True crime — Wikipédia

Le true crime (littéralement la « criminalité réelle », les « histoires criminelles vraies »), aussi appelé documentaire criminel au Québec[1], est un genre de documentaire originaire des États-Unis, initialement littéraire. Ce genre est aujourd'hui largement diffusé à la télévision, au cinéma et en baladodiffusion (podcast). Il vise à dépeindre la réalité des crimes et des criminels qui ont réellement existé. Certains auteurs décrivent les faits criminels le plus fidèlement possible, d'autres ne s'interdisent pas d'y mêler une dose de fiction, et se rapprochent donc du docufiction.

La parenté du genre avec le nouveau journalisme est revendiquée par Meyer Levin (avec le roman Crime, 1956, sur l'affaire Leopold et Loeb, adapté à l'écran par Richard Fleischer sous le titre Le Génie du mal), par Truman Capote avec De sang-froid (1966) ou par Norman Mailer avec Le Chant du bourreau (1979), tandis que d'autres auteurs, comme Vincent Bugliosi (avec La Tuerie d'Hollywood sur l'affaire Charles Manson) ou Ann Rule (avec Un tueur si proche sur l'affaire Ted Bundy), ont recours aux techniques narratives du roman policier pour relater des faits authentiques. Ces cinq livres, représentatifs du true crime, sont des best-sellers.

Popularité du genre

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Depuis ses débuts, le true crime remporte un succès constant auprès du public, quel que soit le type de lectorat. Joyce Carol Oates écrit à ce propos en 1999 :

« Les récits de true crime ont toujours été extrêmement populaires auprès des lecteurs. Apparemment, le genre a de quoi séduire aussi bien le public cultivé que le public à faible niveau d'instruction, aussi bien les femmes que les hommes. Le chroniqueur le plus célèbre dans ce domaine est le criminologue amateur William Roughead, un avocat écossais qui, de 1889 à 1949, a assisté à tous les grands procès criminels de la haute cour de justice d'Édimbourg et leur a consacré des essais [...]. Son influence a été considérable, et depuis son époque le true crime est devenu un secteur florissant, surpeuplé, encore qu'il n'ait pas attiré beaucoup d'écrivains de talent[2]. »

Description

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Ce genre s'oppose au genre dit fiction crime (littéralement la « criminalité romanesque », les « histoires criminelles imaginaires ») ou en français le roman policier, qui raconte des affaires criminelles de pure imagination.

Relations avec le journalisme

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Genre narratif de type Non-fiction, le true crime est étroitement apparenté au journalisme. Même si certains écrivains de la réalité criminelle viennent de la police (Pierre Bouchardon, Marcel Guillaume, Roger Le Taillanter, Charles Diaz), de la bande dessinée (Jean Teulé) ou de la littérature générale (André Gide, Jean Giono, Didier Decoin, Daniel Boulanger, Jean-Marie Rouart, Morgan Sportès), nombre d'entre eux sont d'ailleurs des journalistes (Benoît Collombat, Paul Lefèvre, Pierre Bellemare, Roger Colombani, Gilles Perrault, ou encore Frédéric Pottecher).

On distingue deux grandes sortes de livres de true crime :

  • ceux décrivant des affaires criminelles ayant défrayé la chronique quelques années, voire quelques mois plus tôt, affaires qui ne sont, d'ailleurs, parfois pas encore jugées, ni même élucidées ;
  • ceux s'attachant à des affaires anciennes, restées plus ou moins célèbres, ce que l'on appelait autrefois les « causes célèbres ».

La forme narrative du true crime est variée, allant de la forme courte de la nouvelle au long récit.

Souvent, le traitement du faits criminel est proche du roman-feuilleton du XIXe siècle ou de la nouvelle policière, par le biais d'une narration au présent de l'indicatif, de la présence de dialogues, de la restitution du regard des protagonistes, du registre langagier du roman policier, d'une organisation du récit visant à entretenir le suspense. L'auteur peut adopter soit la posture du témoin direct du fait-divers criminel, soit celle d'un enquêteur. L'éventuel choix de la novellisation autorise l'écrivain à prendre le parti pris d'un narrateur relatant la réalité criminelle à la première personne du singulier. Ainsi, l'éventuelle mention des sources varie selon le choix narratif de l'auteur.

