Rue de l'École-de-Médecine (Paris) — Wikipédia

6e arrt
Rue de l’École-de-Médecine
Voir la photo.
La rue de l'École-de-Médecine vue en direction de la rue Hautefeuille.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 6e
Quartier Odéon
Monnaie
Début 2, rue Racine et 26, boulevard Saint-Michel
Fin 1, rue Dupuytren et 85, boulevard Saint-Germain
Morphologie
Longueur 242 m
Largeur 20 m
Historique
Création Vers
Ancien nom Rue des Cordèles
rue Saint-Côme-et-Saint-Damien
rue Saint-Germain
rue des Cordeliers
rue Marat
rue de l'École-de-Santé
Géocodification
Ville de Paris 3122
DGI 3091
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de l’École-de-Médecine
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 6e arrondissement de Paris)
Rue de l’École-de-Médecine
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La rue de l'École-de-Médecine est une voie située dans les quartiers de l'Odéon et de la Monnaie du 6e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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La rue de l'École-de-Médecine est desservie par les lignes 4 et 10 à la station Odéon.

Voies rencontrées

La rue de l'École-de-Médecine rencontre les voies suivantes, dans l’ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

Origine du nom

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Cette place doit son nom au voisinage de l’École de médecine.

Cette voie est située sur l'emplacement d'un chemin gallo-romain séparant deux vignobles : le clos de Laas au nord du clos Gibard au sud. Le sous-sol des premiers numéros impairs montre des vestiges des thermes de Lutèce, qui s'étendaient sous l'actuel boulevard Saint-Michel.

À la fin du XIIe siècle, époque de persécution, ces ruines servent de cimetière juif, au-dessus duquel est élevée au début du siècle suivant une chapelle, après que la nouvelle enceinte construite par Philippe Auguste a privé les riverains de leur église paroissiale de Saint-Germain-des-Prés. La chapelle, transformée pour l'occasion en l'église Saint-Côme-Saint-Damien, accueille en 1255 les reliques des saints Côme et Damien, ainsi que la nouvelle confrérie des chirurgiens. C'est aujourd'hui, au sein de l'École de médecine de l'université Paris V, l'amphithéâtre Saint-Côme, reconstruit au XIXe siècle.

À la fin du XIIIe siècle, la rue prend le nom de « rue des Cordèles », du nom des religieux, les Cordeliers, dont le couvent se trouve dans la rue. En 1304, elle prend le nom de l'église située au coin de la rue de la Harpe et devient la « rue Saint-Côme-et-Saint-Damien ».

Elle est citée sous le nom de « rue des Cordeliers » pour une partie, et de « rue des Boucheries », pour une autre partie, dans un manuscrit de 1636.

Jusqu'en 1672, elle est désignée sous le nom de « rue Saint-Germain », car elle conduit à la porte du même nom. Le , un arrêt du Conseil du roi ordonne l'élargissement de la rue dite des Cordeliers, son nouveau nom, et la démolition définitive de la porte Saint-Germain[1].

En 1767, la rue élargie accueille la nouvelle école des Art décoratifs, qui restera au no 5 jusqu'en 1945[2]. Au début de la Révolution, en 1790, elle prend une première fois le nom de « rue de l'École-de-Médecine », pour faire suite à la nationalisation du couvent.

À la séance du , deux semaines après l'assassinat de Marat, une députation de la section du Théâtre-Français (actuel théâtre de l'Odéon) demande que la « rue des Cordeliers », où habitait Marat, soit rebaptisée à son nom. La rue ne garde le nom de « rue Marat » que jusqu'au 9 thermidor an II (), époque de la chute de Robespierre, puis elle prend le nom de « rue de l'École-de-Santé » jusqu'au 1er floréal an IV (), date à partir de laquelle elle prend son nom définitif, « rue de l'École-de-Médecine ».

L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien, devenue propriété de l'État en 1790, puis atelier de menuiserie, est détruite en 1836 pour permettre le prolongement de la rue Racine. Sur ses dépendances ont été bâtis les nos 1, 3 et 5 de la rue de l'École-de-Médecine[3].

La rue des Boucheries-Saint-Germain

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Cette rue s'étendait du carrefour de l'Odéon à la place Sainte-Marguerite (ou place Gozlin), qui se trouvait au croisement de la rue de Buci, de la rue du Four et de la rue de Montfaucon. Cette rue, située hors les murs, entre l'enceinte de Philippe-Auguste et celle de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, tire son nom des boucheries de Saint-Germain-des-Prés. La moitié de cette voie publique a été construite sur un terrain qui faisait partie de la garenne de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés[4].

Elle est citée sous le nom « rue des Boucheries » dans un manuscrit de 1636.

En 1849, la rue des Boucheries-Saint-Germain est absorbée par la rue de l'École-de-Médecine[5]. Cette section est supprimée lors du percement du boulevard Saint-Germain, déclaré d'utilité publique en 1866[6].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • No 1-3 : emplacement de l’église Saint-Cosme et de son cimetière[7].
  • No 5 : ancienne Académie royale de chirurgie et ancien siège de la Société de biologie fondée par Pierre Rayer, façades classées aux monuments historiques. Une plaque[8] apposée le pour le centenaire de sa naissance indique, à tort, qu'y est née Sarah Bernhardt en 1844. En réalité, des recherches d'Hélène-Claire Richard en 2022 indiquent qu'elle est née chez la sage femme Charlotte Clémence Collé, au 5 de la place de l'École-de-Médecine, disparue vers la fin du XIXe siècle lors de la construction de l'École pratique de médecine[9].

Notes et références

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  1. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), p. 6.
  2. Au n°5 de la rue de l'Ecole-de-Médecine qui est alors l'adresse de l'école des Arts décoratifs, décède également le 23 septembre 1831, le peintre Jean Charles Nicaise Perrin.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Éditions de Minuit, 1972, p. 459-463.
  4. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 82-73 [lire en ligne]
  5. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, op. cit., p. 244 [lire en ligne]
  6. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, op. cit., p. 369 [lire en ligne]
  7. Jacques Hillairet, Les 200 cimetières du vieux Paris, Paris, Édition de Minuit, , Page 108.
  8. (en) Robert Gottlieb, Sarah : The Life of Sarah Bernhardt, Yale University Press, , p. 1.
  9. Hélène-Claire Richard (en collaboration avec Danièle Prevost), « Le père de Sarah Bernhardt : une énigme enfin résolue », Les Cahiers de la société historique des VIIIe et XVIIe arrondissements, Soc. historique des 8e et 17e arrondissements, no 161,‎ , p. 1-28 (lire en ligne).
  10. Charles Asselineau, Notice sur le peintre graveur Lazare Bruandet (1753-1804), Paris, chez Dumoulin libraire, 1855, p. 4.

Lien externe

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