Thomas de Metsop — Wikipédia
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | Monastère de Metsop (d) |
Nom dans la langue maternelle | Թովմա Մեծոփեցի |
Domiciles | Մեծոփ (d) (à partir de ), Bitlis (à partir de ), monastère des Saints-Apôtres (à partir de ), Etchmiadzin (jusqu'en ) |
Formation | Université de Tatev (d) (à partir de ) |
Activités | Historien, militant culturel, enseignant, personnalité |
Maîtres | Ованес Мецопеці (d), Grégoire de Tatev |
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Thomas de Metsop ou Tovma Metsobetsi (en arménien Թովմա Մեծոփեցի ; 1378-1446[1]) est un religieux et un historien arménien qui a laissé un récit des invasions caucasiennes de Tamerlan[2]. Il est connu par la biographie écrite par son élève Kirakos Banaser ainsi que par des colophons du XVe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né dans une famille noble de la région d'Archesh, au nord du lac de Van, Thomas reçoit tout d'abord son éducation au monastère de Metsop, avant de recevoir de 1406 à 1410 l'enseignement de Grégoire de Tatev, au monastère de Tatev[3]. Prieur du monastère de Mestop et doyen du séminaire[3], il mène une vie errante à la suite des attaques timourides et oghouzes, dispensant son enseignement et poursuivant ses activités littéraires dans divers centres religieux arméniens[1].
Il s'implique également dans la lutte contre l'influence de l'Église catholique romaine au sein du clergé apostolique arménien et contribue au transfert du catholicossat de Sis à Etchmiadzin en 1441[4]. Il assiste le nouveau Catholicos, Kirakos Virapetsi, jusqu'en 1443[5]. Il meurt en 1446 et est enterré au monastère de Mestop[3].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Son œuvre principale, L'histoire générale de Timour Leng et de ses successeurs, est essentiellement un témoignage direct des invasions timourides[5]. Il s'agit de la seule œuvre historiographique arménienne importante à cette époque[6].
Thomas laisse également des Mémoires, centrées sur le transfert du catholicossat, un ouvrage pédagogique (De l'éducation de la jeunesse non scolarisée), ainsi que quelques œuvres mineures[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 407.
- Annie Vernay-Nouri, Livres d'Arménie — Collections de la Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de France, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7177-2375-5), p. 48.
- (en) Agop Jack Hacikyan (dir.), The Heritage of Armenian Literature, vol. II : From the Sixth to the Eighteenth Century, Wayne State University, Détroit, 2002 (ISBN 0-8143-3023-1), p. 652.
- Dédéyan 2007, p. 401-402.
- (en) Agop Jack Hacikyan (dir.), op. cit., p. 653.
- Claude Mutafian (dir.), Arménie, la magie de l'écrit, Somogy, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0057-5), p. 134.