Rudolf Diels — Wikipédia

Rudolf Diels
Illustration.
Portrait de Rudolf Diels, en 1933.
Fonctions
Directeur de la Gestapo

(11 mois et 25 jours)
Président Paul von Hindenburg
Chancelier Adolf Hitler
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Reinhard Heydrich
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Berghausen (Empire allemand)
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Katzenelnbogen (Allemagne de l'Ouest)
Nature du décès Blessure par balle
Nationalité Allemande
Parti politique Parti national-socialiste des travailleurs allemands
Profession Fonctionnaire

Rudolf Diels, né le à Berghausen, mort le (à 56 ans) à Katzenelnbogen, est un homme politique allemand, protégé de Hermann Göring, qui a dirigé la Gestapo de 1933 à 1934.

Études, carrière et ascension dans la police

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Diels naît à Berghaus dans le Taunus, son père est fermier. Il va au gymnasium de sciences humaines de Wiesbaden[1]. Il est soldat à la fin de la Première Guerre mondiale et travaille dans le renseignement à Haguenau[1]. à partir de 1919, suit des études de droit à Marbourg[1]. Il y acquiert une réputation de buveur et de « coureur de jupons ». À cette époque, comme certains jeunes Allemands ou Autrichiens des classes supérieures souhaitant affirmer leur virilité, il pratique l'escrime au sabre affûté et son visage est alors marqué de cicatrices qui ne le défigurent pas mais lui donnent un aspect surprenant.

Il rejoint le ministère prussien de l’Intérieur en 1930. En 1932, il est promu conseiller dans la police politique prussienne — « section IA » — pour lutter à la fois contre les nazis et les communistes[2]. Quand Hitler arrive au pouvoir, Diels est à la tête de la police politique prussienne à Berlin. Il est le principal interrogateur de Marinus van der Lubbe, accusé d’avoir provoqué l’incendie du Reichstag du .

Göring, lorsqu'il est nommé ministre-président de Prusse en 1933, est impressionné par le travail de Diels et par son récent engagement dans le parti nazi. Dès , il le nomme à la tête de la nouvelle section de la police prussienne, chargée des crimes politiques, le « département 1A » rapidement renommé Gestapo : Geheime Staatspolizei ou police secrète d’État.

Au milieu des jeux de pouvoirs

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Diels attire rapidement l’attention des rivaux politiques de Göring : Himmler, le chef de la SS, et Heydrich, un de ses adjoints, ont pour objectif de progressivement prendre le contrôle de l’appareil policier allemand. Ainsi, Himmler révoque Diels le , et le remplace rapidement par Heydrich. En outre, Himmler et Heydrich inscrivent Diels sur la liste des personnes à assassiner lors de la nuit des Longs Couteaux du  : Diels n’échappe à la mort que grâce à l’intervention de Göring, son protecteur[3].

Diels occupe ensuite brièvement la fonction d'adjoint au président de la police de Berlin avant de devenir Regierungspräsident du gouvernement régional de Cologne.

Ses relations restent étroites avec Göring, dont il épouse une cousine. Ainsi, Göring lui évite la prison à plusieurs reprises, notamment en 1940 lorsque Diels refuse d’arrêter des Juifs, puis lors de la vague de répression qui suit l’attentat du contre Hitler. En outre, à cette occasion, il lui sauve une nouvelle fois la vie.

Après-guerre

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Lors du procès de Nuremberg, il présente un affidavit au ministère public. Il est aussi appelé à témoigner par l’avocat de la défense de Göring.

À partir de 1950, il travaille pour le gouvernement de Basse-Saxe, puis au ministère de l’Intérieur jusqu’à sa retraite, en 1953. Il meurt le lorsque son fusil se décharge accidentellement au cours d’une partie de chasse.

Les Mémoires de Diels, Lucifer Ante Portas: Von Severing bis Heydrich, sont publiées en 1950. Un ouvrage moins prudent est publié en 1954, après sa retraite : Der Fall Otto John (L'affaire Otto John).

Notes et références

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  1. a b et c (de) Klaus Wallbaum, Der Überläufer : Rudolf Diels (1900–1957), der erste Gestapo-Chef des Hitler-Regimes, Lang, , 43 p. (ISBN 978-3-631-59818-4 et 3-631-59818-1, lire en ligne)
  2. Ewan Butler et Gordon Young (trad. A. Ravaut et Y. Massip), Goering tel qu'il fut, Fayard, , p. 143
  3. M. Gallo, La Nuit des Longs Couteaux, p. 115.

Bibliographie

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Liens externes

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