Tiphaine Samoyault — Wikipédia
Rédactrice en chef La Quinzaine littéraire |
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Naissance | |
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Nationalité | |
Formation | Université Paris-VIII (doctorat) (jusqu'en ) Université Paris-VIII (habilitation universitaire) (jusqu'en ) École normale supérieure |
Activités |
A travaillé pour | |
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Directeur de thèse | Jacques Neefs (d) |
Distinction | Pensionnaire de la Villa Médicis (d) (- |
Tiphaine Samoyault (née en à Boulogne-Billancourt) est une enseignante universitaire, critique littéraire et romancière française, spécialiste de Roland Barthes[1]. Elle est la nièce de la claveciniste Blandine Verlet[1] et de l'écrivaine, universitaire et psychanalyste Agnès Verlet.
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle grandit à Fontainebleau, dans le château de Fontainebleau dont son père, Jean-Pierre Samoyault, est le conservateur[2]. Cette enfance sera évoquée dans son premier roman La Cour des Adieux, d'après le nom de la cour d'Honneur du palais, où Napoléon a fait ses adieux.
Son enfance est baignée dans la musique, notamment marquée par le conservatoire américain de Fontainebleau sous la direction à l'époque de Nadia Boulanger, situé près des appartements de ses parents dans le château[1].
Normalienne, auteur d'une thèse de doctorat sur les Romans-Mondes, les formes de la totalisation romanesque au vingtième siècle (1996) et d'une thèse d'habilitation sur l'Actualité de la fiction : théorie, comparaison, traduction (2003), Tiphaine Samoyault devient professeur en littérature comparée à l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 après avoir travaillé à l'université Paris-VIII. Elle a dirigé le département de littérature comparée de l'université Paris-VIII jusqu'en . Depuis 2021, elle est directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et directrice du Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL-EHESS/CNRS). Elle y occupe la chaire qui a pour titre : "Littérature et autorité : la moindre autorité."[3]
Ancienne pensionnaire de la Villa Médicis (2000-2001)[4], Tiphaine Samoyault est aussi romancière et traductrice, entre autres, de portions de la nouvelle édition d'Ulysse de James Joyce, et de l'essai de David Shulman et Charles Malamoud, Ta'ayushn : journal d'un combat pour la paix : Israël Palestine, 2002-2005 (Le Seuil, 2006).
Membre du comité de lecture aux éditions du Seuil, elle collabore en outre à France Culture et a collaboré à La Quinzaine littéraire jusqu'en , date à laquelle la direction éditoriale (Jean Lacoste, Pierre Pachet et Tiphaine Samoyault) est évincée par Patricia De Pas[5]. Elle annonce ses craintes pour le journal qu'elle avait co-dirigé pendant deux ans[6] et démissionne avec la grande majorité des collaborateurs[7].
Elle est membre de la direction éditoriale du journal en ligne En attendant Nadeau[8].
Depuis 2022, Tiphaine Samoyault écrit un feuilleton pour Le Monde Livres[9].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Essais critiques
[modifier | modifier le code]- Excès du roman : essai, Paris, Maurice Nadeau, 1999 (ISBN 2862311529 et 9782862311524)
- Littérature et mémoire du présent, Nantes, Pleins feux, 2001 (fascicule) (ISBN 2912567815 et 9782912567819)
- L'intertextualité : mémoire de la littérature, Paris, Nathan, 2001 (ISBN 2091911259 et 9782091911250) ; rééd. A. Colin, Paris, 2005
- La montre cassée : forme et signification d'un motif dans les arts du temps, Verdier, Lagrasse, 2004 (ISBN 2864324148 et 9782864324140)
- Traduction et violence, Seuil, 2020 (ISBN 202145178X et 9782021451788)
Documentaire jeunesse
[modifier | modifier le code]- Le monde des pictogrammes, Paris, Circonflexe, 1995 (ISBN 978-2878336986) - traduit en anglais : Alphabetical order : how the alphabet began, New York, Penguin / Viking, 1996 (ISBN 978-0670878086)
Biographie
[modifier | modifier le code]- Roland Barthes, Paris, Le Seuil, 2015 (ISBN 978-2-02-101020-6) Grand prix SGDL de la non-fiction (2015)[10].
- En marge de cette production théorique, elle a aussi publié plusieurs introductions ou commentaires à des œuvres majeures de la littérature française : Électre de Jean Giraudoux (1997), W ou le souvenir d'enfance de Georges Perec (1997), Impressions d'Afrique de Raymond Roussel (2005), Locus solus de Raymond Roussel (2005), Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier (2009).
Romans et récits
[modifier | modifier le code]- La Cour des adieux, Maurice Nadeau, Paris, 1999 (ISBN 2862311537 et 9782862311531)
- Météorologie du rêve, Le Seuil, Paris, 2000 (ISBN 2020395746 et 9782020395748)
- Les Indulgences, Le Seuil, Paris, 2003 (ISBN 2020556286 et 9782020556286)
- La Main négative, éditions Argol, Paris, 2008 (ISBN 9782915978353 et 2915978352)
- Bête de cirque, Le Seuil, Paris, 2013 (ISBN 2-02-109826-5 et 978-2-02-109826-6)[11]
Récompenses
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Tiphaine Samoyault, essayiste : "Le clavecin de Blandine Verlet est en moi, comme mon propre souffle" (radiofrance.fr) »
- Trois mille deux cent vies L'Humanité
- « Tiphaine Samoyault », sur CRAL, (consulté le )
- Liste des pensionnaires de la Villa Médicis en 2000-2001
- Une stratégie pour la Quinzaine littéraire dans Le Magazine littéraire du 4 janvier 2016.
- N’achetez pas le prochain numéro de la Quinzaine ! par Tiphaine Samoyault, Pierre Pachet, Jean Lacoste dans Artpress du 8 octobre 2015.
- « Danse du scalp à “La Nouvelle Quinzaine littéraire” » (consulté le )
- Site du journal
- « Tiphaine Samoyault, ses dernières publications dans Le Monde », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Grand Prix SGDL de la Non-Fiction », sur sgdl.org (consulté le )
- Éric Aeschimann, « Tiphaine Samoyault, le livre des hontes », sur nouvelobs.com,
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Tiphaine Samoyault - Travaux et publications. Inclut des extraits de L'Intertextualité, mémoire de la littérature (2001), « L'hybride et l'hétérogène » (publié dans L'Art et l'hybride, 2000) et de « Du chevet à l'étude : poses du lecteur de L'Homme sans qualités » (publié dans la revue La lecture littéraire consacrée à « Robert Musil », 2001).