Principales collections éditoriales en langue française

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Communautés de fans du true crime

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Comment nous pouvons imaginer l'esprit des criminels

Mis à part les fandoms que nous pouvons retrouver sur les séries télévisées ou encore les films et la littérature, nous pouvons également trouver des fanbases sur les criminels du passé tels que Ted Bundy, Charles Manson, Richard Ramirez ou encore Jeffrey Dahmer.

Il y a plusieurs médias sociaux où il est possible de publier des choses de notre choix comme Instagram ou encore Wattpad, où l’on retrouve de nombreux résultats seulement en recherchant le nom d’un tueur en série. « Literature and media have included broad discussions of TCC member behaviors and emotional connections to killers, displaying overlapping similarities between member groups » (Gaither, Eric)[3]

Récemment de nombreuses séries télévisées ont repris leurs histoires hallucinantes et y ont ajouté un peu de fiction. Certaines de ces séries sont disponibles sur la plateforme de streaming Netflix, telle que Dahmer qui est sortie en septembre 2022 et qui reprend les aventures du tueur en série et cannibale américain Jeffrey Dahmer.

Plus anciennement nous pouvons retrouver dans certains épisodes de la série American Horror Story une représentation du célèbre tueur en série sans pitié Richard Ramirez aussi appelé « The Night Stalker » en référence à la chanson « Night Prowler » d’AC/DC.

De surcroît, comme toutes les autres célébrités, ces personnages ont des fans. En effet, dans plusieurs documentaires nous avons remarqué que certains de ces criminels ont même reçu des lettres de jeunes femmes (et certaines d’entre elles avec des photos d’elles posant nues) pour leur montrer leur soutien ainsi que leur affection.

À l'image du célèbre procès de Ted Bundy (qui a été un des premiers à être passé à la télévision en direct) où nous avons été témoins d’un phénomène plutôt insolite : beaucoup de jeunes femmes sont venues le soutenir durant cette épreuve. Certaines d’entre elles ont été interviewés à la sortie et ont avoué avoir un faible pour lui sans savoir pourquoi.

Il ne faut pas oublier également, que la plupart des fans de true crime ne sont pas des personnes ayant pour but de glorifier ou idéaliser les actes des criminels et tueurs en série. Le but premier étant d'informer, de prévenir et de rendre hommage aux victimes d'actes de barbarie. Certains s'intéressent même plus en détail à la psychologie des tueurs en série, afin de comprendre les mécanismes psychiques ou causes possibles de tels comportements.

Le true crime est également utilisé pour diffuser des affaires de disparitions pour potentiellement récolter des témoignages, indices ou autre élément susceptible de faire avancer l'enquête et ainsi retrouver la personne disparue.

Principaux écrivains de true crime (liste à compléter)

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Auteurs anglophones

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Auteurs francophones

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Prix littéraires (liste à compléter)

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. « documentaire criminel », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le )
  2. « Accounts of true crime have always been enormously popular among readers. The subgenre would seem to appeal to the highly educated as well as the barely educated, to women and men equally. The most famous chronicler of true crime trials in English history is the amateur criminologist William Roughead, a Scots lawyer who between 1889 and 1949 attended every murder trial of significance held in the High Court of Justiciary in Edinburgh, and wrote of them in essays [...]. Roughead's influence was enormous, and since his time true crime has become a crowded, flourishing field, though few writers of distinction have been drawn to it. » Joyce Carol Oates, The Mystery of Jon Benét Ramsey, The New York Review of Books, Vol. 46, No. 11, 24 juin 1999.
  3. « Fascination with Murder: Exploring the Internal Structure of the True Crime Community - ProQuest », sur www.proquest.com (consulté le )
  4. Sur l'affaire Leopold et Loeb, qui inspira le film La Corde à Alfred Hitchcock. Le livre de Meyer Levin a été quant à lui adapté à l'écran par Richard Fleischer sous le titre Le Génie du mal.