Rue des Clercs — Wikipédia
Rue des Clercs | |
Angle de la rue Lafayette et de la rue des Clercs (à droite) | |
Situation | |
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Coordonnées | 45° 11′ 32″ nord, 5° 43′ 47″ est |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Ville | Grenoble |
Quartier(s) | Notre-Dame (Grenoble) |
Début | rue Barnave |
Fin | Grande Rue |
Morphologie | |
Type | rue piétonne |
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La rue des Clercs est une voie publique de la commune française de Grenoble. Elle est située dans le quartier Notre-Dame.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]La rue des Clercs est située en plein cœur de l'ancienne ville médiévale, délimitée par ses remparts aujourd'hui disparus. Elle commence au niveau de la rue Barnave, dans le quartier Notre-Dame et se termine Grande Rue, par le No 18 (à proximité de la maison natale du philosophe Condillac), dans le quartier de l'hyper-centre[1].
Accès
[modifier | modifier le code]La rue des Clercs est accessible à pied depuis n'importe quel point de la ville. Elle est desservie par les les lignes A, B et D du réseau de tramway de l'agglomération grenobloise. . La station la plus proche (située à l'angle de la rue Lafayette et de la rue Raoul Blanchard) se dénomme Hubert Dubedout - Maison du Tourisme.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Cette rue fut dénommée ainsi en raison de la présence de gens de loi et des clercs que les dauphins avaient réunis en ce lieu pour constituer la première cour de Justice du Dauphiné.
Historique
[modifier | modifier le code]Durant le Moyen Âge, la rue des Clercs abritait la première Cour de Justice qui devint par la suite le Conseil delphinal, transformé ensuite en 1453 par Louis XI en Parlement. Elle abritait également, durant l'époque médiévale, un bordeau, bordel ou « petite maison »[2].
Cette juridiction de l'Ancien régime quitta la rue des Clercs pour siéger près de la résidence du dauphin à Beauvoir-en-Royans, puis à Saint-Marcellin avant de s'installer place Saint-André à Grenoble. Cette rue accueillit la première université grenobloise créée par Humbert II en 1339 mais elle fut fermée lors du rattachement du Dauphiné à la France en 1349.
En 1339 cette rue se dénommait rue Flandrin ou Flandin qui signifierait « fainéant »[3]. En 1419, cette rue porte le nom de rue Neuve, puis de rue Mably en 1794, sous la Révolution en référence à l'abbé Gabriel Bonnot de Mably, frère ainée d'Étienne Bonnot de Condillac. Gabriel est né dans cette rue le et son frère Étienne dans un immeuble voisin, situé dans la Grande Rue[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 11 : une plaque apposée près de la porte d'entrée indique que François Rabelais, auteur de Gargantua et Pantagruel, a séjourné dans cet maison durant l'année 1535[5]. Il était l'hôte de François de Vachon, membre du parlement, tout comme le fut le philosophe Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim, plus connu sous le nom de Cornelius Agrippa qui décéda même dans sa maison[6].
- No 12 : le petit centre commercial dénommé « Carré des Clercs » et qui comprend essentiellement un magasin de l'enseigne de la chaine de libraire Decitre et d'un magasin de décoration présente une entrée dans cette rue.
- No 12bis : présence d'une porte monumentale avec un porche surmontée d'une croix en pierre.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Les Rues de Grenoble : l'histoire illustrée des 815 rues, Paul Dreyfus (page 158); éd Glénat. 1992 (ISBN 9782723414340)
- Claude Muller, Grenoble, des rues et des hommes, Éditions Dardelet, Grenoble, 1975 (ISBN 2-900736-01-3)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Site géoportail, page des cartes IGN.
- Google Livre "Histoire municipale de Grenoble" Volume 2 par Jean-Joseph-Antoine Pilot de Thorey 1851, page 162.
- Claude Muller, Grenoble, des rues et des hommes, page sur la rue des Clercs, Éditions Dardelet, Grenoble, 1975.
- Fascicule "Les mille et une rues de Grenoble", publié dans les Affiches de Grenoble et du Dauphiné entre le 11 octobre 1975 et le 29 mai 1976.
- Site ledauphine.com, article de Gilles de Bernardi "Rabelais, gai flâneur en Dauphiné".
- Google Livre "Grenoble inondé... avec une notice sur Antoine Reinier..." par Jean-Joseph-Antoine Pilot de Thorey - 1859, page 70.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des voies de Grenoble
- Histoire de Grenoble
- Notre-Dame (Grenoble)
- Bibliographie sur Grenoble
- Chronologie de Grenoble