Grande Boucle Féminine Internationale — Wikipédia

Grande Boucle Féminine Internationale
Noms officiels
-
Tour cycliste féminin
-
Grande Boucle féminine internationale
Généralités
Sport
Création
Disparition
Nombre d'éditions
17 (en 2009)Voir et modifier les données sur Wikidata
Périodicité
annuelle (juin)
Type / Format
Lieu(x)
Catégories
NE (-)
2.9.1 (-)
NE (-)
2.2 (-)
Palmarès
Dernier vainqueur
Plus titré(s)
Compétitions actuelles
pour la dernière compétition voir :
Grande Boucle Féminine Internationale 2009

La Grande Boucle Féminine Internationale, parfois simplement nommée Grande Boucle Féminine est une course cycliste par étapes sur route féminine, disputée en France de 1992 à 2009. Elle porte le nom de Tour cycliste féminin lors de ses sept premières éditions.

Arrivée d'une étape en 1999
Parcours de l'édition 2009

En 1992, une nouvelle épreuve, courue au mois d'août, est mise sur pied par l'organisateur indépendant Pierre Boué pour concurrencer le Tour de France féminin qui porte le nom de Tour de la CEE féminin[1]. Elle est initialement appelée Tour cycliste féminin, l'utilisation de la marque « Tour de France » étant impossible car légalement détenue par la Société du Tour de France (ASO). Pendant les deux premières années, le Tour cycliste féminin se déroule à des mois différents au Tour de la CEE féminin. La Néerlandaise Leontien van Moorsel réalise le doublé sur les deux courses en 1992. Malgré la présence de coureuses confirmées comme Jeannie Longo, Leontien van Moorsel ou Fabiana Luperini, les médias ne montrent pas de réel intérêt pour la Grande Boucle féminine[1].

Finalement ASO fait valoir ses droits également sur le terme simple « Tour », ce qui contraint Pierre Boué de changer le nom de son épreuve en 1998 : ce dernier décide alors de l'intituler Grande Boucle Féminine Internationale[2],[3],[4]. C'est pour les mêmes raisons que la cycliste en tête du classement général porte désormais le maillot or et non plus le maillot jaune, qui reste lui associé au Tour de France[2]. Toujours en 1998, l'affaire Festina liée au dopage rend la recherche de partenaires plus difficile. Faute de moyens financiers, la Grande Boucle féminine internationale est alors l'objet de critiques de la part d'une partie du peloton féminin : on lui reproche le choix d'hôtels de moindre qualité avec absence d'air conditionné, les longs transferts entre étapes, de longs départs neutralisés et le non-paiement des primes de course[5].

L'édition 2003 a ainsi été notamment marquée par une forte canicule. La deuxième étape a été suivie d'un transfert de Corse vers le continent particulièrement tardif, les équipes ne parvenant à leurs hôtels que tard dans la nuit. L'étape est donc écourtée de trente kilomètres par le jury. L'étape suivante, initialement présentée comme l'étape reine, est réduite à seulement trente-cinq kilomètres. Les parcours auraient également présenté des dénivelés sous-estimés[5]. Par ailleurs, ASO continue d'entraver l'organisateur concurrent qui ne parvient plus à surmonter les difficultés financières. En 2004, la course n'est pas disputée[1].

La Grande Boucle féminine internationale est cependant de retour en 2005, mais avec une version raccourcie et un statut plus modeste, à l'échelon national. La compétition n'est alors plus classée par l'Union cycliste internationale (UCI)[1] et cette dernière lui cherche même un « remplaçant » : l'UCI lance en effet un appel d'offres pour l'organisation d'une grande course par étapes en France[6]. L'année suivante, le départ du Tour d'Italie féminin, une course concurrente de poids, est donné pendant la Grande Boucle, empêchant ainsi les coureuses de participer aux deux épreuves[4]. La Grande Boucle féminine est remportée de 2005 à 2009 par une membre de l'équipe Univega qui change de noms plusieurs fois. Bien que planifiée par l'organisateur Pierre Boué, l'édition 2010 de la Grande Boucle n'est pas inscrite par l'UCI au calendrier officiel, conduisant à son annulation. Une des causes de cette non-inscription est un rapport d'un des membres du jury de l'UCI sur l'édition 2009[7]. Cette annulation entraine la disparition de la Grande Boucle féminine.

AnnéeVainqueurDeuxièmeTroisième
Tour cycliste féminin
1992NED Leontien van MoorselFRA Jeannie LongoBEL Heidi Van de Vijver
1993NED Leontien van MoorselFRA Marion ClignetBEL Heidi Van de Vijver
1994RUS Walentina PolchanowaLTU Rasa PolikevičiūtėFRA Cécile Odin
1995ITA Fabiana LuperiniFRA Jeannie LongoSUI Luzia Zberg
1996ITA Fabiana LuperiniLTU Rasa PolikevičiūtėFRA Jeannie Longo
1997ITA Fabiana LuperiniSUI Barbara HeebCAN Linda Jackson
1998LTU Edita PučinskaitėITA Fabiana LuperiniITA Alessandra Cappellotto
Grande Boucle Féminine Internationale
1999LTU Diana ŽiliūtėRUS Walentina PolchanowaLTU Edita Pučinskaitė
2000ESP Joane SomarribaLTU Edita PučinskaitėFRA Géraldine Loewenguth
2001ESP Joane SomarribaITA Fabiana LuperiniGER Judith Arndt
2002BLR Zinaida StahurskaiaSWE Susanne LjungskogESP Joane Somarriba
2003ESP Joane SomarribaSUI Nicole BrändliGER Judith Arndt
2004
pas de compétition
2005SUI Priska DoppmannFRA Edwige PitelAUT Christiane Soeder
2006GBR Nicole CookeFRA Maryline SalvetatBLR Tatsiana Sharakova
2007GBR Nicole CookeSUI Priska DoppmannGBR Emma Pooley
2008AUT Christiane SoederSUI Karin ThürigGBR Nicole Cooke
2009GBR Emma PooleyAUT Christiane SoederNED Marianne Vos

Notes et références

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  1. a b c et d Julie Gaucher, « 1984, quand les femmes ont obtenu leur Tour de France », sur humanite.fr, (consulté le )
  2. a et b Adeline Malnis, « Pourquoi n’y a-t-il pas de Tour de France féminin ? », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Page sur la Grande Boucle féminine, sur memoire-du-cyclisme.eu.
  4. a et b (en) « The Breakaway, by Nicole Cooke (Part 1) », sur podium cafe (consulté le ).
  5. a et b (en) Meredith Miller, « La Grande Boucle was a grand disaster », sur cycling tips, (consulté le ).
  6. « Cyclisme/La Route de France féminine : Saint-Quentin va donner le top départ de cette course référence », sur L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
  7. Alfred North, Tour le cyclisme féminin performances 2009, , p. 163-164.

Bibliographie

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Liens externes

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