Commiers, Saint-Georges-de-Commiers, Vif, Champ-sur-Drac, Varces-Allières-et-Risset, Champagnier, Claix et du Pont-de-Claix. Il couvre le lit en tresse du Drac en aval du barrage de Notre-Dame-de-Commiers jusqu'au pont Lesdiguières au Pont-de-Claix sur une longueur d'environ quinze kilomètres, dont le champ des sources de Rochefort en aval de la plaine de Reymure.

Le secteur est fortement anthropisé en raison de sa proximité avec l'agglomération grenobloise. Ainsi, zones agricoles et urbanisées, infrastructures de transport — routes départementales et nationales, autoroute, lignes de chemin de fer —, aménagements hydrauliques — barrages, centrales hydroélectriques, canaux de dérivation, conduites forcées, lignes haute tension, puits de captage —, zones industrielles, plates-formes chimiques, usines et gravières côtoient ou traversent la réserve naturelle.

Histoire du site et de la réserve

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Le barrage de Notre-Dame-de-Commiers construit en 1963 détourne la majorité du débit de la rivière en laissant un débit réservé de 3 m3 s−1 alors qu'il faudrait au moins 5,5 m3 s−1 pour rétablir la continuité hydraulique[2]. Dans le cadre du SAGE du Drac et de la Romanche, il a été décidé de prendre en compte ce problème par l'intermédiaire de la création d'une réserve naturelle régionale.

La gestion des ouvrages hydroélectriques par EDF implique des lâchers d'eau qui font augmenter rapidement le débit du Drac. L'un de ces lâchers est à l'origine de la noyade de sept personnes — six enfants et un adulte accompagnateur — lors d'une sortie scolaire à Saint-Georges-de-Commiers le [3]. La classe de CE1 d'une école de Grenoble était venue sur les lieux pour observer les castors dans les bancs de gravier de ce qui deviendra la réserve naturelle[3].

Écologie (biodiversité, intérêt écopaysager…)

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À l'arrivée dans la réserve naturelle, la vallée du Drac s'élargit en une plaine alluviale qui contribue à alimenter la nappe phréatique alimentant Grenoble en eau. Ce site permet à la rivière de divaguer et génère des habitats riverains (bancs de gravier, grèves, terrasses, ripisylve, boisements) d'un grand intérêt écologique malgré leur proximité avec des centres urbains ou industriels importants.

Parmi les 700 espèces végétales recensées, au moins six sont protégées au niveau national ou régional : le Cirse de Montpellier, l'Inule de Suisse, l'Ophioglosse commun, la Ludwigie des marais, le Jonc brun-noir et la Massette naine.

Parmi les espèces protégées présentes se trouvent Cirsium monspessulanum, Himantoglossum hircinum et Inula helvetica[1].

Grenouille dans le Drac.

Une grande diversité d'espèces résulte de la juxtaposition de biotopes différents sur une petite surface. La faune de la réserve naturelle compte plus de 480 espèces. On trouve sur le site le Castor d'Europe[1] et probablement l'Ecrevisse à pattes blanches. Parmi les espèces d'oiseaux qui fréquentent le site, certains au cours de leur migration, se trouvent le martin-pêcheur d'Europe, l'engoulevent d'Europe, la bouscarle de Cetti, le pigeon colombin, le blongios nain, le bihoreau gris, la bécasse des bois[1].

Les amphibiens et reptiles comptent la Coronelle girondine, le Crapaud calamite et l'Alyte accoucheur. Pour les insectes, on note l'Agrion de Mercure, le Sphinx de l'argousier et l'Azuré du serpolet.

Intérêt touristique et pédagogique

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Certains secteurs font l'objet d'une tolérance d'accès[4].

Administration, plan de gestion, règlement

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La réserve naturelle est gérée par Grenoble Alpes Métropole.

Pour des raisons de sécurité liées au fonctionnement du barrage, l'accès au lit majeur du Drac est strictement interdit depuis 1997 par arrêté préfectoral[4].

Outils et statut juridique

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La réserve naturelle a été créée par une délibération du . Elle est intégrée au SAGE du Drac et de la Romanche.

La réserve naturelle fait également partie de la ZNIEFF de type 1 n°38240001 « Basse vallée du Drac ».

Notes et références

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  1. a b c d e et f Muséum national d'Histoire naturelle, « Isles du Drac (FR9300065) », sur Inventaire national du Patrimoine naturel, 2003+ (consulté le )
  2. « La Réserve Naturelle Régionale des Isles du Drac », sur Drac Romanche
  3. a et b « Drame des enfants du Drac : le 4 décembre 1995, sept morts lors du lâcher d'eau d'un barrage EDF en Isère », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « Accès à la RNR et réglementation », sur Drac Romanche

Articles connexes

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Liens externes

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