Rue Saint-Guillaume (Paris) — Wikipédia
7e arrt Rue Saint-Guillaume | |||
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Situation | |||
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Arrondissement | 7e | ||
Quartier | Saint-Thomas-d'Aquin | ||
Début | Rue Perronet et rue du Pré-aux-Clercs | ||
Fin | Rue de Grenelle | ||
Morphologie | |||
Longueur | 245 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1502 | ||
Dénomination | Vers 1805 | ||
Ancien nom | Chemin conduisant de la maladrerie Saint-Germain à la chapelle Saint-Pierre Chemin du Cimetière Saint-Père Chemin qui va de Saint-Père à la Maladrerie Rue du Plessis Rue Neuve des Rosiers Rue des Rosiers Rue de la Butte | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 8856 | ||
DGI | 8631 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris | |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Saint-Guillaume est une voie située dans le 7e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]D'une longueur de 245 m, la rue Saint-Guillaume débute rue Perronet et rue du Pré-aux-Clercs et se termine rue de Grenelle.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Le nom de la rue lui vient d'une enseigne[1],[2],[3].
Historique
[modifier | modifier le code]Cette rue est une section de l'ancien « chemin conduisant de la maladrerie Saint-Germain à la chapelle Saint-Pierre »[3].
Cette voie est la réunion de deux anciennes rues, séparée par la rue Saint-Dominique :
- La première, entre la rue de Grenelle et la rue Saint-Dominique, s'appelait « chemin du Cimetière Saint-Père » en 1502, « chemin qui va de Saint-Père à la Maladrerie » en 1529, « rue du Plessis » de 1595 à 1628, « rue Neuve des Rosiers » puis « rue des Rosiers » à partir de la période Louis XIII parce qu'il y avait a cet endroit beaucoup de jardins et de plantations de roses[1]. Elle est citée sous le nom de « rue Neufve des roziers » dans un manuscrit de 1636.
- Le seconde, débutait rue Saint-Dominique et se terminait rue des Saints-Pères en formant un coude à angle droit, qui forme actuellement la rue Perronet[2]. Cette partie, s'est appelée « rue de la Butte » jusqu'au milieu du XVIe siècle, en raison d'une butte de gravois et d'immondice sur laquelle se trouvait un moulin[2]. Vers 1650 elle porte le nom de « rue Saint-Guillaume », comme l'indique le plan de Gomboust de 1652.
Sous le Premier Empire les deux sections sont réunies sous le nom de « rue Saint-Guillaume », comme l'indique le plan Piquet de 1814.
En 1865, lors des travaux de percement du boulevard Saint-Germain, la rue est coupée en deux.
A cette occasion la rue prend ses limites et son nom actuels, tandis que la partie qui se trouve après le retour d'équerre que formait autrefois la rue Saint-Guillaume prend le nom de « rue Perronet[4] ».
Le 26 juin 1918, le no 14 rue Saint-Guillaume est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 10 : en 1840, siège du bureau des Annales de philosophie chrétienne.
- No 14 : hôtel. Ici est née l'artiste peintre Jeanne Simon, fille de l'avocat et administrateur de biens Fernand Dauchez qui y avait ses bureaux. Son fils, le peintre et graveur paysagiste André Dauchez (1870-1948), a habité l'immeuble sur cour construit par son père et y avait son atelier.
- No 16 : hôtel de Laigue, ou du président Talon, ou de Créqui, ou de Béthune. Alphonse de Lamartine y écrit une partie de Jocelyn[6]. Renan et Proust ont également fréquenté le lieu. Actuellement propriété de Michel David-Weill, ancien président de la banque Lazard.
- Nos 21-23-25 : ancien hôtel d'Eaubonne, démoli en 1888, et construction sur son emplacement de l'actuel immeuble et hôtel du no 21, construit par l'architecte André Tournade[7].
- No 27 : hôtel de Mortemart. Y vécurent Madame de Montespan, Alphonse-Hubert de Latier de Bayane et Charles Adolphe Wurtz[8]. Actuel siège de l’Institut d'études politiques de Paris, de la Fondation nationale des sciences politiques, et des Presses de Sciences Po, à cheval sur l'hôtel du Lau d'Allemans (n°29)[9]. Le bulletin de liaison de l'association des anciens élèves de cette école a pris pour nom La Lettre de la rue Saint-Guillaume, et l'IEP de Paris est souvent désigné par métonymie par l'expression « la rue Saint-Guillaume ». Similairement, l'aumônerie catholique des étudiants de Sciences Po, l'une des plus anciennes associations de l'école, se nomme le Centre Saint-Guillaume[10].
- No 28 : bâtiments du Centre français de droit comparé (fondation reconnue d’utilité publique créée en 1951) qui regroupe notamment l'Institut de droit comparé (fondé en 1931), rattaché à l'université Panthéon-Assas Paris-II et la Société de législation comparée, société savante fondée en 1869. Il abritait également jusqu'en 2019 l'Institut des hautes études de l'Amérique latine, rattaché à l'université Sorbonne-Nouvelle (Paris-III) et transféré au campus Condorcet.
- No 29 : hôtel du Lau d'Allemans. Actuel siège de l'IEP de Paris, son entrée a été reconstruite dans les années 1930 pour fusionner l'entrée du n°27 et de l'hôtel du Lau d'Allemans. S'y trouve le « Grand hall » et sa Péniche, ainsi que l'aile des amphithéâtres[9].
- No 30 : ancien hôtel de La Bretesche. Y vécut Théodore Vernier. Acquis par l'Institut d'études politiques en 1953 pour 14,5 millions de francs. Vétuste, il est démoli en 1961 et un nouveau bâtiment est construit pour accueillir le service de documentation de la bibliothèque de l'école[9].
- No 31 : a vécu Émile Ollivier, chef du gouvernement sous le Second Empire, à partir des années 1860[9]. Son logement est parfois erronément localisé au n°29[9]. En fond de cour se trouve la maison de Verre, réalisée par l'architecte-décorateur Pierre Chareau et l'architecte Bernard Bijvoet entre 1928 et 1931.
- No 34 : hôtel particulier ayant appartenu à Théodore Vernier, où il passa ses dernières années et décéda.
- Le no 13.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gustave Pessard (préf. Charles Normand), Nouveau dictionnaire historique de Paris, Paris, Eugène Rey, , 1693 p. (lire en ligne)
- Félix et Louis Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments
- Jacques Hillairet : Dictionnaire historique des rues de Paris
- « Rue Saint-Guillaume », nomenclature officielle des voies de Paris, www.v2asp.paris.fr.
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- Balades littéraires dans Paris: de 1848 à l'affaire Dreyfus, Nouveau Monde, (ISBN 978-2-84736-162-9)
- Qui édifia par ailleurs au no 50 l'un des plus beaux hôtels de l'avenue Montaigne dont il ne reste que la façade.
- Philippe Régibier, 27 rue Saint-Guillaume: petite chronique d'une grande demeure et de ses habitants, d'après des documents inédits, P. Régibier, (ISBN 978-2-9511292-0-7, lire en ligne), p. 117
- Philippe Régibier, 27 rue Saint-Guillaume: petite chronique d'une grande demeure et de ses habitants, d'après des documents inédits, P. Régibier, (ISBN 978-2-9511292-0-7, lire en ligne)
- Site officiel du centre Saint-Guillaume, aumoneriesciencespo.fr.