Soulaimane Raissouni — Wikipédia
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle | سليمان الريسوني |
Nationalité | |
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Fratrie | |
Parentèle | Hajar Raïssouni (nièce) |
A travaillé pour | Akhbar Al Youm (depuis ) Hespress (- Al Massae (- |
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Membre de | |
Lieu de détention | Prison locale d'Aïn Sebaâ 1 (d) (depuis ) |
Soulaimane Raissouni (en arabe : سليمان الريسوني ; en amazighe : ⵙⵓⵍⴰⵢⵎⴰⵏ ⵕⵕⴰⵢⵙⵓⵏⵉ), né le à Ksar El Kébir, est un journaliste marocain, et directeur de publication du quotidien « Akhbar Al Youm ». Il est connu pour ses éditoriaux critiques demandant des réformes politiques au gouvernement. Le titre a cessé de paraître.
Raissouni prend la tête de la rédaction d’Akhbar Al Yaoum en 2018 après la condamnation de son directeur de la publication, Taoufik Bouachrine, à quinze ans de prison pour « viol, tentative de viol et traite d’êtres humains ».
Tout comme Omar Radi, un autre journaliste marocain avant lui, il est arrêté par la police le , pour une affaire de mœurs qui déclenche un mouvement de solidarité localement ainsi qu'à l'international. Il est condamné le 9 juillet 2021 pour « viol avec violence et séquestration »[1].
Soulaimane Raissouni est le frère d'Ahmed Raïssouni, et l'oncle de Hajar Raissouni[2].
Arrestation
[modifier | modifier le code]Soulaimane Raissouni est arrêté par la police marocaine le à Casablanca et placé en détention provisoire, à la suite d'une plainte déposée par un jeune militant de la cause LGBT qui affirme avoir été sa victime[1].
Après près d'un an d'emprisonnement sans procès, Raissouni entame le , avec un autre journaliste détenu Omar Radi, une grève de la faim pour demander une libération provisoire[3]. Selon le comité de défense de Raissouni, le dossier est « politique parce qu'il manque de preuves pour l'incriminer », considérant que la vraie raison de le poursuivre sont ses écrits journalistiques[4]. Il affirme que son cas s'inscrit dans le cadre d'une campagne de diffamation visant des journalistes et des militants des droits de l'homme critiques face aux autorités marocaines[5],[6].
Il est condamné à cinq années de prison le 9 juillet 2021 pour « viol avec violence et séquestration »[1],[7].
Le 4 août 2021, très affaibli, Soulaimane Raissouni met un terme à une grève de la faim de 118 jours[8].
Le 18 juillet 2023, sa peine de prison est confirmée par la justice marocaine lors d'un pourvoi en cassation[9].
Le 29 juillet 2024, tout comme quatre autres journalistes, il bénéficie de la grâce royale et est libéré. La grâce royale concerne 2476 individus dont seize « détenus condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme » ayant « révisé leurs orientations idéologiques »[10],[11].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Droits de l'homme au Maroc
- Hajar Raissouni
- Aboubakr Jamaï
- Ali Anouzla
- Omar Radi
- Presse au Maroc
- Logiciel Pegasus
Références
[modifier | modifier le code]- « Au Maroc, le combat désespéré du journaliste Soulaimane Raissouni contre l’« injustice » de son emprisonnement », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Arrestation du journaliste marocain Souleimane Raissouni : une nouvelle affaire Bouachrine ? - Jeune Afrique (2020)
- Maroc: les journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni en grève de la faim - France 24 (2021)
- Tunisie: rassemblement en soutien à deux journalistes marocains - L'Express (2021)
- Au Maroc, un journaliste placé en détention préventive pour agression sexuelle - Le Monde (2020)
- Maroc: un journaliste suspecté d'agression sexuelle maintenu en détention préventive - Le Figaro (2020)
- « Le journaliste marocain Soulaimane Raissouni condamné à 5 ans de prison », sur observalgerie.com (consulté le )
- « Sa grève de la faim a duré 118 jours : Soulaimane Raissouni est toujours incarcéré au Maroc », sur observalgerie.com (consulté le )
- « Au Maroc, la justice maintient en prison les journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Ouest-France, « Maroc. Trois journalistes et un intellectuel graciés par le roi Mohammed VI », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Maroc : des journalistes, dont Omar Radi et Soulaimane Raissouni, et des militants libérés après une grâce royale », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )