Tramayes — Wikipédia
Tramayes | |||||
Village de Tramayes vu depuis le signal de la Mère Boitier (758 m). | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Mâcon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Saint-Cyr Mère Boitier entre Charolais et Mâconnais | ||||
Maire Mandat | Michel Maya 2020-2026 | ||||
Code postal | 71520 | ||||
Code commune | 71545 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale | 1 065 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 57 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 18′ 31″ nord, 4° 36′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 317 m Max. 755 m | ||||
Superficie | 18,6 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de La Chapelle-de-Guinchay | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté | |||||
Liens | |||||
Site web | tramayes.fr | ||||
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Tramayes [tʁamaj] est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune de Tramayes est située à 16 km de Cluny, 25 km de Beaujeu et 25 km de Mâcon. Le bourg se trouve en haut d'un col séparant la vallée du Valousin, et celle de la Grosne. Son point culminant est la Mère Boitier, d'une hauteur de 758 mètres.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Brandon | Saint-Point | |||
Saint-Léger-sous-la-Bussière | N | Serrières | ||
O Tramayes E | ||||
S | ||||
Trades (Rhône) | Germolles-sur-Grosne | Cenves (Rhône) |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Bourgogne, vallée de la Saône »[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 983 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Matour_sapc », sur la commune de Matour à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 029,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,4 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Tramayes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mâcon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,4 %), forêts (20,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), zones urbanisées (2,9 %), terres arables (1,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Le bourg de Tramayes est très ancien. D'après la préface du cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon, il existait à Tramayes, au lieu-dit la Rolle, au IVe siècle un château qui servait de rendez-vous de chasse aux rois de Provence et de Bourgogne. Le nom de Tramayes viendrait d’une route romaine ou d’un chemin de traverse, Tramaculum, qui passait à travers les monts et raccourcissait la voie de Lyon à Autun. Il en reste quelques traces à Germolles et à Tramayes. Il est certain que Tramayes est un très vieux passage et qu’il existait une piste préhistorique avant les Gallo-Romains[13]. La montagne de Vannas est un véritable site stratégique. En 1590, la garde était un poste fortifié, dont il reste quelques ruines, dépendant du baron de la Bussière. La même charte Saint-Vincent de Mâcon indique qu’en l’an 958, l’église de Tramayes était sous le vocable de Saint-Germain. Elle fut ensuite sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste. Elle relevait de l'évêque de Mâcon. Au Xe siècle, le nom s'orthographiait déjà Tramïe. En 1831, on mit au jour au hameau de Chavannes, dans un lieu isolé, des tombeaux qui semblaient dater des premiers siècles de l’ère chrétienne[réf. nécessaire]. Plus récemment, on découvrit au lieu-dit « la Madone », deux pierres de haches taillées et polies. On découvrit aussi des vestiges de constructions romaines et des déblais antiques le long de la voie romaine. En 1686, on avait trouvé à Saint-Point plusieurs médailles de l’empereur Dioclétien.
La seigneurie de Tramayes avait été constituée (léguée) le à ses filles Antonie et Isabeau de Vill(i)on par leur mère Marguerite de Mailly. En 1596, la seigneurie appartenait à Claude (II) de Bullion de/du Layer/Layé, l’oncle de celui qui frappa le premier louis d’or en 1640[14]. Le château actuel a été construit en 1598. En décembre 1556, des lettres patentes du roi Henri II signées à Saint-Germain-en-Laye, transfèrent à Tramayes, sur la demande de Guillaume de Saint-Point, les quatre foires annuelles et les marchés de chaque vendredi que le feu roi Louis XII avait concédé en 1503 à Jean de Saint-Point, aïeul dudit seigneur, mais le seigneur de Saint-Point en gardait les droits[réf. nécessaire]. Aussi le , Claude Bullion, seigneur de Tramayes, achètera pour la somme de 23 544 livres les droits revendiqués par le seigneur de Saint-Point[réf. nécessaire]. En 1572, le roi Charles IX, qui se rendait à Lyon, passa par Tramayes.
Quant au château de la Motte, à l’ouest de Montillet, on dit qu'il était celui qui fut bâti par Pierre Montboissier, dit Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, pour tenir en échec un château que Hugues de la Chaux, seigneur de la Bussière, avait fait construire au Fournay, paroisse de Montagny. On ignore l’époque où fut détruit le château de la Motte[réf. nécessaire]. Son emplacement, les propriétés et les rentes nobles qui en dépendaient furent achetés vers 1576 par Philibert de Fautières, seigneur d’Audour, à Claude de Guise, abbé de Cluny.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2021, la commune comptait 1 065 habitants[Note 3], en évolution de +3 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Parmi les principaux lieux et monuments de Tramayes :
- le château de Tramayes ;
- l'église Saint-Jean-Baptiste, édifice remarquable par son haut clocher protégé au titre des Monuments historiques[20] appartenant à l'art roman et disposant d'un appareil décoratif fait de colonnes et de pilastres[21].
- le signal de la Mère Boitier, sommet culminant à 758 mètres d'altitude.
Tourisme
[modifier | modifier le code]Camping :
- à Saint-Point, avec son lac artificiel (inauguré en 1974) ;
- à Dompierre-les-Ormes avec le Lab 71, complexe autour de la science, de la culture et du développement durable et l'Arboretum de Pézanin ;
- à Cluny, la cité-abbaye.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Joseph Dufour[22], né le à Tramayes est décédé le à Paris, créateur et fabricant de papier peint ; une salle communale porte son nom, ainsi qu'une rue de Mâcon.
- Léon François Chervet, né en 1839 à Tramayes, sculpteur. Mort le à Paris.
- Lucien Birgé, mathématicien, y réside régulièrement.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Antoine Fargeton, 2 cantons, Matour et Tramayes, entre la Mère-Boitier... et la montagne St-Cyr, 909-1979, Buguet-Comptour Imprimerie, Mâcon, 1980.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Mairie de Tramayes
- Office du tourisme de Tramayes
- Tramayes sur le site de l'Institut géographique national
- Tramayes sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Tramayes et Matour », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Matour_sapc », sur la commune de Matour - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Matour_sapc », sur la commune de Matour - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Tramayes ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- d’après Mr Laurent Champier, doyen de la faculté de lettres à l’Université de Sarre
- « Maison de Bullion, p. 2 et 3 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2000 et 2021.
- M. F. avec Frédéric Cuvier, « Municipales 2020 : à Tramayes, le maire sortant Michel Maya seul candidat », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Par décret du 16 octobre 1930.
- Clocher restauré en 1998 à l'initiative de l'association pour la sauvegarde du patrimoine de Tramayes (créée en 1996), avec le soutien de la commune. À ce sujet, lire : « Pour Tramayes », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 105 de juin 1996, page 2.
- Dufour sur le site de l'OT Tramayes