Thomas Grammaye — Wikipédia
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Activité | Administrateur |
Parentèle | Jean-Baptiste Gramaye (petit-fils) Jacques Jonghelinck (petit-fils) Nicolaes Jonghelinck (petit-fils) |
Thomas Grammaye (ou Gramaye) est un administrateur des Pays-Bas méridionaux, maître général des Monnaies, né à la fin du XVe siècle et mort le 21 janvier 1535 à Anvers.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Thomas Grammaye est le fils de Pierre Gramaye, seigneur de Lombriasco dans le Piémont, et d'Angèle de Gervesi. Il épouse Catherine de Neve puis Catherine Pels ; il a huit enfants de ses deux mariages. Son fils Thomas, président de la Cour des comptes du duché de Gueldre, seigneur de 's-Gravenwezel et de Saint-Job-in-'t-Goor, épouse en troisième noces Anna Gillis : leur fils Jean-Baptiste Gramaye est historien et diplomate, professeur à l'université de Louvain[1]. Sa fille Anne épouse le médailleur Pierre Jonghelinck : leurs fils, le médailleur et sculpteur Jacques Jonghelinck, et le banquier et collectionneur d'œuvres d'art Niclaes Jonghelinck, sont des amis de Pieter Brueghel l'Ancien[2].
Carrière
[modifier | modifier le code]Thomas Gramaye commence sa carrière comme conseiller et receveur du duché de Gueldre. Admis à la Monnaie d'Anvers en 1504, il est reçu au poste de maître particulier de la Monnaie à Anvers. Il obtient son renouvellement trois ans plus tard grâce à l'intervention expresse de Marguerite d'Autriche[3].
Le 24 juin 1510, il est nommé maître général de toutes les Monnaies des Pays-Bas. Il clôt son dernier compte de maître particulier de la Monnaie le . Charles d'Autriche, proclamé majeur en 1515, le maintient dans ces fonctions. Il passe conseiller sur le fait des monnaies des Pays-Bas en 1524 puis maître général extraordinaire des Monnaies l'année suivante[3].
Il se voit confier d'importantes missions sur les problématiques monétaires de l'époque. Il intervient d'abord dans le règlement de la dette due par les Liégeois aux ducs de Saxe ; son entrée dans les négociations permet la résolution du litige.
En 1522, il est délégué à la conférence organisée à Calais avec l'Angleterre afin de fixer la valeur en livre sterling des nouvelles monnaies émises par Charles Quint. La conférence se conclut par un accord signé le 17 janvier 1523[3].
En août 1529, dans le cadre de la paix des Dames, Marguerite d'Autriche envoie Gramaye à Paris afin de coordonner les systèmes monétaires des Pays-Bas et de la France « pour le bien commun des subjets et marchans de France, d'Angleterre et de par de-ça... afin que les dits marchans puisent tant mieulx faire leur négociation »[4].
Il fait partie des commissaires impériaux en 1530 à Bayonne, ville où une rançon doit être rassemblée pour la libération des enfants de François Ier, afin de veiller à la régularité de l'opération.
Il est l'un des auteurs du long rapport consacré en 1531 aux moyens de lutter contre le désordre monétaire, rédigé à la demande de Charles Quint.
Sa santé le contraint à résigner ses fonctions le 18 janvier 1534. Il meurt le 21 janvier 1535.
Références
[modifier | modifier le code]- (nl) A. Viane, « De historiograaf Jan-Baptiste Gramaye. Zijn rondreis in West-Vlaanderen, 1608-1612 », Handelingen van het Genootschap voor Geschiedenis, vol. 108, nos 3-4, .
- Frédéric Auguste Ferdinand Thomas De Reiffenberg, « Suite de la Notice des manuscrits conservés soit dans des dépôts publics, soit dans des collections particulières, et qui ont rapport à la Belgique », Compte-rendu des séances de la commission royale d'histoire, vol. 14, , p. 39-132 (lire en ligne ).
- Daniel Coenen 1990.
- Daniel Coenen, « Une vaine tentative de stabilisation monétaire dans les Pays-Bas (1541-1555) », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 68, no 4, , p. 817-849 (lire en ligne ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Coenen, « Grammaye, Thomas ou Gramaye », dans Biographie nationale de Belgique, Académie royale de Belgique, (lire en ligne ), tome II, p. 205-208.
- A. de Witte, Histoire monétaire des comtes de Louvain, ducs de Brabant et marquis du Saint Empire Romain, t. 2, Anvers, 1896, p. 152-154, 170-171
Liens externes
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