Résurrection (Roussel) — Wikipédia
Résurrection op. 4 (L 4) | |
Première page du manuscrit autographe. | |
Genre | Prélude symphonique |
---|---|
Musique | Albert Roussel |
Sources littéraires | Résurrection de Léon Tolstoï |
Effectif | Orchestre symphonique |
Durée approximative | 12 min |
Dates de composition | |
Dédicataire | Édouard Brunel |
Création | Paris, Nouveau-Théâtre |
Interprètes | Société nationale de musique, Alfred Cortot (dir.) |
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Résurrection op. 4 est un prélude symphonique composé par Albert Roussel en 1903.
Présentation
[modifier | modifier le code]Résurrection est la première pièce pour orchestre conservée de Roussel, ce dernier ayant détruit la plupart de ses partitions de jeunesse[1],[2].
C'est un prélude symphonique sous forme de poème symphonique, dont l'argument est inspiré du roman éponyme de Léon Tolstoï[2],[3].
L’œuvre, dédiée à Édouard Brunel, est créée à Paris, au Nouveau-Théâtre, le à la Société nationale de musique, sous la direction d'Alfred Cortot[4].
Instrumentation
[modifier | modifier le code]La partition est instrumentée pour orchestre symphonique[4] :
Instrumentation de Résurrection |
Bois |
---|
1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons |
Cuivres |
4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba |
Percussions |
timbales |
Claviers / cordes pincées |
harpe |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Analyse
[modifier | modifier le code]Le roman dont s'inspire Roussel pour l'écriture de son prélude symphonique, Résurrection de Tolstoï, est paru en France en 1900. En 1902, une adaptation théâtrale est réalisée par Henry Bataille [2]. Le compositeur achève quant à lui sa partition le , à Pierrefonds[5],[6].
L’œuvre s'inscrit dans la lignée des poèmes symphoniques de Liszt et Franck[6]. Le style caractéristique de Roussel n'est pas encore affirmé : « le jeune auteur se cherche », même si « l'orchestration joue la dramatisation et les caractérisations des différents pupitres affirment déjà le génie du coloriste, attiré par les timbres sombres[6] ». Au terme d'une confrontation violente entre obscurité et lumière, « un choral sur le thème de Pâques symbolisant la résurrection donne au morceau son apothéose finale et glorifie la victoire sur les ténèbres[6] ».
Dans un article de La Revue musicale paru en 1937, consacré à Roussel, le compositeur et pédagogue Charles Koechlin notait, revenant sur la création de la pièce : « Dès ce jour, je savais qu'il y en aurait bien peu parmi ses confrères qui s'élèveraient à la hauteur de sa sensibilité »[7].
L'exécution de l'œuvre dure en moyenne douze minutes[8].
Résurrection porte le numéro d'opus 4 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 4[5].
Discographie
[modifier | modifier le code]- Albert Roussel Edition, CD 3, par l'Orchestre national du Capitole de Toulouse, Michel Plasson (dir.), Erato 0190295489168, 2019[9].
- avec la Symphonie no 1, par l'Orchestre national royal d'Écosse, Stéphane Denève (dir.), Naxos 8.570323, 2009[10].
Références
[modifier | modifier le code]- Richard Whitehouse, « ROUSSEL, A.: Symphony No. 1, "Le poeme de la foret" / Resurrection / Le marchand de sable qui passe », sur www.naxos.com (consulté le )
- Top 2016, p. 44.
- Tranchefort 1996, p. 654.
- Labelle 1992, p. 9.
- Labelle 1992, p. 8.
- Top 2016, p. 45.
- Top 2016, p. 46.
- (en) Adrian Corleonis, « Résurrection, symphonic prelude… | Details », sur AllMusic (consulté le )
- Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,
- (en-US) David Hurwitz, « Roussel: Symphony No. 1/Devève - Classics Today », sur ClassicsToday.com (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
- Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).
- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (1re éd. 1986), 896 p. (ISBN 2-213-01638-0).
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :