Rodrigo Jiménez de Rada — Wikipédia
Alias | Rodrigue de Tolède |
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Naissance | Puente la Reina |
Décès | Lyon |
Activité principale | Historien et archevêque |
Distinctions | Légat pontifical |
Langue d’écriture | latin et espagnol |
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Genres | Chroniques historiques |
Rodrigo Jiménez de Rada, Rodrigo Ximénez de Rada[1] ou Rodrigue Chimène en français (Puente la Reina en Navarre, 1170 – Lyon, ) était un ecclésiastique et historien navarrais.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Ximen Perez de Rada et d'Eva de Finojosa, il fit ses études à Bologne (Italie) et Paris, où il a acquis une vaste culture. De retour en Espagne, il fut nommé évêque d’Osma en 1208 et archevêque de Tolède en 1209. Défenseur de la primauté du siège tolédan. Il a posé la première pierre de la nouvelle cathédrale de style gothique.
Depuis Tolède, il a notamment influencé Alphonse VIII de Castille et Ferdinand III de Castille.
En 1209, il ordonne la construction du Palais des Archevêques d'Alcalá de Henares[1].
Il a pris part la préparation diplomatique de la Bataille de Las Navas de Tolosa (1212), contre les almohades, à laquelle il a participa personnellement. Il obtient du pape Innocent III, qu'il décrète la croisade contre les Almohades, avec les mêmes indulgences pour les croisés que celles accordées aux combattants de Terre sainte.
En 1217, il reçut des mains du pape Honorius III l'ordre d'organiser la croisade de tous les royaumes chrétiens contre les musulmans, en qualité de légat pontifical. Il a échoué dans ses expéditions contre Cáceres (1217) et Requena (1218).
En 1231, sous Ferdinand III de Castille, il conquit avec ses troupes les villes de Quesada et de Cazorla, dans l'actuelle province de Jaén.
Après la conquête de Valence en 1238 par Jacques Ier d'Aragon, il réclama la juridiction de Tolède sur cette ville. Il est décédé à Lyon, de retour d'un voyage qu'il avait fait à Rome pour rencontrer le pape Innocent IV.
Œuvres
[modifier | modifier le code]Cet ecclésiastique et homme d'armes, a été un chroniqueur de son temps. Son œuvre la plus connue est l’Historia gothica, connue comme le De rebus Hispaniae[2],[3], Cronicón de las cosas sucedidas en España (Chronique des choses arrivées en Espagne), Historia Arabum ou la Crónica del toledano (la chronique du Tolédan), dans laquelle il décrit l'histoire de la péninsule ibérique des origines jusqu'en 1243.
Il a aussi rédigé[4] :
- Histoire des Huns et des Vandales
- Histoire des Arabes, de 770 à 1150
- Histoire de Rome, de Janus jusqu'à l'an de la république 708
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) « Fiche du Palais des Archevêques d'Alcalá de Henares », sur Institut Cervantes (consulté le ).
- (es) manuscrit en ligne de l'Université de Séville: Jiménez de Rada, Rodrigo. Crónica de España por el Arzobispo de Toledo Don Rodrigo Jiménez de Rada, traduit en castillan et continué par Don Gonzalo de la Hinojosa, évêque de Burgos, et après par un anonyme jusqu'en 1430. Manuscrito. 14??. A 331/143.
- Édition espagnole moderne: Historia de los hechos de España (traduit et édité par Juan Fernández Valverde), Madrid: Alianza, 1989
- Louis-Gabriel Michaud (dir.), Biographie universelle, ancienne et moderne, etc., vol. 51, Paris, L.-G. Michaud, (lire en ligne), p. 406
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- José Ramón Castro Álava, Don Rodrigo Ximénez de Rada. Fonds des publications du Gouvernement de Navarre, Pampelune, 1980.
- Francisco Javier Pérez de Rada y Díaz Rubín, El arzobispo don Rodrigo Giménez de Rada, Éd. Javier, Madrid, 2002.
- Alan D. Deyermond, Historia de la literatura española : La Edad Media, T. I, Barcelone, Ariel, 2001, p. 152-153. (ISBN 843448305X)
- Lucy Pick, Conflict and coexistence : Archbishop Rodrigo and the Muslims and Jews of Medieval Spain, Éd. Oxbow Books, 2004. (ISBN 0472113879)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (es) Rodrigo Ximenez in Retratos de Españoles ilustres.
- (es) Derek W. Lomax, Jimenez de Rada como Historiador, in Maxime Chevalier, François López, Joseph Pérez et Noël Salomon Actes du cinquième congrès international des Hispanistes. Bordeaux, 2-, Bordeaux, Institut des Études Ibériques et Ibéro-américaines, Université de Bordeaux III, 1977, S. 587-592.